Vaisseaux thoraciques, l'artère pulmonaire est en bleu
Les artères pulmonaires sont des artères qui transportent le sang du cœur aux poumons.
Anatomie
Anatomie schématique du cœur ouvert, (en rose le myocarde)
L'artère pulmonaire (5) part du ventricule droit (10) du cœur auquel elle est séparée par la valve pulmonaire (13). Elle se dirige en haut, a un diamètre d'un peu plus de 2 cm chez l'adulte et se sépare rapidement en artères pulmonaires droite et gauche qui se dirigent vers leur poumon respectif. L'artère pulmonaire droite passe sous la crosse de l'aorte. Arrivées au niveau des hiles pulmonaires, elles se divisent en multiples branches correspondant chacune à un lobe puis à un segment du poumon.
Cathétérisme droit : on monte un cathéter - appelé cathéter de Swan-Ganz - directement dans cette dernière (ponction d'une grosse veine, par exemple de la veine fémorale sous anesthésie locale, puis montée de ce cathéter par la veine cave inférieure, l'oreillette droite, le ventricule droit et l'artère pulmonaire) sous contrôle radiographique. Le cathéter est connecté à un capteur de pression permettant de visualiser en temps réel l'évolution de la pression selon le cycle cardiaque. Cet examen est le plus fiable mais nécessite une hospitalisation et des conditions d'asepsie chirurgicale. Il permet également de mesurer le contenu en oxygène du sang prélevé en différents endroits. La mesure du débit cardiaque peut être également faite dans le même temps (méthode de thermodilution).
Échographie doppler cardiaque : la vitesse d'une fuite tricuspidienne (à travers la valve séparant l'oreillette droite et le ventricule droit) est proportionnelle à la différence de pression entre l'oreillette droite et l'artère pulmonaire. La première variant assez peu suivant les individus et les maladies, on déduit ainsi la pression systolique de l'artère pulmonaire. On peut, de même, utiliser les mesures obtenues sur une éventuelle fuite de la valve pulmonaire. Cet examen est simple, indolore, rapide et peut être fait chez un patient au cours d'une consultation standard. Il nécessite cependant de retrouver une fuite tricuspide qui n'est pas toujours présente.
Visualisation des artères pulmonaires
La silhouette de l'artère pulmonaire peut être visualisée sur une radiographie pulmonaire de face. Elle correspond au deuxième arc (arc pulmonaire) du bord gauche du cœur. L'apport de cet examen reste cependant faible dans ce but.
L'échographie cardiaque permet de visualiser le départ du tronc de l'artère pulmonaire mais guère plus.
L'échographie cardiaque par voie trans-œsophagienne permet de visualiser le tronc de l'artère pulmonaire et sa bifurcation.
L'angiographie, par injection directe d'un produit de contraste dans l'artère pulmonaire au cours d'un cathétérisme droit, permet de bien visualiser l'ensemble de l'arbre artériel. Cet examen nécessite cependant un abord complexe de l'artère (cf ci-dessus le cathétérisme) au cours d'une hospitalisation. Elle n'est plus très utilisée actuellement.
Le scanner thoracique, permet de bien visualiser les artères pulmonaires de gros et de moyen calibre après une simple injection d'un produit de contraste par voie intra veineuse périphérique. En règle générale, l'acquisition se fait en une seule passe (scanner spiralé) et non en plusieurs coupes.
L'imagerie par résonance magnétique, bien que fournissant des images correctes des artères, n'est guère utilisée dans ce but.
La scintigraphie pulmonaire de perfusion ne permet pas de voir directement les artères pulmonaires, mais les conséquences de leurs obstructions en montrant une répartition non homogène du traceur radioactif témoignant d'obstructions de la vascularisation pulmonaire.