Bassin Pôle Sud-Aitken - Définition

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Découverte

L'existence d'un bassin géant sur la face cachée de la Lune était supposée dès 1962, d'après les images des premières sondes lunaires (Luna 3 et Zond 3), mais ce n'est qu'au milieu des années 1960 que les géologues purent le mesurer véritablement avec la couverture photographique totale du programme Lunar Orbiter. Les données laser altimétriques obtenues durant les missions Apollo 15 et 16 ont montré que la partie nord du bassin était très profonde, mais comme les données recueillies par les modules de service et de commande lors de leurs orbites ne concernaient que la région équatoriale, la topographie du reste du bassin nous demeurait encore inconnue. La première carte géologique complète montrant les limites du bassin fut publiée en 1977 par l'USGS. On n'en sut un peu plus qu'à la fin des années 1990, quand les sondes Galileo et Clementine survolèrent la Lune. Les images multispectrales obtenues par ces missions montrèrent que le bassin était plus riche en FeO et en TiO2 que les plateaux lunaires typiques, d'où son aspect plus sombre. La topographie du bassin fut entièrement cartographiée pour la première fois en utilisant les données altimétriques et l'analyse des images stéréoscopiques obtenues durant la mission Clementine. Plus récemment, la composition du bassin a été étudiée plus en détails par l'analyse des données obtenues par le spectromètre gamma à bord de la sonde Lunar Prospector.

Origine

Des simulations d'impacts presque verticaux montrent que ce bassin a dû excaver de vastes quantités de matériaux du manteau profonds d'au moins 200 km sous la surface. Toutefois, les observations jusqu'à maintenant ne sont pas en faveur d'un bassin composé à partir du manteau, et les cartes d'épaisseur de la croûte semblent indiquer la présence d'environ 10 kilomètres de croûte sous le plancher de ce bassin. Cela a suggéré pour certains que le bassin n'ait pas été formé suite à un impact typique à grande vitesse, mais plutôt par un impacteur à faible vitesse sous un angle faible (d'environ 30° ou moins), qui n'aurait pas creusé très profondément dans le sol lunaire. Les éléments de preuve supposés pour cette hypothèse seraient les hautes altitudes, au nord-est du versant du bassin Pôle Sud-Aitken, qui pourraient représenter les éjections asymétriques de cet impact oblique.

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