BRGM - Définition

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Introduction

BRGM

Créée le 23 octobre 1959
Agences précédentes 1868 : Service de la carte géologique de la France par Napoléon III
 
1941 : Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG)
 
1959 : Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM - marque nationale en 2003)
Juridiction France France
Siège
  • Centre scientifique et technique : 3 avenue Claude-Guillemin, Orléans-la-Source, à Orléans
  • Siège : Tour Mirabeau, 39 quai André-Citroën, dans le 15e arrondissement de Paris
Employés 1 060 (2010)
Budget annuel 136,4 millions d'euros
Direction Jean-François Rocchi
Site Web
brgm.fr

Le BRGM, anciennement Bureau de recherches géologiques et minières avant 2004, dont le slogan est brgm Geoscience for a sustainable Earth, est une agence publique française de recherche et d'expertise pour les sciences de la Terre. Ayant le statut d'établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), il est placé sous la double tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) et du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM).

Référent public pour la gestion des ressources et des risques du sol et du sous-sol, le BRGM, basé à Orléans, emploie en 2010 plus de 1 060 personnes. Jean-François Rocchi en est le président-directeur général, François Démarcq, le directeur général délégué.

Histoire et origines

Créé par un décret de 1959, le BRGM actuel est le fruit de la réunion :

  • du Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minières (BRGGM), lui-même héritier du Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG) fondé en 1941 par Edmond Friedel et Pierre Pruvost, alors destiné à cartographier le sous-sol de la France) ;
  • du Bureau minier de la France d'outre-mer (BUMIFOM).

En 1968, après son regroupement avec le Service de la carte géologique, le BRGM est chargé du levé et de la publication de la carte géologique du territoire français. La consultation gratuite des cartes géologiques levées et éditées par le BRGM est possible sur le portail InfoTerre ou via la plate-forme iPhone 3G et 3GS depuis le 12 avril 2010.

Courant 2002, le BRGM engage une réflexion profonde sur son identité visuelle. La géologie, la géophysique et l'espace minier apparaissent comme trop réducteurs pour caractériser désormais l'ensemble des champs d'activité de l'établissement. Répondant alors parallèlement aux grandes problématiques environnementales, telles que l'eau, l'après-mine, les risques naturels, le stockage géologique du CO, la gestion des déchets, la pollution des sites et développant un environnement de systèmes de mesures et d'information, le BRGM devient BRGM Géosciences pour une Terre durable le 14 janvier 2003.

Présidences et directions de 1941 à nos jours

  • 1941 : Edmond Friedel, directeur (BRGG) ; Jean Goguel, directeur adjoint
  • 1960 à 1964 : Roland Pré, président ; Michel Duhameaux, directeur général (1960-1961) ; Henri Nicolas, directeur général (1961-1964)
  • 1964 à 1972 : Pierre Signard, président ; Henri Nicolas, directeur général (1964-1968) ; Claude Beaumont, directeur général (1968-1972)
  • 1972 à 1979 : Yves Perrin, président ; Claude Beaumont, directeur général (1972-1975) ; Paul-Henri Bourrelier, directeur général (1975-1979)
  • 1979 à 1986 : Jean Audibert, président ; Paul-Henri Bourrelier, directeur général (1975-1984) ; Maurice Allègre, directeur général (1984-1986)
  • 1986 à 1988 : Gérard Renon, président ; Maurice Allègre, directeur général (1986-1988)
  • 1988 à 1992 : Maurice Allègre, président ; Claude Mandil, directeur général (1988-1990) ; Jean-Pierre Hugon, directeur général (1990-1992)
  • 1992 à 1997 : Claude Allègre, président ; Jean-Pierre Hugon, directeur général (1992-1997)
  • 1997 à 2003 : Bernard Cabaret, président ; Yves Le Bars, directeur général (1997-1999) ; Yves Caristan, directeur général (1999-2003)
  • 2003 à 2009 : Philippe Vesseron, président-directeur général ; Yves Caristan, directeur général délégué (2003-2004) ; Didier Houssin, directeur général délégué (2004-2007) ; François Démarcq, directeur général délégué (2007-2009).
  • 2009 à aujourd'hui : Jean-François Rocchi, président-directeur général (depuis le 25 novembre) ; François Démarcq, directeur général délégué (2009-...).

Bilan des présidences

Les différentes présidences du BRGM ont chacune laissé une trace.

La présidence de Roland Pré est marquée par des fusions qui conduisent à la structuration du BRGM : de 1960 à 1962 le BRGM reprend une grande partie du personnel des directions fédérales des mines et de la géologie d'Afrique-Occidentale française et d'Afrique-Équatoriale française, et en 1961 l'activité et le personnel du Service de la carte géologique de Guyane.

Sous la présidence de son successeur, Pierre Signard, le centre technique et scientifique d'Orléans-La Source est créé (1965) permettant ainsi le regroupement de toutes les équipes. La structuration du BRGM continue. En janvier 1968, il englobe le Service de la carte géologique de France et en 1970 le Service géologique d'Alsace-Lorraine (SGAL). Sous la direction de Claude Beaumont, le terme de « Service géologique national » (SGN) est introduit dans le code minier. Claude Guillemin est nommé directeur du SGN. C'est aussi dans cette période que le BRGM se développe à l'international, avec en particulier la signature d'un contrat avec le ministère du Pétrole et des Ressources minérales d'Arabie saoudite (1964) pour la reconnaissance géologique et minière de ce pays.

