Le bore possède une orbitale-p presque vide (1 électron pour 6 « places » disponibles). Trivalent (3 électrons sur sa couche de valence), il est utilisé en électronique comme dopant de type p (déficient en électrons/riche en « trou ») pour le silicium (tétravalent). Les composés du bore se comportent souvent comme des acides de Lewis, se liant aisément avec des espèces riches en électrons afin de combler son déficit électronique.
Le bore est transparent à la lumière infrarouge. À température ambiante, le bore est un mauvais conducteur électrique mais est un bon conducteur à température élevée.
Le bore a la résistance à la traction la plus élevée de tous les éléments connus.
Le nitrure de bore cubique peut être employé pour faire des matériaux qui sont aussi durs que le diamant. Le nitrure agit également en tant qu'isolant électrique mais conduit la chaleur comme un métal. Le nitrure de bore hexagonal a des qualités de lubrifiant semblables au graphite. Le bore est également semblable au carbone car il a la possibilité de former des réseaux moléculaires stables par liaisons covalentes.
Il est présent dans les lessives ce qui en fait un traceur de pollution urbaine dans les réseaux d'assainissement.
On le détecte dans l'eau grâce à la curcumine, avec laquelle il forme le rouge de rosocyanine.
Curieusement, le bore n'entre dans la composition que d'une seule molécule ayant un rôle biologique connu : AI-2 (autoinducer 2), découvert en 1994 par Bonnie L. Bassler, est un agent qui permet à des bactéries de communiquer entre elles pour évaluer leur nombre et de déclencher certaines actions (comme la luminescence) que si elles sont relativement nombreuses; il consiste en un sucre qui enserre un atome de bore.
Le bore présente également, à haute pression (plus de 100 000 atmosphères), l’étonnante faculté de pouvoir former un cristal ionique à lui tout seul, alors que d’ordinaire ce genre de cristal est constitué d’au moins deux types d’atomes différents. Cette propriété s’explique par le fait que, sous l’effet de la pression, les atomes de Bore s’assemblent en deux types d’amas aux caractéristiques ioniques différentes, l’un se comportant comme un cation et l’autre comme un anion, permettant ainsi la formation d’un cristal ionique.
Les composés du bore (arabe بورون - buraq, persan burah « brillant »), sont connus depuis des milliers d'années. Dans l'Égypte antique, le procédé de momification dépendait du natron, un minerai contenant des borates ainsi que d'autres sels plus communs. Les Chinois utilisaient une glaise de borax depuis − 300 et les Romains utilisaient des composés de bore pour la fabrication du verre.
Cet élément ne fut isolé qu'en 1808 par Sir Humphry Davy, Gay-Lussac et le baron Louis Jacques Thénard, qui obtinrent une pureté de 50 %. Ils n'identifièrent toutefois pas la substance comme un élément.
Ce fut Jöns Jacob Berzélius qui en 1824 identifia le bore comme un élément. Le premier échantillon de bore pur fut obtenu par le chimiste américain W. Weintraub en 1909.