Auckland - Définition

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Population

La Premier ministre Helen Clark visite une marae à Waitangi Day, 2006

Cultures

Auckland abrite une population cosmopolite. La plus grande partie se revendiquent d'origine européenne (surtout britannique), mais il y a de grandes communautés Maori, Polynésienne, et Asiatique. Auckland est la ville au monde qui possède la plus grande population d'origine polynésienne, ainsi que la proportion la plus haute de personnes d'origine asiatique du pays.

Démographie

La proportion d'Asiatiques et autres immigrants non-Européens a augmenté ces dernières décennies due à l'immigration et à une baisse des restrictions à l'immigration directement ou indirectement basées sur la race. L'immigration en Nouvelle-Zélande est en grande partie concentrée à Auckland, en partie pour le plus grand nombre d'offres de travail. Cette grande popularité d'Auckland a mené les autorités de l'immigration à donner plus de points sur les demandes de visa aux immigrants voulant s'installer ailleurs que dans la région d'Auckland.

Le tableau suivant montre le profil ethnique de la population d'Auckland selon les recensements de 2001 et 2006. Les pourcentages font plus de 100 % parce que certains se déclarent comme faisant partie de plus d'un groupe ethnique. Les chiffres de 2006 font référence à toute la région d'Auckland et non uniquement la region urbaine. La baisse marquée d'« Européens » est principalement dû à la croissance dans le nombre de personnes se définissant comme « Néo-Zélandais », même si ce n'était pas un groupe listé sur le formulaire de recensement.

Groupe ethnique 2001 (%) 2001 (individus) 2006 (%) 2006 (individus)
Européens 66,9 684 237 56,5 698 622
Polynésiens 14,9 152 508 14,4 177 936
Asiatiques 14,6 149 121 18,9 234 222
Maori 11,5 117 513 11,1 137 133
Moyen-Orient/Amérique latine/Afrique n/a n/a 1,5 18 555
Autre 1,3 13 455 0,1 648
'Néo-Zélandais' n/a n/a 8,0 99 258
Total 1 022 616 (individus) 1 237 239 (individus)

Religion

Comme dans le reste du pays, plus de la moitié des Aucklanders sont chrétiens mais moins de 10 % vont à l'église régulièrement et presque 40 % se disent affiliés avec aucune religion. Les dénominations principales sont le catholicisme, l'anglicanisme, et le presbytérianisme. Les églises pentêcotistes et charismatiques grandissent le plus rapidement. Les immigrants polynésiens vont à l'église plus régulièrement que les autres habitants, quoique cela diminue avec les deuxième et troisième générations. D'autres cultures étrangères ont enrichi la diversité religieuse de la ville, ajoutant le bouddhisme, l'hindouisme, l'islam et le sikhisme au mélange culturel. Il y a également une petite communauté juive de longue date.

Histoire

Premiers Maori et Européens

Carte allemande d'Auckland en 1888

L'isthme fut tout d'abord occupé par les Māori qui s'y établirent autour de l'an 1350, attirés par les terres fertiles et riches de la région. Beaucoup de pa (villages fortifiés) y furent construits, particulièrement sur les volcans (aujourd'hui il est toujours possible d'observer les traces de pa, notamment sur les anciens volcans que sont le mont Eden et One Tree Hill). La population Maori de la région avant l'arrivée des Européens est estimée à environ 20 000 personnes. L'introduction des armes à feu, d'abord dans le Northland, perturbe l'équilibre du pouvoir et mène à de dévastatrices guerres inter-iwi, ce qui provoque certains iwi à se réfugier dans des régions moins susceptibles aux raids, à l'intérieur des terres. Comme conséquence, la région abrite relativement peu de Maori lors du début de la colonisation européenne de la Nouvelle-Zélande. Il y n'a toutefois pas de preuves que ce soit à cause d'une politique délibérée de la part des Européens.

Lors de la signature du traité de Waitangi le 6 février 1840 le nouveau Gouverneur de Nouvelle-Zélande, William Hobson, avait pour mission de choisir une capitale pour la nouvelle colonie. Il choisit Auckland même si à l'époque Port Nicholson (aujourd'hui Wellington), était vu comme meilleur choix du fait de sa proximité de l'île du Sud, qui était en train d'être colonisée assez rapidement. En même temps Auckland était la capitale et ville principale de la province d'Auckland ; elle le restera jusqu'à l'abolition du système provincial en 1876. L'immigration vers la ville reste forte même après la perte de son statut de capitale nationale en 1865 en faveur de Wellington.

Croissance

Lower Queen Street en 1919

Au début des années 1860, la construction de routes vers le sud, au Waikato, et le fait qu'Auckland devint une base contre le Kingitanga (mouvement royaliste maori), permit aux Pakeha (Néo-Zélandais d'origine européenne) de répandre leur influence. La population de la ville croît assez rapidement, de 1 500 en 1841 à 12 423 en 1864. La croissance se voit surtout autour du port et entraîne des problèmes de surpeuplement et de pollution.

Le système ferroviaire affectera l'expansion rapide d'Auckland lors de la première moitié du XXe siècle, mais devient vite obsolète avec le développement de la voiture ; les routes sont une caractéristique géographique du paysage urbain. Elles permettent l'expansion qui résultent en la croissance de zones urbaines proches, dont North Shore (particulièrement après la construction de l' Auckland Harbour Bridge, et Manukau au sud).

Une grande partie d'Auckland est dominée par un style architectural très suburbain : la ville a ainsi une densité de population très faible. Par exemple, elle a un sixième de la population de Londres mais s'étend sur une superficie presque aussi grande (plus de 1 000 km²). Le transport public y est donc plus cher que dans d'autres villes plus denses.

Aujourd'hui

Auckland voit une augmentation de sa population via l'immigration et la croissance naturelle de sa population native (soit un tiers et deux tiers de la croissance totale, respectivement), et comptera environ 2 millions d'habitants en 2050. Cette augmentation aura un impact majeur sur le transport, le logement et d'autres infrastructures, qui sont pour certaines déjà sous pression. Certaines organisations, dont l'autorité territoriale d'Auckland, le Auckland Regional Council, pensent que cette croissance causera un étalement humain et qu'il faut donc régler ce problème aussitôt que possible avec une politique d'aménagement urbain.

Une politique appelée Regional Growth Strategy a été adoptée pour mettre des limites aux subdivisions et l'intensification de l'usage actuel des infrastructures ; elle est l'une des principales mesures de durabilité. Cette politique est sujette à controverse parce qu'elle limite l'usage des terres privées, particulièrement aux frontières de la ville, en mettant des limites à la zone métropolitaine urbaine dans des documents tels que le District Plan.

Le gouvernement local fait également débat, avec des points de vue très différents : certains Aucklanders blâment une mauvaise gouvernance pour le progrès limité de la ville et sa fragmentation en plusieurs conseils (aujourd'hui il y a sept autorités de ville ou de district, et une autorité régionale). D'autres remarquent que le fait de l'intégration ancienne de beaucoup de petits conseils de district ne produisit pas les avantages promis et réduisit la participation à la politique au niveau local. En 2007 le gouvernement travailliste de Nouvelle-Zélande mit en place une Royal Commission of Inquiry qui donnera le résultat de ses recherches sur la ville.

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