nom normalisé ambigu : à plusieurs taxons distincts. ![]() |
Bourdon |
Bombus pascuorum |
Taxons concernés |
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Dans le vocabulaire commun, le mot bourdon désigne des insectes, sociaux ou solitaires, qui ressemblent aux abeilles dites « domestiques » (et productrices de miel).
Les scientifiques nomment « bourdon » uniquement des insectes jouant un rôle majeur pour la pollinisation de nombreuses plantes à fleurs de la strate herbacée. Ces bourdons appartenant à deux tribus d'une sous-famille (Bombinae) de la famille des Apidae. Cette famille des Apidae regroupent essentiellement des abeilles à vie sociale élaborée réunies en 3 sous-familles :
Les abeilles et les bourdons font partie de l'ordre des Hyménoptères. Le terme "bourdon" désigne en premier lieu les espèces du genre Bombus mais il est assez couramment appliqué aux plus gros membres de la famille des Apidae.
Cependant comme tout nom vernaculaire, la différenciation n'est pas toujours précise, et les termes d'abeille et de bourdon peuvent être attribués à la même espèce suivant les lieux, les époques et les traditions ; c'est ainsi que l'abeille charpentière est également parfois appelée bourdon noir.
Parmi les différents bourdons familiers des pays d'Europe, on distingue :
Pour une liste plus complète, voir
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Certains mâles d'abeilles sociales sont appelés faux-bourdons.
Ce sont des insectes sociaux qui construisent un nid souterrain.
Généralement, les bourdons ne sont pas des insectes agressifs. Ils ne piquent que par autodéfense quand ils se sentent menacés ou quand on dérange leur nid.
Comme beaucoup d'insectes et en particulier de pollinisateurs (papillons et abeilles notamment), le bourdon semble affecté par une rapide dégradation de l'environnement depuis quelques décennies.
Certaines espèces régressent beaucoup moins que les abeilles, d'autres ont localement disparu.
Les bourdons n'ont pas fait l'objet de nombreuses études, mais, au Royaume-Uni, une équipe a montré à partir de données des années 1980, que sur 19 espèces de bourdons autrefois communes, seules six demeurent fréquentes. D'autres ont localement disparu et sont ailleurs en forte régression ; à titre d'exemple, Bombus sylvarum aurait perdu 90 % de ses effectifs au XXe siècle, ne survivant plus que dans les zones où des prairies extensives ont été sauvegardées.