En 1973, c'est la crise du pétrole et des ressources minérales. Sous la présidence d'Yves Perrin, le BRGM connaît un essor très important lié à sa mission d'approvisionnement, pour la France, en énergies et matières minérales. Cet essor porte le BRGM parmi les premiers explorateurs mondiaux. Le département géothermie est créé pour répondre aux besoins en énergie renouvelable. En 1977, la filiale COFRAMINE est créée, avec pour vocation de regrouper les sociétés minières dans lesquelles le BRGM a des participations.

Le mandat de Jean Audibert est plutôt marqué par la crise mondiale et le marché très déprimé des minerais et des métaux. Faute d'obtenir des moyens financiers suffisants, la plupart des projets miniers sont ralentis ou abandonnés, le plus souvent cédés à des groupes miniers internationaux en particulier Neves Corvo (vendu à RTZ), gisement portugais à Cu et Sn, le plus grand d'Europe. La géothermie est développée en lien avec l'Agence française de la maitrise de l'énergie (AFME), crée en 1982 : la Compagnie française de géothermie est créée en 1984. En revanche, à l'incitation du ministère de la Recherche, notamment d'Hubert Curien, proche de Claude Guillemin, les activités scientifiques sont fédérées autour de quelques grands projets. Ce qui conduit, en 1985, à la création d'une direction de la recherche.

En revanche, Gérard Renon met l'accent sur les activités commerciales (de services) du BRGM. Elles sont ainsi mieux individualisées avec la création d'une direction qui regroupe les unités qui travaillent dans le domaine de l'aménagement du sol et du sous-sol (dite « 4S », en 1987). Son objectif principal est le redéploiement géographique des opérations commerciales.

1988, c'est la fin de la crise d'amaigrissement, avec la fermeture de plusieurs départements (géothermie, minéralurgie, géotechnique…) puis un début du redressement de la situation financière du BRGM. Une politique de développement des activités de service et de compression des coûts est mise en place par Maurice Allègre. En 1990, l'activité de services se développe ce qui permet l'embauche de 80 personnes ; en revanche l'activité minière reste mitigée.

La présidence de Claude Allègre a été marquée par un grand plan de restructuration conduit par Jean-Pierre Hugon. Le BRGM assurera les missions de recherche et de service public alors que les activités commerciales et minières seront filialisées. En 1994, les activités d'ingénierie et de conseil sont transférées à ANTEA et dans le domaine minier, le BRGM s'associe au groupe australien Normandy pour créer la Source-Compagnie minière. Cette filiale reprend la majeure partie des actifs miniers du BRGM. C'est dans ce contexte que surviendra l'affaire de la mine d'or de Yanacocha.

D'une certaine façon, la présidence de Bernard Cabaret démarre par une officialisation des politiques de réformes entreprises précédemment. En effet, un décret publié en 1998 place le BRGM sous la double tutelle du ministère de la Recherche et du ministère de l'Industrie. C'est aussi l'arrêt des investissements miniers marqué par la dissolution de la Source-Compagnie minière. La cession des activités de services se fera un peu plus tard avec la vente d'ANTEA (2003). Le BRGM se réduit aux seules missions de « Service géologique national » et réoriente ses activités vers l'environnement et les risques naturel. La recherche sur le stockage géologique du CO est lancée. Sous la conduite de Yves Caristan, une direction de la prospective est créée et, en 2001, le BRGM signe avec l'État un premier contrat qui définit ses missions et ses grandes orientations pour 4 ans, une pratique reconduite en 2005 et en 2009. Le BRGM prend un nouveau logo et se définit par « Géosciences pour une Terre durable ». Le BRGM se voit rattaché au « P187 de la LOLF », aux cotés de l'INRA, du CEMAGREF, du CIRAD, de l'IFREMER et de l'IRD.

Le mandat de Philippe Vesseron est lui aussi marqué vers son début par une modification du décret qui officialise les nouvelles orientations thématique du BRGM en le plaçant maintenant sous les tutelles du ministère de la Recherche, de l'Industrie et de l'Environnement (2004). Avec la disparition des Charbonnages de France et d'autres compagnies minières publiques (fer, potasse), le BRGM se voit confier la gestion des anciens sites miniers. Il perd sa faculté de développer des mines. Après un nouveau choc pétrolier, le département géothermie est recréé, et les missions respectives de la CFG et de « Géothermie Bouillante » (qui produit de l'électricité en Guadeloupe) sont clarifiées.

Fin 2009, avec le mandat de Jean-François Rocchi, une nouvelle modification de son décret confie au BRGM la responsabilité de créer une École d'applications des géosciences. En 2010, le ministère en charge du Développement durable, qui regroupe les deux tutelles « environnement » et « mines » du BRGM, annonce une relance d'une politique minière concernant les métaux stratégiques.

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