En France, une enquête nationale réalisée par la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) pendant l'année 2007 sur tous les patients de 5 à 44 ans traités pour un asthme, retrouvait que 900 000 personnes bénéficiaient d'un traitement régulier, avec trois prescriptions ou plus de médicaments antiasthmatiques. Sur ces 900 000 patients, 27 %, la plupart dans la tranche des 20-29 ans, avaient un asthme insuffisamment contrôlé, nécessitant au moins quatre fois par an de recourir à un médicament destiné uniquement à traiter la crise. En France, il y a environ 15 000 hospitalisations par an pour une crise d'asthme, et 1 000 décès
On note une expansion rapide de la maladie depuis 40 ans dans les pays développés. Il est surtout présent dans les pays connaissant une forte industrialisation, ou une industrialisation en développement rapide, il est par exemple peu connu en Afrique sub-saharienne. En 1999 des chercheurs de l'International Study of Asthma and Allergies in Childhood ont quantifié quelques données concernant l'asthme, en mesurant le pourcentage d'asthme et d'allergies parmi les 13-14 ans dans différents pays :
La surveillance de l'évolution de l'incidence en France est effectuée par le réseau Sentinelles de l'Inserm.
Les corticoïdes servant à traiter l'inflammation chronique, alors que le bronchodilatateur permet de soulager au quotidien le malade.
Le traitement de première intention est un bêta-2 mimétique de courte durée d'action. (Par exemple Ventoline qui est du salbutamol).
En second viens le traitement par cortico-stéroïdes inhalés (Par exemple Flixotide qui est du propionate de fluticasone) + bêta-2 mimétique de courte durée d'action, en cas de crise.
En troisième si la consommation de bêta-2 mimétique de courte durée d'action (Ventoline) dépasse un aérosol doseur par an (soit 2 utilisations par semaines), il convient de traiter avec un cortico-stéroïde inhalé + un bêta-2 mimétique de longue durée d'action. (Par exemple Sérétide qui est du propionate de fluticasone + du salmeterol).
Il est également recommandé de surveiller les allergies et éventuellement les traiter par antihistaminique. Les personnes souffrant d'asthme d'origine allergique doivent éviter le contact avec les allergènes les plus fréquents (poils de chat, poussières, pollens, etc...)
Depuis quelques années, sont apparus les antagonistes des récepteurs des leucotriènes (par exemple montélukast, zafirlukast).
La mesure thérapeutique est l'administration d'un broncho-dilatateur le salbutamol (connue en France sous son nom commercial de "Ventoline") ou la terbutaline, provoquant une « détente » des muscles bronchiques et la réouverture des bronches (broncho-dilatation).
L'administration se fait essentiellement par inhalation : aérosols doseurs ou poudres.
La technique d'utilisation des aérosols doseurs doit impérativement être connue par le patient pour une efficacité maximum.
L'utilisation de dispositifs spécifiques « chambre d'inhalation » facilite grandement l'administration des aérosols doseurs, en particulier chez l'enfant mais également chez l'adulte.
Toute crise qui ne cède pas rapidement face à la médication doit être traitée comme une urgence médicale.
Un transfert médicalisé et une hospitalisation en urgence sont indispensables. Le traitement de première intention repose sur une oxygénothérapie à fort débit (6 à 8 litres/mn), associée à la prise de bêta 2-stimulant d'action brève inhalé, à posologie élevée, et l'administration de corticoïde par voie orale ou intraveineuse. En effet, le principal risque est ici une asphyxie.
Par ailleurs, comme dans plusieurs cas de ventilation difficile, l'hypercapnie permissive est une approche préconisée par plusieurs auteurs.
Adaptée dans l'asthme par crise, elle repose sur les mesures suivantes avant de prévenir la survenue mais aussi l'intensité des crises :