Branche de la Biologie médicale qui consiste en l'analyse de divers liquides biologiques (parfois de tissus) dans le but d'isoler et/ou de caractériser une ou des bactéries pouvant être responsables de la pathologie suspectée à l'aide de techniques directes ou indirectes. En fonction de la bactérie suspectée, un ou des prélèvements particuliers devront être réalisés dans le but d'isoler au mieux cette bactérie et ainsi de poser un diagnostic le plus fiable possible et, après la réalisation ou non d'un antibiogramme, de traiter au mieux la pathologie engendrée par des antibiotiques. Chaque résultat devra être contrôlé et si possible interprété par un Biologiste médical.
Le pouvoir pathogène d'un germe est quelque chose de relatif dépendant bien sûr de la bactérie elle-même, mais aussi, du produit à partir duquel elle a été isolée, en quelle quantité et de l'état du porteur également (la personne chez laquelle on a isolé cette bactérie).
S'il existe des germes spécifiquement pathogènes, on rencontre également beaucoup de germes saprophytes ou commensaux normalement non pathogènes mais qui peuvent le devenir dans certains cas ou dans certaines circonstances.
Il faut distinguer les produits fermés des produits ouverts. Un germe isolé d'un produit fermé c'est-à-dire profond doit être considéré comme pathogène étant donné que le produit en question est normalement stérile. Mais il y a une grosse restriction : les souillures. Dans un produit ouvert hébergeant une flore commensale normale, des germes spécifiquement pathogènes ne posent pas de problème (p. ex. Salmonella Typhi, Shigella ...) mais des germes opportunistes posent un problème beaucoup plus délicat: dans ce cas le nombre de germes est important. C'est pour cette raison que l'on utilise des méthodes quantitatives ou semi-quantitatives dans certains cas.
Un sujet peut être porteur sain d'un germe pathogène c'est-à-dire qu'il ne développe aucune maladie suite à ce germe. Il peut, par contre, contaminer une partie de son entourage (famille, amis, collègues de travail...)
A) Produits ouverts
Les milieux liquides sont a priori à proscrire car ils faussent complètement la notion numérique (il faut essayer de respecter la proportion des germes). Dans certains cas cependant, on utilise un milieu liquide car un germe peut pousser dans un milieu liquide alors qu'il ne pousserait sur un milieu solide. On utilise aussi des milieux liquides comme milieu d'enrichissement lorsqu'on recherche un germe bien spécifique (p. ex. salmonella).
Dans la plupart des cas, il faut faire un isolement : ensemencement sur boîte de pétri = technique habituelle.
B) Produits de cavités fermées
Il faut s'adresser également à un milieu liquide permettant un ensemencement beaucoup plus massif (si le produit contient peu de germes) ; d'autre part, on s'attend normalement à une culture mono-microbienne. Un très bel exemple est celui de l'hémoculture où on ensemence 10 à 20 cm³ de sang.