La base aérienne constitue en quelque sorte un village autonome. Elle possède des routes, une agence postale, un coiffeur, une assistante sociale, un service médical, une brigade de gendarmerie, des pompiers, deux restaurants, un bar, une salle de danse, plusieurs installations sportives, une salle de cinéma, une salle de billard, une bibliothèque comptant 7 000 livres ainsi qu'une vidéothèque, des ateliers de réparation et d'entretien, un aumônier et une chapelle qui se situe à l'intérieur de l'ouvrage souterrain.
Un journal y est même édité, nommé L'Alérion.
La sécurité de la base est fondamentale et assurée par divers moyens visibles ou invisibles : badges d'accès, caméras de surveillance, comptage permanent du personnel, rondes de maîtres-chien, escadron de fusiliers commando.
Au vu du perfectionnement des armes modernes, la protection apportée naturellement par l'épaisseur de roche a été renforcée par la construction d'une vingtaine d'épaisses enceintes de béton successives. Pour parer à toute éventualité, une réplique souterraine de la base existe au nord-ouest de Lyon, la base aérienne 942 Lyon-Mont Verdun.
La base peut fonctionner en autonomie totale tout en assurant les conditions de protection contre la menace nucléaire, bactériologique, chimique ou radiologique. Le centre souterrain possède ses puits d'aération et d'expulsion de l'air vicié, soigneusement protégés par divers filtres contre les vapeurs ou poussières. La base possède son alimentation électrique autonome et son propre traitement de l'eau, ainsi que des réserves de vivres et d'eau.
La situation souterraine apporte également l'avantage de protéger contre les impulsions électro-magnétiques, et c'est une des raisons qui pousse l'État-Major des armées à installer le centre de transmissions et de traitement de l'information (CTTI) à la base à Taverny. Les travaux d'installation ont démarré en 1987 pour s'achever en 1993, à cette occasion, une des plus vastes cages de Faraday d'Europe y est édifiée (2000m²)
La base aérienne 921 accueille les entités suivantes :
Les forces aériennes stratégiques constituent l'un des deux piliers sur lesquels repose désormais la dissuasion nucléaire française. Le commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS) met en œuvre la composante « air » aéroportée de la force de dissuasion. Celle-ci comprend trois escadrons de Mirage 2000N porteurs du missile air-sol moyenne portée (ASMP) et un escadron d'avions ravitailleurs C 135 FR. Elle offre au dispositif dissuasif national la souplesse et la diversité qui permettent à la dissuasion française de rester pertinente et crédible en toutes circonstances.
Le Centre d'Analyse et de Simulation pour la Préparation aux Opérations Aériennes (CASPOA) a pour mission essentielle de préparer le personnel militaire au commandement et à la conduite des opérations aériennes. Cette unité du Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA) propose différents stages de formation tant au profit des militaires français de l'armée de l'air, de l'armée de terre ou de la marine nationale, qu'au profit des militaires étrangers.
La direction de la circulation aérienne militaire (DIRCAM) a pour objectifs de :