Le blizzard désigne deux conditions météorologiques différentes de très basse visibilité dans la neige causant un blanc dehors :
Le mot, qui vient de la langue allemande, fut utilisé en premier dans un quotidien d'une petite ville du Minnesota aux États-Unis et s'est répandu depuis dans la plupart pays nordiques. Ce phénomène est particulièrement craint au Canada et dans le nord des États-Unis car il réduit grandement la visibilité, parfois jusqu'à quelques mètres. Les personnes qui ne sont pas à l'abri peuvent facilement se perdre dans la tempête.
Lorsqu'une dépression en intensification se dirige vers un anticyclone plus ou moins stationnaire, le gradient de pression atmosphérique devient très serré entre ces deux systèmes. Les vents qui sont proportionnels à ce gradient, augmentent sur la région où se dirige la dépression. Si le tout se passe en hiver durant une tempête de neige, les vents violents soulèveront la neige qui tombe pour donner de la poudrerie. Cette dernière réduit la visibilité et forme des congères. De plus, le refroidissement éolien est important, augmentant le risque d'engelures. Ces trois éléments combinés (neige, poudrerie, refroidissement éolien) donnent la première définition d'un blizzard.
Ce type de tempête de neige extrême est commun dans le nord-est des États-Unis, l'est du Canada et les Prairies canadiennes.
On considère que la visibilité doit être de moins de 0,5 km avec des vents de 60 km/h durant plus de trois heures pour qu'une tempête se classe comme un blizzard aux États-Unis selon le National Weather Service. Le terme y est plus rarement utilisé pour définir un blizzard de surface.
Au Canada, selon Environnement Canada, le refroidissement éolien doit être équivalent à -25 °C, la visibilité être à moins de 1 km et les vents souffler à au moins 40 km/h durant 4 heures pour qu'une des deux situations soit définie comme un blizzard. Cependant, le terme en français canadien est généralement associé au blizzard de surface.
D'autre pays ont d'autres critères. Par exemple le Met Office de Grande-Bretagne demande que la neige tombe modérément à fortement avec des vents de 50 km/h et des visibilités inférieures à 200 mètres. Quels que soient ces critères, lorsqu'une telle situation est prévue par les météorologues, une alerte météorologique est envoyée.
Lorsqu'il ne tombe pas de neige mais que celle accumulée au sol est très poudreuse, elle peut être soufflée facilement par le vent. Des conditions similaires à celle d'une tempête de neige peuvent alors se produire. Ce genre de situation va se produire lorsqu'un fort anticyclone s'intensifie derrière une dépression. Encore là le gradient de pression est important et les vents forts. La neige peut avoir été laissée par la tempête ou elle peut s'être accumulée antérieurement. En général, il n'y a pas de couverture nuageuse.
La configuration du terrain est cruciale dans leur formation ou leur dissipation. Il faut un terrain relativement plat et sans obstacles. La présence d'arbres, en particulier les conifères, d'arbustes ou autre végétation le moindrement dense va entraver le déplacement de la neige et atténuer la poudrerie. De plus, il faut que la température soit très froide sans avoir été au-dessus du point de congélation afin que la neige soit non durcie et sous forme de cristaux de glace très fins. C'est pourquoi ce type de blizzard est fréquent en hiver dans l'arctique, l'antarctique, les Prairies canadiennes, les Grandes Plaines américaines, en Sibérie et dans le nord de la Chine.
Trois comportements de la neige sont possibles dans un tel blizzard: