Ayurveda - Définition

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Introduction

Dhanvantari, la divinité associée à l'Ayurveda
Médecine non conventionnelle
Acupuncture • Médecine anthroposophique • Ayurveda • Chiropratique • Herboristerie • Homéopathie • Naturopathie • Osteopathie • Médecine traditionnelle (Chinoise • Tibétaine)

L'Ayurveda ou Ayurvéda ou encore « médecine ayurvédique » (en écriture dévanâgarî : आयुर्वॆद, la science de la vie) est une sagesse et une médecine originaire de l’Inde et pratiquée dans d'autres parties du monde comme médecine non conventionnelle. En sanskrit, le mot Ayurveda est une association des mots : āyur signifiant vie et veda qui signifie science. L'Ayurveda puise ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l'Inde antique, et ses principes sont ceux de ce qu'on appelle aujourd'hui la « médecine naturelle ». En l'occurrence, il s'agit d'une approche dite holistique de la culture védique, dont l'hindouisme s'est librement inspiré.

L'Ayurveda demeure une forme de médecine traditionnelle encore vivace en Asie du Sud. La littérature la plus ancienne sur l'Ayurveda est apparue en Inde au cours de la période védique. Le Sushruta Samhita et le Charaka Samhita sont des ouvrages importants de la médecine traditionnelle rédigés au cours de cette période. Les praticiens ayurvédiques ont également mis au point un certain nombre de préparations médicinales et de procédures chirurgicales pour guérir diverses maladies et affections.

L'Ayurveda est devenue une forme de médecine alternative en Occident, bien que les brevets concernant ses médicaments aient été contestés par des institutions officielles des pays occidentaux et de l’Inde.

Les origines de l'Ayurvéda

L'Ayurveda est dit nityam et apurusheyam (littéralement : « éternel et non-créé par l'humain »). Il a été conservé dans ses grands principes malgré les influences étrangères (grecques, chinoises, perses, tibétaines). Ce système est tombé en désuétude pendant plusieurs siècles à la suite des invasions musulmanes au nord de l'Inde à partir du VIIIe siècle. Parallèlement à la Renaissance en Europe, l'Ayurvéda est réapparu. Avec les différentes colonialisations européennes, surtout britannique, cette médecine a subi de nombreuses pressions, et fut interdite par les Anglais. C'est seulement avec l'Indépendance en 1947, sous l'influence du Mahatma Gandhi, que l'Ayurveda a de nouveau été reconnu. Aujourd'hui, l'Ayurveda semble susciter plus d'intérêt pour son approche du bien-être holistique que pour son aspect médical (ce dernier se développe de plus en plus et la recherche médicale est en cours⁵⁵⁵⁵⁵⁵).

Les origines de l’Ayurveda remontent aux Vedas — à l'Atharva-Védas en particulier — hymnes sacrés de l'Inde. L'Ayurveda est une branche de l'Atharva-Veda. Il est donc Upavéda, Véda subordonné. À l'origine, les principes de guérison exposés dans l'Atharva-Véda reposaient essentiellement sur le son ou la parole. Les hymnes étaient alors des moyens de guérison et leur simple récitation avait, selon le texte, le pouvoir de soigner toute chose. Les médicaments, tels qu'on les connaît aujourd'hui, n'étaient pas encore développés. Par la suite, deux traités médicaux, le Charaka Samhita et le Sushruta Samhita, sont venus détailler et "matérialiser" l'Ayurveda. Dans les universités indiennes, les étudiants utilisent l'Astanga Hrdayam de Vagbhata, un résumé simplifié des deux premières compilations, surtout dans le sud de l'Inde. Le Sushruta Samhita de Sushruta date au du Ier millénaire avant notre ère. Dans Dwivedi & Dwivedi (2007) - Sur le travail du chirurgien - Sushruta écrit:

«  La principale voie de transmission du savoir au cours de cette période a été la tradition orale. La langue utilisée était le sanskrit - le sanskrit védique de cette période (2000-500 avant J.-C.). La plus authentique compilation de ses enseignements et de ses travaux est actuellement disponible dans un traité appelé Sushruta Samhita. Il contient 184 chapitres et la description de 1120 maladies, 700 plantes médicinales, 64 préparations de substances minérales et 57 préparations à base de substances animales. »

Underwood & Rhodes en 2008 soutiennent que cette première phase de la médecine traditionnelle indienne a identifié la fièvre (takman), la toux, la consomption, la diarrhée, l’œdème, l’abcès, les convulsions, les tumeurs et les maladies de peau (y compris la lèpre). Le traitement des affections complexes — y compris l’angine de poitrine, le diabète, l’hypertension artérielle et les calculs — ont également été pratiqués au cours de cette période⁵, la chirurgie plastique, la chirurgie de la cataracte, la ponction pour l’évacuation des fluides contenus dans l’abdomen (ascite), l'extraction des corps étrangers, le traitement des fistules anales, le traitement des fractures, l’amputation, la césarienne et la suture des plaies étaient connus. L'usage des herbes et des instruments chirurgicaux se sont généralisés.

Parmi les autres ouvrages anciens sur l'Ayurveda, on compte le Charaka Samhita, attribué à Charaka. Le plus ancien document écrit exhumé rapportant les travaux de Sushruta est le Manuscript Bower— daté du IVe siècle. Le manuscrit Bower cite directement Sushruta et est d'un intérêt particulier pour les historiens en raison de l’importance de la médecine indienne et de ses concepts en Asie centrale. Vagbhata, — le fils d'un ancien médecin du nom de Simhagupta — a également compilé ses travaux sur la médecine traditionnelle. Dans les débuts, l'Ayurveda comportait une école de médecine et une école de chirurgie. La tradition rapporte que le texte Agnivesh tantra — écrit par le sage légendaire Agnivesh, un étudiant de la saga mythologique Bharadwaja — a influencé les écrits de l'Ayurveda.

Le pèlerin chinois Fa Hsien (vers 337-422) a écrit sur le système de soins de santé de l’Empire des Gupta (320-550) et — au passage — a décrit le processus de l'approche institutionnelle de la médecine indienne qui apparaît aussi dans les œuvres de Caraka, qui mentionne une clinique et décrit son équipement. Madhava (700), Sarngadhara (1300), et Bhavamisra (1500) ont compilé les travaux sur la médecine indienne. Les ouvrages médicaux de Sushruta et de Charaka ont tous les deux été traduits en arabe au cours du califat des Abbassides (750). Ces travaux arabes ont fait leur chemin en Europe par leur intermédiaire. En Italie, la famille Branca de Sicile et Gaspare Tagliacozzi de Bologne se sont familiarisés avec les techniques de Sushruta.

Les médecins britanniques se sont rendus en Inde pour assister à une rhinoplastie réalisée selon les méthodes locales. Des articles sur la rhinoplastie des Indiens ont été publiés dans le Gentleman's Magazine en 1794. Joseph Constantine Carpue a passé 20 ans en Inde pour étudier les méthodes locales de chirurgie plastique. Carpue a été en mesure de réaliser la première intervention chirurgicale majeure du monde occidental en 1815. Les instruments décrits dans le Sushruta Samhita ont été plus tard modifiés en Occident.

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