Balle (projectile) - Définition

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Introduction

Quand une balle n'a pas été tirée, et qu'elle est munie de sa douille, on parle aussi de balle pour désigner l'ensemble balle + douille
Exemple de balle aérodynamique de type spitzer pour fusil (à gauche), comparée à une balle arrondie (non-spitzer) pour pistolet (à droite).

Une balle est un projectile d'arme à feu d'un calibre inférieur à 20 mm, de type pistolet, carabine, fusil, mitraillette, mitrailleuse... (au delà, on parlera d'obus).

Le mot « balle » désigne aussi parfois le projectile arrondi ou ovoïde en pierre ou en métal lancé par une fronde.

On parlait d'obus à balles pour désigner des obus qui en explosant libéraient des balles de plomb durci (à l'antimoine et/ou à l'arsenic) dans toutes les directions ; ce sont en quelque sorte les ancêtres des armes à sous-munitions.
Leur version la plus sophistiquée et l'obus Shrapnel, équipé d'un système mécanique réglable de programmation du moment de l'explosion, inventé durant la Première Guerre mondiale pour projeter dans toutes les directions une pluie de centaines de balles de plomb sur les hommes autrement protégés dans les tranchées.

Risques et dangers

Les balles non tirées, même anciennes, comme toutes les munitions non explosées restent des objets dangereux. Les amorces, et les charges propulsives sont conçues pour résister au temps. Elles ne doivent pas être exposées au feu, à la chaleur, aux chocs ni à des courants électriques.

Évolutions et balles modernes

100 gr – Hollow Point
115 gr – FMJBT
130 gr – Soft point,
150 gr – round nose.
.303 inch (7.7 mm) centrefire, FMJ rimmed ammunition, et amorce

Un changement important apparaît en 1883, quand le Major Rubin, directeur du laboratoire suisse de Thun, invente la balle allongée à cœur de plomb chemisé de cuivre.

La surface des balles de plomb tirées à très grande vitesse peut fondre, à cause des gaz brûlants qui la propulsent, et à cause des frottements avec le canon du fusil. Le cuivre est beaucoup plus dur que le plomb. Son point de fusion est beaucoup plus élevé et il a une plus grande Capacité thermique spécifique. Il a permis de produire des balles à charge propulsive plus élevée. La balle a alors également un meilleur pouvoir de pénétration.

A la fin du XIXème siècle, les avancées européennes en matière de connaissance de l'aérodynamique ont peu à peu conduit à la balle Spitzer (mot dérivé de l'allemand Spitzgeschoss, littéralement « balle pointue ».
Au début du XXe siècle, la plupart des armées du monde avait entamé une transition vers des balles Spitzer. Ces balles pénètrent leur cible en y faisant parfois moins de « dégâts » que les balles rondes, mais portaient à une plus grandes distances avec plus de précision avec une plus grande énergie cinétique. Les balles Spitzer combiné avec l'invention de la mitrailleuse ont très fortement accru la létalité du champ de bataille.

Les dernières grands « progrès » ont concerné la balistique avec des balles dont le profil est calculé pour réduire leur coefficient de traînée balistique, et notamment avec la Balle "D" (du nom de son inventeur, le lieutenant-colonel Desaleux) présentée comme la norme militaire des munitions en 1901, pour les fusil Lebel modèle 1886 français.

On a également inventé les balles à fragmentation dont le pouvoir vulnérant augmente, ou des balles explosives, puis des munitions dites "intelligentes".

Récemment les militaires puis les chasseurs ont commencé à utiliser des modèles de balles à fragmentation composés de plusieurs éléments ou de deux noyaux noyés dans une matrice, le second venant frapper le premier au moment de l'impact. Ces balles étaient initialement conçues pour par exemple casser un moteur après avoir perforé la carrosserie d'un véhicule. À la chasse, certaines munitions ont un noyau antérieur plus mou qui peut se fragmenter en entrant dans le corps de l’animal, alors que le noyau postérieur plus dur reste compact et ressort du corps en laissant un orifice, provoquant un choc plus important pour la victime, et une mort plus certaine et plus rapide. Il existe des balle à déformation, se déformant en plusieurs étapes en ne perdant qu'un peu de poids. Une balle à fragmentation sans plomb (par ex dite TAG chez l'un des fabricants) contient deux noyaux de zinc dans un corps de fer fondu platiné au nickel. Ces balles ont un pouvoir vulnérant renforcé, à toutes les distances (normales) de tir. Et les modèles « sans plomb » permettent de moins polluer l'environnement (les composants de l'amorce restent écotoxiques, ainsi que le cuivre, notamment quand il s'oxyde) et de diminuer les risques de saturnisme pour les consommateurs de venaison

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