Barbizon | |
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Administration | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne (Melun) |
Arrondissement | Arrondissement de Melun (Melun) |
Canton | Canton de Perthes |
Code commune | 77022 |
Code postal | 77630 |
Maire Mandat en cours | Pierre Bedouelle 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Bière |
Démographie | |
Population | 1 587 hab. |
Densité | 301 hab./km2 |
Gentilé | Barbizonnais |
Géographie | |
Coordonnées | |
Altitudes | mini. 75 m — maxi. 93 m |
Superficie | 5,27 km2 |
Barbizon est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Barbizon est un des endroits mythiques de la période pré-impressionniste en France. Dès 1830, ce qui est encore un hameau de bûcherons accueillera en effet à l'auberge Ganne, tous les peintres qui viennent chercher l'inspiration auprès de la nature intacte. Plus tard, ils partagent leurs séjours entre Barbizon et Chailly-en-Bière, trouvant leurs sujets dans la campagne ou la forêt de Fontainebleau toute proche, peignant sur le motif.
Les communes limitrophes sont :
Au-delà de Saint-Martin-en-Bière, on trouve les communes d'Arbonne-la-Forêt et Milly-la-Forêt.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Janvier 1904 | Mai 1904 | Claude Marchal | ||
Mai 1904 | Mai 1908 | André Lamirault | ||
Mai 1908 | Février 1911 | Félix Binet | ||
Février 1911 | Mai 1912 | Louis Tourteaux | ||
Mai 1912 | Mai 1929 | Georges Caron | ||
Mai 1929 | Mai 1935 | Marius Roger | ||
Mai 1935 | Mai 1943 | Louis Pochard | ||
Mai 1943 | Août 1944 | George Salmon (Adjoint) | ||
Octobre 1944 | Octobre 1944 | Roger Leroux (Com de Libération) | ||
Octobre 1944 | Mai 1953 | Jean Creuze | ||
Mai 1953 | Mars 1971 | Marc Jacquet | ||
Mars 1971 | Mars 1983 | Roger Leroux | ||
Mars 1983 | Mars 2001 | Gisèle Avelange | ||
Mars 2001 | Octobre 2004 | Jean Guenin | ||
Novembre 2004 | 2008 | Claude Marchal | ||
2008 | Pierre Bedouelle | |||
Dès les années 1850, des étrangers de l’Europe entière, de Russie, des États-Unis, inscrits dans les ateliers parisiens, vont se joindre à leurs camarades français pour venir à Barbizon, à partir du printemps.
En 1867, l’hôtel Siron (actuel Bas-Bréau), appelé aussi de « l’exposition », car l’aubergiste a l’idée d’ouvrir une salle d’exposition pour les oeuvres des artistes de passage, accueille une nouvelle clientèle de peintres et aussi d’écrivains, souvent étrangers, comme Robert Louis Stevenson par exemple, qui vont essaimer jusqu’à la fin du siècle à Marlotte, Grez-sur-Loing ou Moret-sur-Loing.
Ainsi, très tôt, le nom de Barbizon fut connu, plusieurs articles de L'Illustration eurent comme sujet des reportages sur l’auberge Ganne et ses décors peints par les artistes.
Les artistes étrangers revenant dans leurs pays furent les meilleurs propagandistes de la vie à Barbizon, Ludwig Knaus et Albert Brendel en Allemagne, William Morris Hunt aux États-Unis, Jozef Israëls et Willem Roelofs aux Pays-Bas etc...
Après 1875, les français du noyau d’origine composé de Corot, Daubigny, Narcisse Díaz de la Peña, Jules Dupré,Charles Jacque, Jean-François Millet, Théodore Rousseau, Constant Troyon disparurent.
Mais, depuis 1863, la jeune génération de Claude Monet, Auguste Renoir et Alfred Sisley avait fait le pèlerinage en forêt de Fontainebleau, sur les pas des anciens, ceux de l’École de Barbizon, pour prendre la relève et créer une nouvelle vision de la nature.
Ce n’est qu’en 1890 que le nom d’École de Barbizon fut attribué au groupe des anciens, à la suite de la parution à Londres du livre de David Croal Thomson, intitulé The Barbizon school of painters.
Il n’y avait alors plus beaucoup de peintres à Barbizon, mais plutôt des écrivains, des philosophes, des chanteurs et des comédiens : Jean Galtier-Boissière, Gabriel Séailles... Les hôtels et les restaurants s’étaient multipliés par dix et les touristes affluaient, un petit train les amenant directement à Barbizon depuis Melun.
Chailly-en-Bière est jusque là, le seul bourg important, il possède une mairie, une paroisse, un cimetière et tous les commerces utiles à la vie des mille habitants qu'il compte. Barbizon n'est qu'un hameau où loge une population pauvre de moins de 300 habitants, de journaliers et de bûcherons pour la plupart. C'est à Chailly-en-Bière que s'arrête la diligence à L'auberge du Cheval Blanc qui est le relais de poste. Les visiteurs de la forêt de Fontainebleau vont donc naturellement s'arrêter à Chailly-en-Bière ou à Fontainebleau car ils pourront y être nourris et logés.
A partir des années 1850, le chemin de fer permet d'accéder à Melun ou Fontainebleau encore plus rapidement, même s'il restait encore une dizaine de kilomètres à faire à pied pour arriver jusqu'à la "terre promise", avant qu'à la fin du 19ème siècle un petit train ne soit créé de Melun à Barbizon.
Ainsi, Barbizon supplante peu à peu Chailly, d'abord par l'affluence des visiteurs mais aussi par la qualité de cette société cosmopolite de peintres, d'écrivains et de musiciens.
Et pourtant, cent ans plus tard malgré le renom international donné à Barbizon par ses peintres, l'église au fond du tableau le plus célèbre de Jean-François Millet est celle de Chailly; le père Chicoré, célèbre berger, immortalisé par Jean-Ferdinand Chaigneau, demeurait à Chailly-en-Bière. Barbizon conserve toujours le « chemin de messe » qui conduisait les Barbizonnais à Chailly et enfin reposent côte à côte, pour l'éternité, dans le cimetière de Chailly, les deux grands amis qui ont donné sa célébrité à Barbizon, Jean-François Millet et Théodore Rousseau.
Cependant, le hameau de Barbizon va se transformer ; on y ouvre de nombreux hôtels, on y construit des villégiatures à louer ou à acheter , tandis que Chailly reste une bourgade rurale, concentre tous les commerces et profite de l'apport des visiteurs de Barbizon. Barbizon se considère alors, comme la « vache à lait » de Chailly. La séparation administrative était devenue inéluctable, c’est la fin du vieux Barbizon des peintres, le hameau de Barbizon devient commune, à part entière, en 1903.