Aurochs de Heck - Définition

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Introduction

Un petit troupeau.
Un aurochs-reconstitué mâle.
Taureau de Heck (Allemagne).

L'aurochs de Heck (nom vernaculaire français), ou « néo aurochs » ou « aurochs-reconstitué » selon son nom officiel pour la Commission nationale d'amélioration génétique (code de race n° 30), est issu d'une sélection de races bovines domestiques menée en Allemagne dans les années 1920 et 1930 par les frères Lutz et Heinz Heck. Ce mélange visait à recréer le type originel sauvage des bovins domestiques, c’est-à-dire l'aurochs originel, Bos primigenius.

La méthode utilisée consistait à croiser des races domestiques « rustiques », supposées plus proches de l'aurochs des origines, afin de recréer une diversité génétique moins marquée par les transformations découlant de la domestication puis de sélectionner dans le groupe d'animaux ainsi obtenus ceux ressemblant le plus au phénotype (apparence physique) originel. Ce phénotype était supposé être un bon indicateur d'une proximité avec le génotype (patrimoine génétique) originel. En termes de ressemblance, le résultat n'a été que partiel. L'apparence physique est plus rustique mais la taille reste inférieure à celle de l'aurochs sauvage, les cornes sont souvent nettement plus petites et la couleur est souvent plus claire. La capacité à vivre en liberté est par contre bien documentée et montre qu'une partie au moins des aptitudes de son ancêtre est toujours présente.

La méthode utilisée ainsi que la personnalité des frères Heck qui étaient proches du régime nazi a entraîné depuis l'après-guerre des polémiques assez vives, certains biologistes considérant l'aurochs-reconstitué comme une supercherie, d'autres, surtout en Allemagne et aux Pays-Bas, défendant la démarche et même l'introduction de l'animal dans des espaces sauvages.

Depuis la fin des années 1990, des éleveurs allemands ont entrepris d'introduire de nouvelles variétés bovines domestiques dans des groupes reproducteurs d'aurochs de Heck. Ces variétés, aux cornes et à la taille plus imposantes, ont donné des petits groupes d'animaux plus proches en apparence de l'aurochs sauvage. Les lignées actuelles regroupent donc une forte majorité d'animaux dont l'apparence et les caractéristiques génétiques sont fixées depuis les frères Heck et une petite minorité d'animaux dont les caractéristiques sont en train d'être revues pour se rapprocher du phénotype sauvage.

Problématique

L'idée de « recréer » un aurochs sauvage, au moins au plan phénotypique, implique trois questions :

  • à quoi ressemblait l'aurochs sauvage ?
  • quel est l'impact de la domestication sur le phénotype et le génotype du bétail domestique devant servir de base à la « reconstitution » ?
  • les bovins domestiques actuels appartiennent-ils toujours à l'espèce Bos primigenius ?

L'aurochs sauvage

La carte de l'habitat originel de l'aurochs.
Dessin d'un aurochs mâle.
Un crâne d'aurochs.
Un squelette d'aurochs datant de 7 500 ans avant notre ère.

L'aurochs est un bovidé disparu, ancêtre des races actuelles de bovins domestiques. Son nom scientifique est Bos primigenius.

Beaucoup d'auteurs distinguent trois sous-espèces, largement répandues à travers l'ancien monde :

  • les aurochs européens et moyen-orientaux (Bos primigenius primigenius) ;
  • les aurochs indiens (Bos primigenius namadicus) ;
  • l'aurochs nord-africain (Bos primigenius africanus ou Bos primigenius opisthonomous ou Bos primigenius mauretanicus) ». Des formes régionales mal connues existent et il est possible qu'il ait existé des sous-espèces non décrites. L'aurochs de Sicile avait ainsi une taille inférieure de 20% aux aurochs continentaux.

