Bourrache officinale | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Ordre | Lamiales | ||||||||
Famille | Boraginaceae | ||||||||
Genre | Borago | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Borago officinalis L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Non déterminé (Euasteridae I) | ||||||||
Famille | Boraginaceae | ||||||||
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La bourrache officinale (Borago officinalis L.) est une plante annuelle de la famille des Boraginacées assez commune en Europe.
La bourrache est une herbe annuelle à tige cylindrique, épaisse, dressée, hérissée de poils raides, de 20 à 80 cm de haut.
Les feuilles alternes, à surface ridée, ont un long pétiole à la base de la plante qui n'existe pas pour les feuilles supérieures. Toute la plante est recouverte de poils courts et fermes qui la rendent rude au toucher : c'est un des caractères de toute la famille des Borraginées.
En climat tempéré, la floraison intervient de juin à août. Dans le midi de la France elle fleurit fin mars début avril. Les fleurs sont disposées en une cyme recourbée en crosse. Le calice possède cinq sépales, la corolle possède cinq pétales égaux soudés à leur base. La couleur de la fleur est bleue, plus rarement rose ou blanche.
Chaque pétale porte un repli saillant à l'intérieur ; cinq étamines à longues anthères sont insérées sur la base de la corolle entre les pétales ; leur filet porte en dehors un appendice conique. Le pistil est constitué par deux carpelles soudés ; l'ovaire est creusé de deux loges contenant chacune deux ovules ; le style, au lieu de surmonter les ovaires, se détache de leur base.
Le fruit est formé par quatre akènes, parfois moins, logés au fond du calice persistant.
Elle est souvent cultivée surtout dans les jardins. Semer au début du mois d'avril directement en planches. Les jardiniers apprécient son effet répulsif sur les limaces.
La bourrache est une excellente plante mellifère.
La bourrache est originaire de l'Europe méridionale et centrale.
Elle est assez commune dans les terrains vagues et les décombres des contrées à climat tempéré, ainsi que comme plante adventice dans les cultures sarclées et les jardins.
Les fleurs de bourrache et la plante se consomment traditionnellement à l'état frais (mucilage favorisant le transit intestinal). On l'utilise aussi comme épice. Mais la présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques invite à la plus grande prudence.
La plante peut agrémenter des omelettes, des salades et remplacer les légumes accompagnant les viandes. Elle est assez utilisée en Allemagne dans des potages froids, la recette la plus connue utilisant cette plante comme ingrédient serait la « sauce verte » que l’on peut déguster à Francfort.
La fleur contient un alcaloïde pyrrolizidinique, la thésinine, qui donne son goût dans la fabrication de bonbons au miel à base de bourrache, servant à agrémenter les desserts. Le goût des fleurs rappelle la saveur de l'huître, alors que celui des feuilles rappelle la saveur acidulée du concombre.
« Aucune expérimentation pharmacologique ne semble avoir été effectuée sur cette drogue qui jouit d'une réputation (non démontrée) de "sudorifique", d'adoucissant, de diurétique. » d'après Bruneton. Il poursuit ainsi « En Allemagne, la Commission E note que l'activité attribuée à la drogue n'est pas documentée et, qu'en conséquence, feuilles et fleurs ne doivent pas être utilisées dans un but thérapeutique. Cette position semble d'autant plus sage que , comme De Smet l'a souligné, la consommation de 4 tasses/jour d'infusion peut apporter jusqu'à 64 μg d'alcaloïdes pyrrolizidiniques : 6 fois plus que la dose maximale tolérée dans le cas de l'infusion de feuilles de tussilage ».
Si l'on tient malgré tout à cueillir les fleurs, il faut le faire au début de la floraison (juin) puis on les fait sécher avec précaution, à l'ombre, en couches minces, bien répandues à la chaleur artificielle (40 °C maximum).
L'habitude était de l'employer en mélange de plantes médicinales, généralement en tisane, en laissant infuser 10 à 30 g pour 500 ml d'eau. Mais ces infusions sont toutefois à déconseiller, comme nous l'avons vu, en raison des alcaloïdes pyrrolizidiniques que contient la plante..
Par son mucilage elle est supposée adoucissante, émolliente et expectorante, donc utilisée dans les catarrhes des voies respiratoires, la gastrite, les inflammations des muqueuses.
Par la présence du nitrate de potassium elle est supposée sudoripare et diurétique (elle augmente l'élimination de l'urine).
En usage externe, elle a un effet calmant sur les éruptions cutanées et autres dermatoses.
Elle aurait également des propriétés intéressantes contre la gueule de bois.