Aristote - Définition

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Bibliographie

Liste des œuvres

Manuscrit médiéval de la Physique d’Aristote

Note : cette liste n’est pas chronologique, mais représente l’ordre traditionnel du corpus aristotélicien. L’attribution de certaines œuvres est douteuse (d dans la liste).

En ligne : la traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire (1892), traduction condamnée par certains spécialistes (dont Léon Robin) [1] [2]

Ouvrages perdus

Trois types d'ouvrages perdus : a) des "discours exotériques", b) des écrits doxographiques ; c) des écrits hypomnématiques.

  • Parmi les discours exotériques (έξωτερικοί λόγοι), dialogues de jeunesse, entre 360 et 350 av. J.-C., destinés à un large public, de forme littéraire, dont il ne reste que des fragments, mais mieux connus que le reste de l'œuvre d'Aristote durant l'Antiquité :
    • Gryllos ou De la rhétorique (360 av. J.-C.) : contre Isocrate
    • Eudème ou De l'âme (355 av. J.-C. ?) : sur l'immortalité, la préexistence, la transmigration de l'âme
    • Protreptique (350 av. J.-C. ? ; surtout conservé dans le Protreptique de Jamblique) : sur la vie contemplative. Trad. Jacques Follon, Invitation à la philosophie. Protreptique, Mille et Une Nuits, 2000, 63 p. Aristote, jeune, est encore platonicien.
    • De la philosophie (Peri philosophías) (350-345 av. J.-C.) : sur la cosmologie, contre les Idées et les Nombres idéaux. H. D. Saffrey, Le 'Peri philosophias' d'Aristote et la théorie platonicienne des Idées Nombres, Philosophia Antiqua, vol. VII, Leyde, éd. E. J. Brill, 1955, XII, 74 p., deuxième édition revue et augmentée avec compte-rendu par H. Cherniss, Leyde, éd. Brill, 1971. Aristote, mûr, fait une critique de la théorie des Nombres idéaux.
  • Parmi les écrits doxographiques, recueils de dogmes :
    • Du Bien (posthume, 300 av. J.-C. selon H. J. Krämer) : texte et trad. Marie-Dominique Richard, L'enseignement oral de Platon, Cerf, 1986, p. 83, 249-286. Sur Platon et son enseignement oral ésotérique.
    • Des Idées : voir S. Mansion, « La critique de la théorie des Idées dans le ΠΕΡΙ ΙΔΕΩΝ d’ Aristote », Revue philosophique de Louvain, 47 (1949), p. 169-202. Sur Platon.
    • Des Pythagoriciens (Περί των Πυθαγορείων) (vers 360 av. J.-C. ?), trad. an. : The Complete Works of Aristotle, J. Barnes édi., Princeton University Press, 1984, p. 2441-2446.
  • Parmi les écrits hypomnématiques, mémoires provenant d'exercices dans l'Académie :
    • Divisions : Aristoteles, Divisiones, édi. par H. Mutschmann, Leipzig, 1906. "Compilation due à un auteur frotté de philosophie platonicienne et aristotélicienne" (Paul Moraux).
    • Des contraires : Aristotelis Fragmenta Selecta, 1955, p. 105.

Ouvrages conservés

  • L'Organon comprend :
  1. Catégories : sur les attributs et les catégories [3]
  2. De l'interprétation : sur le jugement et la proposition en logique [4]
  3. Premiers Analytiques : sur le syllogisme [5]
  4. Seconds Analytiques : sur la démonstration [6]
  5. Topiques : sur les arguments [7]
  6. Réfutations sophistiques : sur les sophismes [8]
  • Les ouvrages physiques comprennent :
    • Physique [9]
    • De l’Âme [10]
    • De la Génération et de la Corruption [11]
    • Sur L’Univers
    • Traité du Ciel [12]
    • Météorologiques [13]
    • Petits Traités d’histoire naturelle (titre latin : Parva naturalia) [14] :
  1. De la sensation et des sensibles [15]
  2. De la mémoire et de la réminiscence
  3. Du sommeil et de la veille
  4. Des rêves [16]
  5. De la divination dans le sommeil [17]
  6. De la longévité et de la vie brève
  7. De la jeunesse et de la vieillesse
  8. De la respiration [18]
  9. De la vie et de la mort
    • Histoire des animaux [19]
    • Parties des animaux
    • Du Mouvement des animaux
    • Marche des animaux
    • Génération des animaux [20]
  • Métaphysique [21] Métaphysique
  • La science pratique comprend :
    • Éthique à Nicomaque [22]
    • Éthique à Eudème [23]
    • Des Vertus et des Vices
    • La Grande Morale (d) [24]
    • Politique [25]
    • Constitution d'Athènes [26]
  • La science poétique comprend :
    • Poétique [27]
    • Rhétorique [28]

