Il y a des débats sur l'utilité du langage assembleur. Dans beaucoup de cas, des compilateurs-optimiseurs peuvent transformer du langage de haut niveau dans un code qui tourne de façon presque aussi efficace qu'un code assembleur écrit à la main, tout en restant beaucoup plus facile (et moins coûteux) à écrire, à lire et à maintenir.
Cependant,
Certains compilateurs transforment, lorsque leur option d'optimisation la plus haute n'est pas activée, des programmes écrits en langage de haut niveau en code assembleur, chaque instruction de haut niveau se traduisant en une série d'instructions assembleur rigoureusement équivalentes et utilisant les mêmes symboles ; cela permet de voir le code dans une optique de débogage et de profilage, ce qui permet de gagner parfois beaucoup plus de temps en remaniant un algorithme. En aucun cas ces techniques ne peuvent être conservées pour l'optimisation finale.
La programmation des systèmes embarqués, souvent à base de microcontrôleurs, est une "niche" traditionnelle pour la programmation en assembleur. En effet ces systèmes sont souvent très limités en ressources (par exemple un microcontrôleur PIC 16F84 est limité à 1024 instructions de 14 bits, et sa mémoire vive contient 136 octets). et requièrent donc une programmation de bas-niveau très optimisée pour en exploiter les possibilités. Toutefois, l'évolution du matériel fait que les composants de ces systèmes deviennent de plus en plus puissants à un coût et à une consommation électrique constants, l'investissement dans une programmation "tout assembleur" beaucoup plus coûteuse en heures de travail devient alors un non-sens en termes d'efforts. Typiquement, la programmation en assembleur est beaucoup plus longue, plus délicate (car le programmeur doit prendre en compte tous les micro-détails du développement dont il s'abstient en langage évolué) et donc plus coûteuse que la programmation en langage de haut niveau. Il ne faut donc la réserver qu'aux situations pour lesquelles on ne peut pas faire autrement.
Voici quelques exemples simples :
$ gcc truc.S -c -o truc.o $ ld truc.o -o truc $ ./truc
(les commentaires se trouvent après les points-virgule)
(Remarque Sept.2010 : Après une petite période d'incompréhension le code ci-dessous fonctionne sous Ubuntu si : 1/ on enlève l'accent sur définition 2/ on met des # à la place des ; pour les commentaires)
.global _start BONJ: .ascii "Bonjour\n" ; Définition en mémoire de la chaîne à afficher. \n correspond au saut de ligne _start: mov $4 , %eax ; Mettre 4 dans le registre eax (appel système '''Write'') mov $1 , %ebx ; Mettre 1 dans le registre ebx (descripteur de fichier ''STDOUT'') mov $BONJ , %ecx ; Mettre l'adresse mémoire de notre chaîne de caractère dans le registre ecx mov $8 , %edx ; Mettre la taille de la chaîne dans edx int $0x80 ; Interruption 0x80, exécutant un appel système sous Linux) mov $1 , %eax ; Mettre 1 dans eax (appel système ''Exit'') mov $0 , %ebx ; Mettre 0 dans ebx (valeur de retour du programme) int $0x80 ; Interruption 0x80, exécutant un appel système sous Linux)
# define N 16 .global _start .comm BUFF , N _start: mov $3 , %eax mov $0 , %ebx mov $BUFF , %ecx mov $N , %edx int $0x80 mov %eax , %edx mov $4 , %eax mov $1 , %ebx mov $BUFF , %ecx int $0x80 mov $1 , %eax mov $0 , %ebx int $0x80