Les données scientifiques concernant la reproduction de l'espèce sont encore très insuffisantes. Différentes études sur son abondance saisonnière suggèrent que la période de reproduction aurait principalement lieu durant les mois d'hiver et de printemps, et pourrait être influencée par un manque de nourriture durant les mois d'été.
Lorsqu'elle est sexuellement active, la femelle développe une poche incubatrice appelée marsupium, située sous le corps, entre les pattes, dans laquelle elle pourra couver ses œufs pour une durée encore inconnue.
À sa naissance, le jeune est à un stade appelé « manca ». Il ne s'agit pas d'un stade larvaire, le jeune étant un véritable adulte au format miniature, si ce n'est que sa dernière paire de péréiopodes n'est pas encore entièrement développée.
Le bathynome géant est principalement un carnivore et un important charognard de la zone benthique. Il erre sur les fonds marins à la recherche de cadavres de poissons, de baleines ou de calmars. Il lui arrive d'attaquer des poissons qui passent à sa portée, et il n'hésite pas également à se nourrir d'échinodermes, d'holothurie, d'éponges, de crevettes, de copépodes, de nématodes, de radiolaires ou autres benthos, qui font partie de son régime alimentaire.
La nourriture n'étant pas toujours abondante dans les profondeurs, il est capable de longues périodes de jeûne forcé, dont certaines ont été mesurées à plus de huit semaines en aquarium. Ce qui ne l'empêche pas d'être doté d'un féroce appétit, et lorsque l'occasion se présente de dévorer jusqu'à se remplir le ventre au point de compromettre ses capacités locomotrices, voire d'expulser les œufs de la poche ventrale dans le cas des femelles. Des pêcheurs ont rapporté que lorsqu'il est pris dans les filets de pêche, il a tendance à dévorer goulûment les poissons autour de lui, et à s'empiffrer tellement qu'il a ensuite peine à se tenir debout sur ses pattes.
D'après un rapport de l'Ifremer de 1993, sa chair est comestible, de bonne qualité, et a des qualités gustatives intéressantes. Certains comparent même le goût de sa chair à celle du crabe. La taille minimale pouvant représenter un intérêt commercial a été estimée à 21 cm, mais les captures et la production maximale de chair consommable sont très irrégulières, ce qui rend son exploitation commerciale sans intérêt.