L'aurochs présentait une taille plus importante que les races actuelles de bovins. Les chercheurs ont cependant revu à la baisse leurs estimations. Herre, en 1953, estimait la taille au garrot des mâles à 2 mètres et celle des femelles à 1,80 mètre. Boessneck, en 1957, proposait cependant une estimation allant de 1,65 à 1,85 mètre pour les mâles de l'Holocène. Les estimations récentes sont plutôt de 1,60 à 1,80 mètre au garrot pour les mâles et d'environ 1,50 mètre pour les femelles même si certains auteurs restent encore partisans d'une taille dépassant les 2 mètres. Ces variations d'estimations s'expliquent par le faible nombre de squelettes complets disponibles. Si les os retrouvés sont nombreux, le nombre de squelettes plus ou moins complets n'était que de quinze en 2002.

Le poids pouvait atteindre 800 à 1 000 kilogrammes.

Le crâne était volumineux, avec un front plat et étroit muni de grandes cornes en forme de lyres tournées vers l'avant en faisant un angle d'environs 60° avec le front. La pointe pouvait parfois remonter vers le haut. La forme précise de ces cornes pouvait légèrement varier d'un individu à l'autre. Celles des mâles pouvaient aller jusqu'à 107 centimètres en longueur quand celles des femelles étaient plus petites, jusqu'à 70 centimètres de longueur. Claude Guintard indique même une taille maximale pour les mâles de 120 centimètres mais des tailles moyennes bien inférieures à ces maximums : 62 centimètres pour les mâles et 42 centimètres pour les femelles. Il s'agit ici de la taille de la base osseuse, la taille totale avec l'étui kératinisé étant supérieure d'environs 20% (soit des moyennes totales d'environs 74 et 50 centimètres).

L'animal avait un dos rectiligne et les jambes étaient proportionnellement plus longues que celles ces bovins domestiques actuels.

Le dimorphisme sexuel était prononcé chez cette espèce. Les mâles étaient plus gros, avaient des cornes plus longues et avaient un pelage brun-noir avec une raie plus pâle le long de l'épine dorsale. Les femelles et les jeunes des deux sexes avaient un pelage plus rougeâtre, sans cette raie dorsale. D'après les descriptions des derniers témoins, il y avait une zone plus claire autour du museau chez les deux sexes.

Contrairement aux actuels bovins domestiques, les femelles avaient des mamelles discrètes, difficilement visibles.

Les aurochs avaient également une certaine réputation d'agressivité, encore que celle-ci ait pu être exagérée par les traditions populaires comme dans le cas des loups. Les derniers rapports historiques de Pologne, juste avant la disparition de l'animal, indiquent d'ailleurs que les aurochs n'avaient pas peur des humains et ne se sauvaient pas quand ceux-ci approchaient, ne devenant agressifs que lorsqu'ils étaient chassés ou trop importunés.

D'après les rapports historiques, les femelles vivaient en groupe avec leurs veaux, les mâles vivant à part en petits groupes. Certains mâles restaient solitaires. À la saison des amours (août à septembre), les mâles rejoignaient les femelles, s'affrontant parfois violemment pour pouvoir se reproduire. Les jeunes naissaient en mai et juin.

« S'il fréquentait les milieux plutôt ouverts à la fin du Pléistocène (Crégut-Bonnoure & Guérin, 1996), il semble devenir de plus en plus forestier pendant l'Holocène comme en témoigne le résultat des analyses isotopiques menées sur des restes d'aurochs du Néolithique moyen de Normandie (Bocherens & Tresset, inédit). Ce changement d'habitat est attribuable à une réponse de l'espèce au dérangement par l'Homme ». Il semble avoir également apprécié un environnement marécageux.

Comme le montre la carte de sa répartition, la sous-espèce vivant en Europe occupait aussi les steppes allant de la Hongrie à la Mandchourie.

Après sa disparition dans les autres régions du monde, il est resté relativement abondant dans les forêts d'Europe jusqu'au Moyen Âge, date à laquelle quelques mesures de protection sont prises, afin de protéger un gibier de choix pour la noblesse. Ces mesures restreintes sont restées de peu d'effets et le dernier aurochs sauvage identifié est tué dans la forêt de Jaktorów, en Pologne, en 1627.

