Les Atari ST forment une famille d'ordinateurs personnels conçus par Atari dont le succès commercial a marqué la deuxième moitié des années 1980
ST signifie Sixteen/Thirty-two (« seize/trente-deux ») et fait référence à l'architecture mixte 16/32 bits du microprocesseur Motorola 68000 des premiers modèles. On a dit qu'il s'agissait également des initiales de Sam Tramiel, fils du président d'Atari à l'époque.
Le premier modèle de la série, sorti au cours du printemps 1985 fut le 130ST, doté de (128 Ko de mémoire vive). Il fut suivi des modèles 520ST (512 Ko) et 520ST+ (1024 Ko), eux aussi sortis en 1985.
En 1986 apparurent les modèles 260ST (512 Ko + système d'exploitation sur disquette a charger en mémoire au démarrage) uniquement commercialisé en Allemagne (Il y a eu quelques modèles vendus en Belgique également), et 520STm (512 Ko + sortie vidéo composite pour la Télévision).
Le lecteur de disquette 3"5 ne fut intégré qu'à partir de la série de modèles STf (f pour Floppy) déclinées en 520STf (512 Ko de mémoire vive) et 1040STf (1 Mo de mémoire vive). Suivirent en 1989, la série des STe (e pour enhanced : capacités graphiques et sonores étendues), avec les 520STe et 1040STe.
À destination plus professionnelle, il y eut le Mega ST et le Mega STe, et les portables Stacy et ST Book. Un prototype d'ordinateur à écran tactile, le ST Pad a été présenté mais ne fut jamais commercialisé.
Avec l'apparition des microprocesseurs 32 bits sont apparus l'Atari TT (TT signifiant Thirty-Two) et le Falcon030 (030 faisant référence au nom du microprocesseur Motorola 68030).
Après le rachat d’Atari par Hasbro en 1998, des clones furent mis sur le marché, comme l’Eagle, le Medusa, l’Hadès et le Milan. Certains d’entre eux s’inspiraient de la conception du TT, d’autres de celle du Falcon (avec un DSP (Digital Signal Processor)), en intégrant des évolutions de processeur (68040 voire 68060), et d’autres évolutions, comme l’utilisation d’un bus PCI. Enfin signalons, après près de 10 ans de concertation des différents acteurs du monde Atari TOS, la sortie en 2010 du nouvel ordinateur baptisé "FireBee", majoritairement compatible avec la logithèque Atari ST. Ce nouvel ordinateur est basé autour du microprocesseur Motorola ColdFire 5474 cadencé à 266 MHz (400 MIPS), donnant une vitesse moyenne de traitement d'environ 150 fois celle d'un Falcon de base.
Le slogan de Jack Tramiel pour l’Atari STF était : « The Power without the Price », la puissance sans le prix. Ces ordinateurs ont connu un vif succès auprès des musiciens grâce aux prises MIDI présentes en configuration standard.
La gamme Atari ST était en concurrence directe avec l’Amiga 500 du constructeur Commodore. Les possesseurs de micros européens étaient alors divisés en deux clans : les possesseurs d’un Atari et les possesseurs d’un Amiga. D'après certaine sources, il s'est vendu 6 millions d'Atari ST dans le monde.
Atari a aussi été un sérieux concurrent d'Apple, d'autant plus qu'un émulateur très performant, Spectre GCR, permettait d'avoir un équivalent du Macintosh pour un coût total moindre.
Assez abordable, fonctionnant sous Gem, et utilisant des disquettes 3,5", l'Atari ST a été surnommé le Jackintosh (jeu de mot entre Jack, le prénom de Tramiel et Macintosh) car il se positionnait en concurrent du Macintosh