Armand David - Définition

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Introduction

Armand David

Armand David, est né le 7 septembre 1826 à Espelette près de Bayonne et mort à Paris le 10 novembre 1900. Missionnaire lazariste français, zoologiste et botaniste éminent, il collecta animaux, plantes, roches et fossiles en Chine pour le compte du Muséum d’histoire naturelle de Paris. Environ 70 noms scientifiques d'espèces de plantes lui sont dédiés et un nom de genre Davidia a été créé tout exprès pour classer l'arbre aux mouchoirs.

Enfance au Pays basque

Jean-Pierre-Armand David voit le jour le 7 septembre 1826 à Espelette en pays basque. Son père Dominique David est médecin et maire du village. C’est un notable local qui défendra toute sa vie une position politique légitimiste intransigeante qu’il essaiera de transmettre à ses enfants. Mais c’est aussi un homme qui s’intéresse à l’histoire naturelle et qui donnera à son fils Armand, le goût d’observer tout ce qui est bêtes, oiseaux et fleurs.

Les premières explorations des environs de Pékin 1862-1866

Cerf du père David

Durant la révolte des Taiping (1850-1864), des Nian et les soulèvements des musulmans qui firent des dizaines de millions de morts, le pouvoir central chinois très affaibli, subissait en outre les coups de butoir des troupes coloniales franco-britanniques. Le droit d’évangéliser pour les chrétiens est acquis suite à la défaite humiliante subie par l’empire chinois devant les troupes franco-anglaises. Il s’en suivra une hostilité permanente des mandarins portée à la solide organisation d’évangélisation missionnaire, vue comme une tentative étrangère de doubler la structure administrative.

«Tout en étudiant la langue du pays, écrit M. David et en collaborant au ministère sacerdotal, je me mis à explorer les alentours de la capitale ». Il poussa ensuite ses explorations dans les montagnes de l’Ouest en 1863 puis du côté de la Résidence Impériale de Jehol près de Chengde 承德市, à 260 km au nord-est de Pékin. Chaque expédition était suivie d’envois au Muséum de Paris où les naturalistes furent tout de suite surpris par leur qualité. « Nous avons trouvé dans le père Armand David un correspondant non moins actif qu’éclairé, écrit le professeur Milne-Edwards en septembre 1864. Il a fait au Musée plusieurs envois considérables et l’intérêt des objets qu’il nous adresse est rehaussé par les notes dont il les accompagne. » Le Muséum fit des démarches auprès du Supérieur général des Lazaristes pour qu’il autorise le père David à faire pendant plusieurs années des explorations dans les régions les moins connues de l’Empire avec un financement public du Ministère de l’instruction publique.

Milne-Edwards donne à cette époque la description scientifique de quelques espèces remarquables envoyées : l’écureuil gris-cendré (Sciurus davidianus), le cerf-chameau (Cervus cameloides) et bien d’autres mais c’est l’énigmatique cerf du père David (Elaphurus davidianus) qui retient le plus l’attention. Ce cervidé est nommé par les Chinois 四不象 sì bù xiàng, « les quatre caractères qui ne conviennent pas » parce que cet animal avait les bois d'un cerf, le cou d'un chameau, le pied d'une vache et la queue d'un âne. Pour ajouter au mystère, l’animal, pratiquement disparu à l’état sauvage, était gardé par des soldats tatars dans le parc impérial de chasse de Nanhaizi à une lieue au sud de Pékin. « Aucun européen ne peut pénétrer dans ce parc ; mais ce printemps m’étant hissé sur la muraille d’enceinte, j’ai eu la bonne fortune de voir, assez loin de moi, un troupeau de plus de cent de ces animaux… Jusqu’ici j’ai fait des tentatives infructueuses pour avoir une dépouille de cette espèce » écrit le père David en septembre 1865. « Heureusement, je connais des soldats tartares qui font la garde dans ce parc et je suis sûr que, moyennant une somme plus ou moins ronde, j’aurais une peau que je m’empresserai de vous envoyer » Au début de l’année suivante, il finit par obtenir les peaux d’une femelle et d’un jeune mâle qu’il envoie aussitôt au Muséum. Suivront bientôt le squelette et la peau d’un mâle adulte. Au même moment, le chargé d’affaire français obtient des ministres impériaux qu’ils envoient au Muséum un couple de ces animaux vivants. Les Anglais obtinrent aussi, grâce aux bons offices du missionnaire, quelques individus. C’est grâce à ces individus vivants envoyés en Europe que l’espèce n’a pas disparu.

Encouragé par ces premiers succès, le père David va mener dans les années 1866-1874 trois grandes expéditions naturalistes dans les profondeurs de la Chine :

  • en 1866, un voyage de sept mois en Mongolie méridionale
  • en 1868-1870, une exploration de la Chine centrale et du Tibet oriental (Sichuan)
  • en 1872-1874, un voyage à travers les monts Qinling (Shaanxi), le Hubei, le Jiangxi, le Fujian et le Zhijiang.
Les expéditions du père David
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