Le projet de « restauration » de l'aurochs sauvage initié par les frères Heck vise à retrouver les apparences et les comportements ci-dessus décrits.

La domestication de l'aurochs

La domestication de l'aurochs sauvage, Bos primigenius, remonterait de 6 500 à 8 000 ans av. J.-C., au Moyen-Orient puis en Inde.

Chacune des trois sous-espèces aurait été domestiquée et serait à l'origine de races domestiques : les aurochs européens et moyen-orientaux (Bos primigenius primigenius) seraient à l'origine des bétails sans bosse domestiques (Bos primigenius f. taurus), les aurochs asiatiques ou indiens (Bos primigenius namadicus) ont vraisemblablement donné le bétail domestique à bosse ou zébu (Bos primigenius f. taurus ou Bos primigenius f. indicus) et l'aurochs nord-africain (Bos primigenius africanus ou Bos primigenius opisthonomous ou Bos primigenius mauretanicus) pourraient avoir contribué au patrimoine génétique des bétails domestiques africains (par exemple Clutton-brock) ».

Selon cette approche, les bovins domestiques européens descendent de la sous-espèce européenne et moyen-orientale, les bovins domestiques asiatiques à bosse (zébu) descendent des aurochs indiens et les bovins domestiques africains descendent d'un mélange incluant des aurochs nord-africains. Les bovins domestiques européens et asiatiques (zébu), en particulier, ne seraient apparentés que de façon assez éloignée puisqu'ils auraient été domestiqués indépendamment à partir de sous-espèces sauvages déjà distinctes. Bien qu'on ait autrefois parlé de Bos indicus pour désigner les zébus, on les considère maintenant comme faisant partie de la même espèce que les bovins européens puisque descendant de la même espèce sauvage (mais pas de la même sous-espèce).

Des études concluent à un mélange entre aurochs moyen-orientaux et européens (appartenant à la même sous-espèce Bos primigenius primigenius) dans le génotype des bovins domestiques occidentaux actuels.

« Nous avons montré pour la première fois au niveau de l'ADN " fossile " que la diversité génétique des populations d’aurochs étaient plus importante que celle des bœufs actuels et qu'ils ont été domestiqués il y a 10 000 ans plusieurs fois dans le bassin du Haut-Euphrate au Proche-Orient. La présence d'haplotypes proche-orientaux au Néolithique sur le territoire français a démontré qu'ils ont été importés domestiqués en Europe quelque 2 000 ans plus tard au cours des migrations néolithiques à travers la Méditerranée et le long du Danube. L'haplotype des aurochs européens étant significativement distinct de celui des bœufs domestiqués, nous avons aussi pu montrer l'existence sporadique de croisements spontanés ou souhaités par l'homme entre l'aurochs européen mâle et le bœuf domestique proche-oriental femelle.  »

Conséquences génétiques de la domestication

Le processus de domestication a pour objectif de créer une ou plusieurs variétés d'animaux dont les caractéristiques physiques et comportementales sont plus utiles aux êtres humains que les caractéristiques sauvages.

La méthode consiste à capturer des animaux sauvages, à les isoler d'un point de vue reproductif pour éviter qu'ils ne diluent les nouveaux caractères acquis et à les soumettre à une sélection artificielle. Cette dernière consiste à n'autoriser que la reproduction des animaux portant des caractéristiques considérées comme utiles. Ce sont ces nouvelles caractéristiques que se proposent d'annuler les « rétro-croisements » opérés par les sélectionneurs de l'aurochs-reconstitué.

Les conséquences génétiques de la domestication peuvent être de plusieurs natures. Elles portent essentiellement sur les allèles (les formes que peuvent prendre un même gène) et plus rarement sur la structure des gênes elle-même.

