Bambou | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Liliopsida | ||||||||
Sous-classe | Commelinidae | ||||||||
Ordre | Cyperales | ||||||||
Famille | Poaceae | ||||||||
Sous-famille | |||||||||
Bambusoideae Luerss., 1893 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Poales | ||||||||
Famille | Poaceae | ||||||||
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Les bambous sont des plantes monocotylédones appartenant à la famille des Poaceae. Ils constituent la sous-famille des Bambusoideae qui compte environ 80 genres et plus de 1200 espèces. Ils sont caractérisés par des tiges formées d'un chaume creux lignifié à la croissance très rapide. Les bambous sont présents naturellement sur tous les continents (Amériques, Asie, Afrique et Océanie) à l'exception de l'Europe (bien que certaines espèces puissent y pousser) et de l'Antarctique, et se sont adaptés à de nombreux climats (tropicaux, sub-tropicaux, et tempérés).
Tous les bambous ont des tiges souterraines, appelées rhizomes. Ils permettent à la plante de croître en formant des touffes plus ou moins serrées. C'est aussi un organe de réserve. Les racines sont adventives et se développent autour des nœuds du rhizome.
On peut distinguer généralement deux grand types de système de rhizome. D'une part les rhizomes pachymorphes (πᾰχῠς épais ; μορφή, forme) qui sont courts et épais et qui se rencontrent chez les bambous cespiteux (Bambusa glaucescens, Bambusa vulgaris, Fargesia murielæ, Fargesia nitida) et d'autre part les rhizomes leptomorphes (λεπτός, mince ; μορφή, forme) qui sont longs et minces et qui se rencontrent chez les bambous traçants (Semiarundaria, Sasa, Pleioblastus).
Comme toutes les feuilles de graminées, elle comprend une gaine, le fourreau qui enveloppe le chaume, qui présente à son sommet une ligule et des oreillettes plus ou moins développées, le pétiole assez court, et le limbe très allongé, à nervures parallèles, partie la plus apparente de la feuille.
Il en résulte que la feuille du bambou est clairement découpée, fait assez unique chez les monocotylédones, chez les Poacées. Les bambous ne sont pas des arbres et n'ont pas de branches. Ce que certaines personnes appellent, à tort, une « branche » de bambou est en réalité une feuille de bambou.
La tige principale est un chaume, ou canne, lignifié, fistuleux (c'est-à-dire en tube creux) cloisonné aux nœuds. La cicatrice visible aux nœuds est la trace de la gaine des feuilles tombées. Le chaume peut se diviser en rameaux feuillés, eux mêmes divisés en ramuscules.
Le bois des chaumes, riche en silice, est très dur et très résistant. La taille des tiges varie selon les espèces de moins d'un mètre à près de 10 m. La vitesse de croissance peut chez certaines espèces être spectaculaire, jusqu'à un mètre par jour (vigueur que les Chinois auraient utilisée pour en faire un supplice).
Les chaumes se balancent au vents forts et se plient sous le poids de la neige mais ils se cassent rarement. Cette flexibilité est due aux entrenœuds creux de chacun des chaumes.
La floraison des bambous présente des caractéristiques particulières, qui ne sont cependant pas toujours vérifiées :
Constatée maintes fois, la simultanéité de floraison n'a pas encore été scientifiquement expliquée. Une des hypothèses serait une mémoire génétique, une information contenue dans l'ADN du bambou et différente selon chaque variété.
Les fleurs, plutôt rares, apparaissent à l'aisselle des feuilles, aussi bien sur des tiges jeunes que sur des tiges âgées. Elles sont groupées en épillets.
Le fruit est avec la fleur la structure la moins connue des bambous. Des caryopses peuvent être trouvés chez certaines espèces d'Arundinariinae.