Ascenseur - Définition

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Sociologie

Un imaginaire social et culturel a été développé au XXe siècle concernant l'ascenseur, lieu clos et de cohabitation forcée. Les principaux thèmes développés sont :

  • l'ascenseur comme lieu de peur (liée à la claustrophobie), avec la peur concrète de la panne ou de la chute, voire de sensations pour les plus rapides. Voir l'ascenseur comme lieu de transition vers un étage ou un monde parallèle.
  • l'ascenseur comme lieu de rencontre voire d'aventure amoureuse entre deux partenaires en cas de panne subie ou provoquée.

Un lieu de peur

Plusieurs films mettent en scène des ascenseurs comme un lieu de peur. Par exemple:

  • Le film L'Ascenseur (1983, Grand prix à Avoriaz en 1984).

Les ascenseurs sont également utilisés dans la fiction comme lieu de passage vers des univers parallèles. Par exemple :

  • Dans le film Saint Ange, il constitue à la fin une allégorie du passage vers la mort (ou vers un univers parallèle, selon les interprétations du film).

Un lieu de rencontre et de fantasmes

Le contexte de l'intérieur de ces cabines suspendues, aux portes se refermant "mystérieusement", procurant des sensations verticales en position debout, silencieusement, sans repère de vision de déplacement et en lumière tamisée, apparaissant comme le premier lieu lié à l'imagination source de nombreux fantasmes, conjugués à l'adrénaline, propices à accentuer les sentiments amoureux...

Dans sa chanson "En apesanteur" Calogero en fait un lieu de fantasme.

Économie

Principaux ascensoristes en France

Société Nombre (1999) Pourc. (1999) Parts de marché (2007)
Otis 152 000 34,0% 36%
Schindler 85 000 19,0% 16%
Koné 63 000 14,0% 13%
ThyssenKrupp AG 47 000 10,5% 14%
Autres 100 700 22,5% 21%

Systèmes dérivés

Ascenseur en navigation fluviale

Ascenseur à bateaux de Strépy-Thieu (Belgique)

On nomme également ascenseurs des dispositifs destinés à déplacer des bateaux entre deux niveaux à l'aide de bacs remplis d'eau. Le premier fut construit à Anderton au Royaume-Uni en 1872. De même qu'un plan incliné comme à Ronquières en Belgique ce dispositif permet l'économie de nombreuses écluses. Citons l'ascenseur des Fontinettes (1880) en France, celui de Peterborough (1904) au Canada, celui de Strépy-Thieu en Belgique, la Roue de Falkirk en Écosse et le plan incliné de Saint-Louis/Arzviller (Moselle, France)

Ascenseur en attraction à sensations

Les accélérations verticales étant les principales procurant des sensations, le principe a été développé :

- Au cours des années 1990 dans les fêtes foraines en tant qu'attraction se déplaçant autour d'un pylône central, où ces effets ont été portés au maximum,

- Puis dans les parcs de Disneyland, utilisant la même technologie par Otis, dans un immeuble dénommé Tour de la Terreur, avec cette fois 2 câbles, dont l'un tire la cabine vers le bas, procurant une accélération supérieure à celle d'une chute libre.

Ascenseur incliné

Un ascenceur incliné est un mode de transport guidé qui utilise une cabine unique circulant sur une voie sur rails en pente (généralement de longueur modeste), tractée par un ou plusieurs câbles depuis la station terminale amont.

Santé et environnement

Santé

L'oreille touchée

La grande vitesse acquise associée la grande différence de hauteur des déplacements dans les gratte-ciels peut endommager une oreille peu résistante à la dépression atmosphérique extérieure.

L'accélération des ascenseurs rapides augmente la sensation de poids de la personne : Poids augmenté ou diminué d'environ 10 %.

Celle-ci se conjugue à l'effet sur l'oreille interne permettant l'équilibre du corps, en donnant des sensations de nausée, car le système de référence vécu par le corps ne bouge pas en ce qui concerne la perception visuelle en cabine opaque, ajouté au fait d'être silencieux sans repère auditif et surtout de se tenir en position debout, souvent sans appui de maintien.

Une cause d'obésité

La multiplication des ascenseurs a entraîné une relative désaffection des escaliers. Elle est considérée comme l'une des nombreuses causes de l'obésité. Un article de Nutrinews écrit en 2003 sur la base de l’entretien accordé par le professeur Arnaud Basdevant (responsable du service de nutrition de l’Hôtel-Dieu, Paris) affirme ainsi que "l’évolution des modes de vie a indiscutablement favorisé l’obésité. La sédentarité s’est développée : automobile, ascenseur, escalator, travail dans des environnements surchauffés, séances de télévision, voire de grignotage… ".

Dans le cadre des recommandations générales de santé publique, il est donc recommandé au citoyens de prendre par préférence les escaliers et non plus les ascenseurs (Programme national nutrition santé en France, programme "Escaliers vers la santé" au Canada). En ce qui concerne plus précisément la lutte contre l'obésité, le site Internet français Integrascol, rédigé par des médecins avec le ministère de l'Éducation nationale, recommande de "Venir à l’école à pied plutôt qu’en voiture, ne pas hésiter à monter les escaliers (quand c’est possible, selon le retentissement de l’obésité) plutôt qu’à prendre l’ascenseur". Le site suisse Prévention.ch (financé par la République et canton de Genève, Suisse) recommande : "Prenez les escaliers plutôt que l'ascenseur ou l'escalier roulant. Si l'effort est trop grand au début, contentez-vous d'un ou deux étages à pied et prenez l'ascenseur pour le reste.".

La transmission de virus

Les ascenseurs sont considérés, dans le cadre de l'épidémie de nouvelle grippe A (H1N1) de 2009, comme des facteurs de risque de propagation de l'épidémie :

  • Pour la transmission de virus par suspension dans l'air : la distance recommandée de 2 mètres entre personnes ne peut toujours y est être respectée.
  • Pour la transmission de virus par contact avec des objets touchés et contaminés par une personne malade : les boutons d'ascenseurs, touchés par des dizaines ou des centaines de personnes différentes pendant une journée, sont considérés comme des objets à risque. Le virus de la grippe reste vivant de 8 à 48 heures sur des objets. Les études montrent que le virus reste plus longtemps vivant sur les surfaces dures et lisses (plastique, métal, ce qui est le cas des boutons d'ascenseur) que sur les surfaces poreuses (textile). Selon la direction de la santé publique du Québec, le virus de la grippe des familles A (dont les H1N1) et B restent vivants 24 à 48 heures sur des surfaces dures et lisses (ex : comptoir), 8 à 12 heures sur des surfaces poreuses (papier, textile) et 5 minutes sur la peau humaine.

Environnement

La question de l'impact des ascenseurs sur l'environnement a également été posée. La journaliste américaine Nina Shen Rastogi, spécialisée sur l'environnement, a tenté en avril 2009 de calculer de comparer la consommation d'énergie de l'utilisation de l'ascenseur et de l'escalier, sans succès. En revanche, elle note que "les experts de ThyssenKrupp qui ont étudié un immeuble de bureaux de 16 étages dans l'Ohio ont découvert qu'environ un tiers de la consommation quotidienne d'énergie de l'ascenseur avait lieu durant les heures non travaillées. Autre problème: le fait de garder les ascenseurs toujours éclairés.".

L'entretien du parc d'ascenseurs et la mise au point d'appareils moins consommateurs d'énergie est un des enjeux du développement durable dans l'habitat.

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