Diversité : La première et la plus rapide des conséquences est sans doute la perte de diversité des allèles. Ainsi, si au sein d'une population il existe trente allèles (variantes) d'un même gène, un élevage commencé avec dix animaux ne peut espérer contenir tous les allèles originels (un animal ne peut porter que deux allèles au maximum par gène). Par la suite, la sélection continuelle opérée par les éleveurs, qui n'autorisent pas tous les animaux à se reproduire, contribue à éliminer certains allèles. Ceux des grandes cornes propres à l'aurochs ont ainsi disparus de la plupart des races domestiques, certaines races devenant même dépourvues de cornes. Chez les aurochs, ces allèles étaient eux-mêmes diversifiés, la paléontologie montrant des formes de cornes légèrement différentes d'un aurochs à l'autre.

Variation de la fréquence des allèles : Même au sein des allèles épargnés, les proportions peuvent être considérablement modifiées. Ainsi un allèle très rare chez les populations originelles peut devenir dominant dans une population domestique. Les poils clairs, rares chez les aurochs sauvages, sont ainsi devenus communs chez bon nombre de races domestiques.

Introduction de nouveaux allèles : Des allèles totalement inexistants chez l'animal sauvage peuvent apparaître au sein des variétés domestiquées. Des mutations apparaissent en effet au hasard des générations. La majorité est éliminée par la sélection naturelle. Mais dans le contexte de la domestication, ces mutations peuvent être sélectionnées par les éleveurs et se répandre très rapidement au sein du groupe domestiqué.

Modification de structure des gènes : Il arrive parfois que la sélection de mutations amène la modification non seulement des allèles mais même des structures chromosomiques. Ainsi, le sanglier a 36 chromosomes quand sa forme domestique, le porc, en a 38.

La génétique actuelle permet de comparer les variations d'allèles ou de chromosomes entre espèces sauvages et variantes domestiquées. Mais dans le cas de l'aurochs, la disparition de celui-ci rend cette comparaison impossible ou la renvoie à l'amélioration future des techniques en matière d'analyse des gènes sur les fossiles. Il est donc difficile de définir précisément les modifications, dérives ou altérations que la domestication a fait subir au génotype des différentes races de bovins domestiques.

Concernant le phénotype (apparence), les déviations sont plus faciles à mesurer encore qu'elles varient fortement d'une race bovine à une autre. Globalement l'écart avec l'aurochs sauvage est important. Les tailles ont très fortement chuté, passant souvent à 130 ou 140 centimètres pour les mâles, contre 160 à 180. « Les races de bétails modernes montrent une énorme variété de couleurs [...], de tailles de cornes, de formes de cornes, de tailles de corps et de tailles de mamelle. Une caractéristique générale des bétails domestiques est que le dimorphisme sexuel a diminué fortement ; pour beaucoup de caractéristiques (par exemple la taille au garrot, la couleur [...], la longueur des cornes), les taureaux et les vaches se ressemblent de plus en plus (Grigson 1978, Bohlken 1964). [...] Néanmoins, dans plusieurs races de bétails et pour quelques individus, des caractéristiques des aurochs éteints peuvent encore être vues. ». C'est en s'appuyant sur ces subsistances que les frères Heck ont construit leur projet.

Systématique

La reconstitution non seulement phénotypique mais aussi génétique de l'auroches sauvage implique, au moins implicitement, que les bovins domestiques appartiennent toujours à l'espèce originelle.

On a donné aux bovins domestiques le nom scientifique de Bos taurus au XVIIIe siècle, avant le développement de la biologie évolutive. Avec l'apparition de celle-ci, l'étroite relation entre races domestiques et sauvages a été reconnue. À ce titre, le statut scientifique des « espèces » domestiques a été remis en cause et beaucoup de biologistes ne les considèrent plus désormais que comme des formes domestiquées des espèces sauvages originelles.

