Binge drinking - Définition

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Introduction

Troubles de l'ordre public à Stonehenge au cours d'une beuverie.

Le binge drinking, anglicisme que l'on peut traduire par « hyperalcoolisation », « intoxication alcoolique aiguë », « alcoolisation paroxystique intermittente » ou bien par « alcoolisme périodique », est un mode de consommation excessif de grandes quantités de boissons alcoolisées sur une courte période de temps, par épisodes ponctuels ou répétés. Ce type de comportement d'alcoolisation massive où l'état d'ivresse est recherché rapidement, est considéré comme une addiction ou une dipsomanie, dès lors que la dépendance à l'alcool sous forme épisodique est établie.

En France, des reportages ont défini le binge drinking comme « biture expresse », « chaos éthylique » ou encore « alcool défonce » et ont tenté de cerner le phénomène en décrivant les comportements sociaux associés (fêtes d'étudiants, regroupements de jeunes avec beuveries sur la voie publique, etc.). Cette conduite à risque peut entraîner la mort via un coma éthylique.

Définition des seuils

« Wino crossing » : signalement routier en Californie, « Attention, passage d'ivrogne ».

Le nombre de boissons nécessaires pour atteindre l'état hyperalcoolique, ou l'« orgie » d'alcool (le « binge »), ne fait pas encore consensus au niveau international. Le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA) des États-Unis propose la définition suivante du binge drinking, la « 5/4 definition » : « L'hyperalcoolisation est un modèle de consommation d'alcool avec une alcoolémie égal ou supérieur à 0,8 g d'alcool par litre de sang. Pour l'adulte commun, il correspond à la consommation de cinq verres ou plus (hommes) ou de quatre verres ou plus (femmes), sur une durée de 2 heures environ. L'intoxication alcoolique aiguë est clairement dangereuse pour le consommateur d'alcool et pour la société. » Il s'agit ici de « verres standards » dont la contenance exacte varie significativement suivant les pays. Ainsi, l'Organisation mondiale de la santé recommande une base de 10 grammes d’alcool pur pour définir l'unité d'alcool ou le verre standard comme instrument de mesure.

Selon une étude, boire deux à trois fois les quantités définies par la NIAAA en une seule occasion, est considéré comme de l’extreme drinking. Aux États-Unis, ce phénomène n'est pas isolé : 20 % d'étudiants américains ont déclaré boire plus de 10 verres standards pendant au moins une journée (8 verres pour 10 % des étudiantes), ce qui représente le double du standard. Pour ce qui est de tripler celui-ci : 8 % d'étudiants ont déclaré 15 verres et 2 % d'étudiantes, 12 verres. Selon un sondage de 2004 de l'American Medical Association, 91 % des parents américains pensent qu'il est temps de mettre un terme aux pratiques marketing qui promeuvent les beuveries durant le spring break. L'étudiant typique déclare boire à cette occasion 18 verres par jour (10 pour les femmes). Plus de la moitié des hommes et 40 % des femmes boivent jusqu'à se rendre malade ou s'évanouir au moins une fois.

Risques et conséquences

Intoxication alcoolique aiguë : prise de pouls sur la voie publique.

En ingérant une grande quantité d'alcool en un court laps de temps afin d'atteindre l'état d'ivresse le plus rapidement possible, l'adepte du binge drinking, qui peut mélanger plusieurs types d'alcools plus ou moins forts (prémix, cocktails, etc.), met sa santé et celle des autres en danger. Outre qu'elle peut déboucher sur la dépendance à l'alcool, cette pratique peut impliquer des complications sociales et sanitaires : conduite en état d'ivresse, violences urbaines, pugilats, violences verbales, viols, rapports sexuels non-protégés avec risque de grossesse et de transmission d'ISTs, rupture de la vessie sous-péritonéale, urémie élevée. La conséquence la plus grave sur un plan médical est l'intoxication alcoolique aiguë qui peut mener aux risques mortels du coma éthylique, soit entre 2 et 4 g d'alcool par litre de sang selon les individus.

Selon une étude scientifique du Pr Tapert de l’université de Californie, des lésions de la substance blanche dans le cerveau ont été observées par IRM chez 18 volontaires (dont la moitié d'adolescents) adeptes du binge drinking.

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