Éditions anciennes

Les éditions anciennes d’Aristote les plus notables sont celles de :

  • Opera omnia (en grec).Alde Manuce (Venise (1495-1498), in-fol. Venise, Alde Manuce. 5 parties en 7 volumes. Œuvres complètes à l'exception de la Rhétorique et de la Poétique, publiées par le même Alde Manuce en 1508 dans un recueil de traités de rhétorique.
  • Sylburg (Francfort, 1585-86), toute en grec
  • Guillaume Duval, (Paris, 1619 et 1654), in-fol., grec-latin
  • Aristotelis opera, Bekker et Brandis, grec-latin, avec un choix de commentaires, édition de l’Académie de Berlin, (Berlin, 1830-1836), 4 vol. in-4. T. I et II : "Les deux premiers volumes, qui contiennent les œuvres d'Aristote, servent de base de référence pour toutes les références au texte d'Aristote : la pagination et les notations de colonnes et lignes en sont reproduites dans toutes les éditions de caractère scientifique." T. III : Aristoteles latine, 1831 : traductions en latin à la Renaissance.
  • la Collection Didot, (1848-60). T. IV : Scholia in Aristotelem, 1836 : extraits de commentaires en grec. T. V, 1870 : Aristotelis fragmenta par Valentin Rose ; Index aristotelicus par Hermann Bonitz.
  • Commentaires sur Aristote : Commentaria in Aristotelem Graeca (CAG), édition de l'Académie de Berlin, 1882-1909, 23 vol. : Alexandre d'Aphrodise, Ammonios, fils d'Hermias, Jean Philopon, Thémistios, Simplicios, etc. Éd. chez Walter de Gruyter, 1891, 919 p.

Les faux : les Pseudo-Aristote

(par ordre alphabétique)

Le nombre des ouvrages mis sous le nom d'Aristote sans qu'il en soit l'auteur est immense.

  • Chyromantia (Ulm, 1490). Œuvre sur la chiromancie. XIIIe siècle ?
  • Les Économiques. Le premier livre a peut-être été écrit par Théophraste ; le deuxième livre date du IIIe s. av. J.-C. ; le troisième livre est l'œuvre en partie d'un péripatéticien vivant vers 250 av. J.-C. et en partie d'un stoïcien vivant entre 100 et 300. Trad. J. Tricot, Vrin. [29]
  • Des lignes insécables. Écrit par un disciple d'Aristote. Édi. par Maria Timpenaro-Cardini, Pseudo-Aristotelis De lineis insecabilibus, Milan, 1970.
  • Le livre des causes (Liber de causis) (arabe, antérieur à 987). La version latine de ce petit traité apparaît pour la première fois dans la liste des ouvrages traduits de l’arabe à Tolède par Gérard de Crémone (1114-1187), sous le nom de Liber Aristotelis de expositione bonitatis purae. Cette traduction et nombre d’autres ont été faites à partir de 1150 à la demande de Raimond de Bourgogne (Raimondo de Borgoña) archevêque de Tolède, notamment par Dominicus Gundisalvus et Abraham ibn Dawd Halevi dit Ibn Daoud, ou Jean de Séville ou Jean de Luna (1110-1180). Ce livre est commenté par Albert le Grand, Roger Bacon, Siger de Brabant, Gilles de Rome, le Pseudo-Henri de Gand, puis saint Thomas d'Aquin (qui comprend qu'il s'agit d'une adaptation des Éléments de théologie de Proclos). Texte latin et trad. par P. Magnard, O. Boulnois, B. Pinchard, J.-L. Solère, in La demeure de l'être. Autour d'un anonyme, Vrin, 1990.
  • Mélissos, Xénophane et Gorgias. « C'est l'œuvre d'un éclectique du Ier s. apr. J.-C. » (David Ross). Édition par H. Diels, Berlin, 1900. [30]
  • Physiognomonica (IIIe s. av. J.-C.). "Combinaison de deux traités, peut-être péripatéticiens" (David Ross). Édi. par C. Prantl : Aristotelis quae feruntur 'De coloribus', 'De audibilibus', 'Physiognomonica', Leipzig, 1881, et W. D. Ross, The Works of Aristotle, 1913, p. 805. Sur la physiognomonie.
  • Les Problèmes. Repose sur des prémisses aristotéliciennes en mathématiques, musique, optique, physiologie... ; mais date du V e ou VIe s. ; trad. en latin par Barthélémy de Messine (vers 1256-1268). Les problèmes, trad. P. Louis, Les Belles Lettres, 1991-1994, 3 t. [31]
  • Rhétorique à Alexandre. Du début du IIIe s. av. J.-C. Avec des éléments aristotéliciens. Rhétorique d'Aristote, trad. P. Chiron, Les Belles Lettres, 2002, CLXXIV-270 p.
  • Le secret des secrets. Se présente comme une lettre adressée par Aristote à son ancien disciple Alexandre le Grand qui vient de vaincre Darius III. Un best-seller au Moyen Âge. Texte occultiste, avec physiognomonie, alchimie, mais aussi médecine, politique. Commenté comme authentique par Roger Bacon en 1275-1280. Le secret des secrets, ou Lettre [d'Aristote] à Alexandre [le Grand] (texte arabe Kitâb Sirr al-Asrâr. Livre du secret des secrets) vers 730, par Sâlim abû al-'Alâ, mais certains historiens, dont J. Ruska (Al-Razi's Buch Geheimnis der Geheimnisse, 1937, rééd. 1973) lui donnent pour auteur Rhazès (865-925), d'autres ont proposé Yuhannâ ibn al-Bitrîq, vers 941 ; texte latin Secretum secretorum en version longue vers 1243, par Philippe de Tripoli. Secretum secretorum Aristotelis ad Alexandrum Magnum, Cambridge (Mass.), Omnisys, 1990, 153 p. (reprint de l’éd. de Venise en 1555). Texte en ligne :[32]. Sur l'occultisme.
  • Théologie d'Aristote : paraphrase des trois dernières Ennéades de Plotin, peut-être fondée sur une version syriaque qui remonterait au VIe s. : Platoni Opera édi. par P. Henry et H. R. Schwyzer, t. II, 1959, Bruxelles.
  • Traité du monde (Ier s., mélange de philosophie aristotélicienne et du moyen-stoïcisme de Poseidonios d'Apamée), écrit sans doute à Alexandrie, traduit en latin par Nicolas de Sicile av. 1240. Trad. Jules Tricot, Vrin, 1949.

