Une bronchiolite est une infection virale respiratoire touchant les petites bronches du nourrisson et du jeune enfant et se transmettant sur un mode épidémique saisonnier. Les symptômes respiratoires sont souvent inquiétants pour les parents, mais cette maladie est le plus souvent bénigne. Pourtant dans certains cas des complications sont possibles et certains signes doivent conduire à consulter rapidement un médecin.
Le virus respiratoire syncytial (VRS) en est responsable dans près de 80% des cas.
D'autres virus peuvent en être la cause (metapneumovirus, rhinovirus, adénovirus, virus influenza et para-influenza virus, entérovirus...). Le HMPV (Human Metapneumovirus) a été identifié en 2001 et semble être responsable de près de 10% des bronchiolites.
Le virus en cause se transmet soit directement par le biais des secrétions contaminées (lors d'une toux ou d'un éternuement) soit indirectement (par les mains souillées). Le virus peut survivre à l'air libre 30 minutes sur la peau et jusqu'à 6 à 7 heures sur un linge.
La période d'incubation est de 2 à 8 jours, puis le virus se multiplie dans la muqueuse nasale et gagne les voies respiratoires inférieures et notamment les bronches.
Le virus est éliminé au bout de 3 à 7 jours en moyenne, mais la contamination peut parfois durer jusqu'à 4 semaines.
Le tableau clinique est dû à une obstruction des voies aériennes, d'une part causée par un bouchon muqueux obstruant la lumière, d'autre part due à une inflammation de la paroi. Le bouchon muqueux est créé par l'accumulation de cellules mortes et de sécrétions muqueuses. L'obstruction n'est que peu liée au spasme bronchique, les muscles lisses étant encore peu développés à cet âge.
La bronchiolite touche les nourrissons et les jeunes enfants ( de 1 mois à 2 ans) par épidémies hivernales. Le pic de fréquence se situe entre 2 et 8 mois. C'est une maladie fréquente (touche 2 à 3% des nourrissons de moins d'un an).
Les enfants fragiles (prématurés, faible poids de naissance, âge inférieur à six semaines, anomalies respiratoires préexistantes, porteurs de maladies cardiaques ou neurologiques, immnunodéficients...) sont particulièrement touchés, ainsi que ceux exposés au tabagisme passif ou à d'autres facteurs environnementaux (garde en collectivité, fratrie nombreuse, zone urbaine, bas niveau socio-économique sont des facteurs favorisants les récidives).
1% à 2% des bronchiolites sont graves.
La période épidémique va de décembre à janvier en Europe et peut s'étendre jusqu'à février aux États-Unis. C'est la première cause d'hospitalisation des enfants dans ce pays.
La période d'incubation est de 2 à 8 jours puis les symptômes apparaissent et atteignent un pic d'intensité après 2 à 4 jours. L'évolution clinique est favorable dans la très grande majorité des cas. L'évolution peut être trainante, avec une toux et une respiration sifflante pouvant se prolonger quelques semaines.
Le risque de décès à la phase aiguë, notamment suite à une apnée, est souvent nul dans les séries occidentales les plus récentes.
Une surinfection par une bactérie est possible. C'est uniquement dans ce cas qu'une antibiothérapie est utile. Les 3 germes les plus fréquemment rencontrés sont Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae et Moraxella catarrhalis. Une rééevaluation clinique de l'enfant est nécessaire dans les cas suivants :
Persistance des signes respiratoires au-delà des 2 à 3 semaines habituelles, et notamment du wheezing qui peut devenir chronique. Répétition des épisodes lors des 2 premières années de vie. On parle d'« asthme du nourrisson » à partir du 3e épisode; celui-ci évolue vers un asthme du grand enfant dans seulement 20 à 25% des cas.