En effet, selon Ernst Mayr « une espèce est une communauté reproductive de populations (isolée au plan reproductif d'autres communautés) ». Or, les « espèces » domestiques se croisent avec leur espèce parente quand elles en ont l'occasion. Ainsi, « vu que, du moins en ce qui concerne les races d'animaux domestiques primitives, celles-ci constitueraient, en règle générale, une entité de reproduction avec leur espèce ancestrale, si elles en avaient la possibilité, la classification d'animaux domestiques en tant qu'espèces propres n'est pas acceptable. C'est pourquoi on a essayé de les définir comme sous-espèces ».

On donne alors à la nouvelle sous-espèce le nom de l'espèce d'origine, complété par le nom de sous-espèce (qui reprend la seconde partie de l'ancien nom d'espèce).

Nom commun Nom d'espèce traditionnel Nom d'espèce révisé
Chien domestique Canis familiaris Canis lupus familiaris
Bovin domestique Bos taurus Bos primigenius taurus
Chèvre domestique Capra hircus Capra aegagrus hircus

Certains biologistes sont même réticents à utiliser la notion de sous-espèces pour un groupe domestiqué. D'un point de vue évolutif, l'idée d'espèce ou de sous-espèce est en effet liée à l'idée de sélection naturelle et non de sélection artificielle. Du fait de cette réticence et « depuis 1960 environ, on utilise de plus en plus la désignation forma, abrégée f, qui exprime clairement qu'il s'agit d'une forme d'animal domestique qui peut éventuellement remonter jusqu'à diverses sous-espèces sauvages :

  • chien domestique - Canis lupus f. familiaris ;
  • bovin domestique - Bos primigenius f. taurus ;
  • chèvre domestique - Capra aegagrus f. hircus ».

De son côté, le WWF considère que « lorsqu'il s'est éteint [l'aurochs], le matériel génétique n'a pas été perdu complètement, parce qu'au sens biologique les bétail domestiques sont aussi des aurochs ».

La version 2005 de Mammal Species of the World utilise pour désigner l'aurochs et ses variantes domestiques le nom de Bos taurus et non celui de Bos primigenius. Le nom unique est cohérent avec l'idée selon laquelle il n'y a qu'une seule espèce. Mais le nom retenu n'est pas conforme à la décision 2027 de la International Commission on Zoological Nomenclature, laquelle a décidé en 2003 d'utiliser Bos primigenius comme nom de l'espèce sauvage. Concernant le regroupement des formes domestiques et sauvages sous un seul nom d'espèce, la commission est restée prudente sans trancher de façon définitive. Elle autorise en effet l'usage de Bos primigenius taurus pour les scientifiques défendant l'unité d'espèce entre formes sauvages et domestiquées et de Bos taurus pour les autres.

En contradiction avec l'approche dominante actuelle, un rapport datant du XVIe siècle indique que le produit d'une hybridation entre aurochs sauvage et bovin domestique est stérile, ce qui indiquerait que les deux groupes sont devenus des espèces différentes. Ce rapport n'est généralement pas repris par les scientifiques actuels pour deux raisons. La première est que toutes les espèces sauvages qui ont été domestiquées et qui existent encore se croisent sans problèmes avec leur cousin domestique, y compris le chien et le loup (le chien semble l'animal le plus anciennement domestiqué). D'autre part, les études génétiques ont montré que des croisements entre aurochs et bovins domestiques ont été réalisés bien après la domestication : « nous avons aussi pu montrer l'existence sporadique de croisements spontanés ou souhaités par l'homme entre l'aurochs européen mâle et le bœuf domestique proche-oriental femelle ».

Problématique - synthèse

Au-delà des problèmes de terminologie ou de systématique, les frères Heck et leurs successeurs actuels sont partis de l'idée selon laquelle l'aurochs n'a disparu que dans ses sous-espèces sauvages, mais qu'il a survécu à travers ses formes domestiquées.

Pour eux, la majorité des allèles (variants d'un gène) originaux peuvent être encore retrouvés, dispersés au sein des différentes populations domestiquées actuelles, en particulier les plus rustiques. Une sélection de reproducteurs exprimant ces allèles peut donc donner naissance à une variété proche des caractéristiques originelles de l'espèce.

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