En 2003, la surface agricole utile (SAU) était de 2980 ha, soit 35% de la superficie totale de l'île. Cette surface a fortement diminué ces 50 dernières années avec l'essor du tourisme et l'achat de terres agricoles pour y bâtir des maisons. Le nombre d'exploitations total sur l'île était de 86. Mais ce nombre correspond au nombre de cotisants à la Mutualité sociale agricole. En fait, on considère qu'il y avait 38 exploitations « viables » avec une SAU moyenne de 78 ha. Sur ces exploitations, il y avait 21 producteurs de lait, 12 producteurs d'ovins et 5 maraîchers. 58% des exploitants avaient entre 35 et 54 ans, ce sont d'ailleurs les mêmes qui détenaient 65% de la surface agricole. 26% des exploitants avaient plus de 55 ans. Une surface importante devrait donc être libérée à l'avenir. À moins que toutes ces terres ne deviennent constructibles ou soient laissées à l'abandon, on peut penser que d'ici une dizaine d'années, Belle-Île ne comprendra plus que quelques exploitations mais de surface très importante. L'entraide entre agriculteurs y est forte, l'absence d'entreprise de travaux agricoles sur l'île les obligeant à travailler ensemble lors des gros chantier (ensilage, moisson...) ou encore à acheter du matériel en commun (CUMA) (ensileuse, moissonneuse-batteuse, arracheuse de betterave...).
Comme dans le reste de la Bretagne, la pêche sardinière se développe rapidement dans la seconde moitié du XIXe siècle avec la généralisation du l'utilisation du procédé de conservation inventé par Nicolas Appert. En 1855 on compte dix conserveries de sardines à Belle-Île. Le développement de la flottille de pêche entraîne en 1911 l'ouverture d'un chantier naval qui emploie une centaine de personnes. La population croît fortement jusqu'à atteindre 10 804 habitants en 1872. Vingt ans plus tard, le déclin à la fois démographique et économique qui s'amorce à Belle-Île est dû en partie à l'épuisement des ressources halieutiques et à la modification des circuits de conditionnement et de commercialisation des conserves de sardines.
À la fin du XIXe siècle apparaissent les premiers touristes attirés par le charme de l'île : Claude Monet, Sarah Bernhardt, Albert Roussel. Aujourd'hui le tourisme est une des principales sources de revenus de l'île.[3]
Vers 1890, la compagnie de navigation à vapeur « la Belle Iloise » établit une relation régulière avec Auray. Aujourd'hui c'est la Compagnie océane qui effectue la desserte de l'île depuis Quiberon en 45 minutes à raison de cinq allers-retours hors saison, portés à une dizaine durant la période estivale.
La citadelle du Palais, qui depuis la fin du XIXe siècle n'était plus un lieu stratégique, ainsi que les fortins dispersés sur la côte sont vendus à des particuliers. Depuis 1960, la citadelle qui tombait en ruines a été restaurée par ses propriétaires, M. et Mme Larquetoux. Elle a été achetée en 2005 par Les Hôtels Particuliers du groupe de Philippe Savry.
Les commerces tournés vers la clientèle touristique prennent le relais de l'agriculture et de la pêche qui occupent de moins en moins de bras.
Belle-Île est aujourd'hui une destination de vacances très courue. De nombreux continentaux y ont acquis des résidences secondaires. Ses nombreuses plages, ses sentiers côtiers, sa jolie campagne, son golf, ses clubs hippiques, son aéroclub, ses écoles de voile, de plongée, de surf, et ses ports attirent à la belle saison de nombreux plaisanciers qui font passer la population de l'île de 4 800 personnes l'hiver à 40 000 en été.
Cependant, les équipements de l'île ne permettent pas d'atteindre une aussi grande capacité. Ainsi, en 2005, les besoins annuels de l'île en eau potable sont d'environ 550 000 m3, dont la partie importée coûte 23 €/m3. En 2006, un système de dessalement permet de faire face aux besoins pour un prix cinq fois moindre.