Brie | |
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Subdivision administrative | Île-de-France Champagne-Ardenne Picardie |
Subdivision administrative | Essonne, Marne, Seine-et-Marne, Val-de-Marne, Aisne |
Villes principales | Brie-Comte-Robert, Coulommiers, Meaux, Melun, Provins, Lagny-sur-Marne |
Géologie | Plateaux calcaires |
Relief | Plateaux, collines |
Productions | Betterave, Blé, Fromage de Brie |
Régions naturelles voisines | Champagne, Gâtinais, Hurepoix, Valois |
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La Brie est une région naturelle française située dans la partie orientale du bassin parisien, approximativement entre les vallées de la Marne au nord, de la Seine au sud et la côte d'Île-de-France à l'est. Elle couvre une superficie d'environ 5 000 km2.
D'un point de vue géographique, on distingue une Haute-Brie (autour de Meaux) et une Basse-Brie (autour de Provins). Historiquement parlant, on distingue la Brie française (Brie-Comte-Robert), la Brie champenoise (Meaux) et la Brie pouilleuse (Château-Thierry).
Ses habitants sont appelés les Briards et les Briardes.
La Brie est écartelée entre plusieurs départements : elle s'étend ainsi sur la plus grande partie de la Seine-et-Marne (en dehors de quelques cantons au sud du département qui appartiennent au Gâtinais) à laquelle viennent s'ajouter une partie de la Marne, de l'Aisne et quelques communes de l'Essonne, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis. Ses principales villes sont Meaux (ancienne capitale du comté de Brie puis de la lieutenance-générale de la Brie), Brie-Comte-Robert, Château-Thierry, Coulommiers, Lagny-sur-Marne, Melun, Montereau-Fault-Yonne, Montmirail, Nangis et Provins.
S'étendant sur un plateau au relief peu marqué, entrecoupé de vallées peu profondes (Grand Morin et Petit Morin, Yerres, Marsange), ses paysages sont marqués par une succession d'openfields (culture du blé, du maïs et de la betterave sucrière) entrecoupés de massifs forestiers plus ou moins denses (forêts d'Armainvilliers, de Crécy-la-Chapelle, de Ferrières, de Notre-Dame, de Sénart et de Villefermoy).
La partie orientale de la région, marquée par des terres lourdes et imperméables, est propice aux cultures maraîchères et à l'élevage de bovins, qui produisent le lait nécessaire à la fabrication des différentes variétés de bries.
La partie occidentale de la Brie présente un réel contraste avec la partie orientale du fait de l'urbanisation massive, conséquence de l'accroissement constant de l'agglomération parisienne.
Les populations préhistoriques et protohistoriques ont laissé de rares témoignages d'occupation du territoire, principalement dans les vallées. Durant l'Antiquité, la Brie n'était encore qu'une vaste forêt nommée Brigensis saltus, du gaulois briga « hauteur fortifiée », d'où son nom actuel.
Les Meldes, basés à Meaux, semblent avoir été les premiers à pénétrer cette dense forêt par les rivières des deux Morins. Les grands défrichements ne débutèrent qu'à l'époque gallo-romaine; cependant la forêt briarde était déjà traversée de quelques routes dès l'époque gauloise. Les Romains y construisirent la Via Agrippa reliant Sens à Senlis en passant par Châteaubleau et Riobe.
Sous les derniers carolingiens, la Brie eut des comtes particuliers, qui portèrent le plus souvent le titre de comtes de Meaux, du siège de leur seigneurie. En 968, Herbert de Vermandois, comte de Meaux, devint comte de Troyes, et depuis ce moment la Brie suivit les destinées de la Champagne. Les comtes de Champagne prirent de ce fait le titre de « Comtes palatins de Champagne et de Brie », qu'ils portèrent jusqu'au rattachement des deux provinces au domaine royal.
Jusqu'à la réorganisation territoriale de 1790 et la création des départements, la Brie fut écartelée entre deux gouvernements généraux (Île de France et Champagne-et-Brie), trois généralités (Paris, Soissons et Châlons) et quatre diocèses (Meaux, Sens, Troyes et Soissons).