Études

(par ordre alphabétique)

  • Martin Achard, Épistémologie et pratique de la science chez Aristote. Les Seconds Analytiques et la définition de l’âme dans le De Anima, Paris, Klincksieck, 2004.
  • Pierre Aubenque :
    • Le problème de l’être chez Aristote (1962), PUF, coll. « Quadrige », Paris, 2005 (5e édition) ;
    • La prudence chez Aristote (1963), PUF, coll. « Quadrige », Paris, 2004 (4e édition) ;
  • Émile Boutroux, Leçons sur Aristote, PUF, coll. « Les Grandes leçons de philosophie », Paris, 2002 (rééd.) ;
  • Pierre Dulau, commentaire du Protreptique d'Aristote, "Invitation à la philosophie", Paris, Gallimard, Folioplus philosophie, 2006.
  • Marie-Hélène Gauthier-Muzellec, L’Âme dans la Métaphysique d’Aristote, éd. Kimé, coll. « Philosophie épistémologie », 1998
  • Alfredo Gomez-Muller, Chemins d'aristote, éditions le félin, Paris, 2002
  • Lambros Couloubaritsis,
    • La Physique d’Aristote (1980), Ousia, Bruxelles, 1998,  ;
    • Aux origines de la philosophie européenne, De Boeck, Bruxelles, 2005 (4e édition), chapitre 6 ;
  • Alberto Jori, Aristotele, éd. Bruno Mondadori, Milan 2003 (Prix pour l’année 2003 de l’"Académie Internationale d’Histoire des Sciences/International Academy of the History of Science"; fondamental)
  • Kelvin Knight, Aristotelian Philosophy: Ethics and Politics from Aristotle to MacIntyre, Polity Press, 2007.
  • Hubert Laizé, Aristote.Poétique, Paris, PUF, 1999.
  • Augustin Mansion, Introduction à la physique aristotélicienne, Éd. de l'Institut supérieur de philosophie, Louvain, 1987 (2e éd. revue et augmentée, 2e réimpr. anastatique)
  • Jean-Clet Martin, L’Âme du monde. Disponibilité d’Aristote, Les Empêcheurs de penser en rond, 1998 ;
  • Pierre-Marie Morel, Aristote, une philosophie de l'activité, Flammarion, coll. « GF-Philosophie », Paris, 2003 ;
  • Marie-Dominique Philippe, Introduction à la philosophie d’Aristote, Ed. Universitaires, 1991 ;
  • Christof Rapp, Aristoteles, éd. Junius-Verlag, Hambourg, 2004
  • Marwan Rashed, L'Héritage aristotélien, Textes inédits de l'Antiquité, Les Belles Lettres, .
  • David Ross, Aristote (1923), trad., Gramma, 1971, 424 p.
  • Thomas d'Aquin, Commentaires des ouvrages d'Aristote
  • Francis Wolff, Aristote démocrate, Article dans : « Philosophie », 1988 (5), n°18, p.53-87.
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