Durant leur production les Musketeer étaient des avions d'entraînement populaires et furent utilisés par plusieurs écoles de pilotage. La majorité de ces avions sont désormais la propriété de particuliers qui apprécient la cabine spacieuse, la solidité et la stabilité du design, si ce n'est pas de leur vitesse de croisière élevée.
La lignée des Musketeer est supportée par un club actif, le "Beech Aero Club".
La construction est métallique à ailes basses rectangulaires (profil NACA 63A415). Les volets sont à commande mécanique actionnée manuellement (le levier est entre les deux sièges au plancher). L'empennage horizontal est monobloc avec un tab de compensateur sur toute l'envergure. Les frein sont classiques et à effet différentiel. La roue avant est conjuguée au palonnier. Il y a deux réservoirs d'essence structuraux dans les ailes. L'habitacle est digne de la famille des Beechcraft, c'est-à-dire très logeable pour quatre adultes.
Une des principales différences entre la famille Musketeer et d'autres avions légers semblables se situe au niveau du train d'atterrissage. Tandis que les Cessna 172 utilisent des tubes d'acier comme jambes de train principal, le Piper PA-28 Cherokee des oleos et le Grumman American AA-5 des jambes en fibre de verre, la série des Musketeer utilise un train articulé avec une suspension à rondelles de caoutchouc en compression. Ce système donne à l'avion des caractéristiques d'atterrissage assez différentes de celles de la compétition; un toucher trop léger résulte souvent en un sautillement des bras articulés avec un toucher moins doux que prévu, bien qu'avec un peu de pratique des atterrissages en douceur sont faciles à obtenir. À cause de la conception du train d'atterrissage, Beechcraft n'a pas conçu de carénages de roue pour les versions à train fixe. Quelques autres fabricants en ont ensuite mis sur le marché.