Areva a été créé le 3 septembre 2001, par la fusion de CEA Industrie, Framatome et Cogema.
Sa raison sociale est AREVA S.A. Le nom Areva n'est pas un sigle, il a été inspiré par l'abbaye d'Arevalo, en Espagne. Néanmoins, le groupe écrit son nom en majuscules, AREVA.
La branche transmission et distribution d’électricité (Areva T&D) a été achetée à Alstom le 9 janvier 2004. Elle a été cédée le 7 juin 2010 à Alstom et Schneider Electric.
Au cours des années 1990, Areva a développé un nouveau réacteur nucléaire : l'EPR. La commercialisation a débuté au cours des années 2000.
L’EPR est un réacteur de 3e génération d’une puissance de 1 600 MW. Le premier EPR est en cours de construction en Finlande, sur l’île d’Olkiluoto. La mise en service, initialement prévue en 2009, est actuellement annoncée en 2012.
Areva exerce ses activités sur 60 sites industriels principaux :
La répartition des implantations est très variable selon les Business Units. Les activités minières sont réparties au Niger, au Canada et au Kazakhstan. Les BU Chimie et Enrichissement, ainsi que Traitement, Recyclage ou Assainissement sont implantées uniquement en France. La BU Combustible en France, mais également en Europe hors France et aux États-Unis.
Areva est implanté aux États-Unis à travers 42 sites, à la fois industriels et commerciaux, dans 20 États. Le groupe emploie 5 750 salariés aux États-Unis, où son chiffre d’affaires s’élève à 2 milliards de dollars en 2007.
Areva s’est d’abord implanté aux États-Unis à travers les prestations et services proposés aux acteurs du nucléaire :
Le 8 août 2005, les États-Unis ont adopté l’Energy Policy Act (loi sur l’Énergie), qui inclut notamment un certain nombre de mesures pour encourager les électriciens à construire de nouveaux réacteurs. Areva espère profiter de cette tentative de relance du programme nucléaire américain pour promouvoir sa technologie, et en particulier son réacteur EPR.
En 2005, Areva et Constellation Energy, l’un des principaux électriciens américains, ont créé la co-entreprise Unistar Nuclear, qui a pour mission de promouvoir et commercialiser la technologie EPR aux États-Unis. En 2006, Unistar a annoncé un accord entre Areva et BWX Technologies, acteur américain de l'industrie nucléaire, pour la fabrication de composants pour l’EPR américain. Des électriciens américains, comme Ameren ou Fresno, ont alors exprimé leur intérêt pour la construction d’EPR. Areva déposé le 11 décembre 2007 un dossier de certification du réacteur EPR, auprès de l'autorité de Sûreté américaine (NRC, National Regulatory Commission), franchissant une nouvelle étape vers la mise en service, envisagée dès 2015, du premier EPR aux États-Unis.
Fin 2007, la technologie EPR était choisie par plusieurs électriciens et sept projets étaient annoncés, dont :
Dans le domaine du recyclage des combustibles, l'alliance INRA (International Nuclear Recycling Alliance), conduite par Areva et Mitsubishi Heavy Industries, a signé un contrat avec le Department of Energy (DOE) pour étudier le développement aux États-Unis d'une usine de traitement des combustibles nucléaires usés, et d'un réacteur de génération avancée pour les recycler. Ce contrat s'inscrit dans le cadre du programme Global Nuclear Energy Partnership (GNEP).
Areva collabore avec la Chine depuis les années 1980. Début 2009, le groupe est présent en Chine à travers :
Le groupe emploie 2 900 personnes en Chine.
Areva a contribué à la construction de neuf des onze centrales nucléaires en service à ce jour en Chine. Le groupe a en particulier construit les îlots nucléaires de Daya Bay (en service depuis 1993-1994) et de Ling Ao (en service depuis 2002), et fourni des équipements pour les centrales de Qinshan, Tianwan et Hongyanhe.
Depuis 2004-2005, Areva a signé de nouveaux contrats en Chine, concernant la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires (en particulier la réalisation de la phase 2 de Ling Ao II et de la phase 2 de Qinshan II).
En novembre 2007, Areva et China Guangdong Nuclear Power Company ont signé le plus grand contrat de l’histoire du nucléaire civil, d’une valeur de 8 milliards d’euros. Ce contrat porte sur la construction de deux réacteurs de nouvelle génération EPR à Taishan (province du Guangdong) et sur l’ensemble des matières et services nécessaires à leur fonctionnement. Après la Finlande et la France, la Chine comptera donc les 3e et 4e EPR en construction dans le monde.
La collaboration d’Areva avec la Chine concerne également :
Areva exploite l'uranium du Niger, cinquième producteur mondial, depuis quarante ans, jouant le rôle de deuxième employeur du pays, après l'État.
Areva est accusé par le gouvernement sénégalais de connivence avec la nouvelle rébellion Touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) qui opère dans les régions septentrionales du Niger. D'après le président nigérien Mamadou Tandja, ce soutien présumé du groupe nucléaire français au MNJ vise à empêcher des compagnies étrangères concurrentes de s'installer dans la région où le MNJ est présent.
Le Niger et Areva avaient toutefois renouvelé jusqu'à fin 2007 les accords qui les lient. Le prix de l'uranium va augmenter et le Niger va pouvoir vendre directement pour son propre compte 300 tonnes sur le marché. Pour ce qui concerne la prospection de l'uranium, Areva sera désormais traité au même titre que les nouveaux partenaires du Niger, a indiqué Aïchatou Mindaoudou sans préciser de qui il s'agissait. Le samedi 8 septembre 2007, d'importantes manifestations ont eu lieu au Niger pour réclamer le « départ d'Areva » du pays
Malgré ces rebondissements et l'insécurité croissante du Nord-Niger, Areva a annoncé à la mi-janvier 2008 des investissements majeurs (plus d'un milliard d'euros) sur le site d'exploitation d'Imouraren, et la conclusion d'un accord mettant fin à des mois de tensions avec les autorités nigériennes. Il est ainsi prévu de créer 1 400 emplois directs sur ce site qui devrait devenir d'ici 2011 la plus grande mine Afrique de l'Ouest. Les avantages seraient cependant aussi évidents pour l'industrie nucléaire française qui pourra, une fois la mine en pleine activité, avec un rendement de 5 000 tonnes d'uranium par an, assurer 100 % de ses besoins en uranium – voire plus – ce qui lui permettrait de devenir à son tour exportateur et premier producteur mondial d'uranium.
L'Inde est un marché prioritaire pour Areva :
Début 2009, Areva emploie en Inde près de 4 200 personnes réparties entre :
Le pôle Transmission et Distribution du groupe est implanté en Inde depuis plus de 50 ans à travers Areva T&D India, société cotée à la bourse de Mumbai et détenue à 66,6 % par Areva T&D. En termes d’investissements, le groupe est présent principalement sur les segments de l’Ultra-Haute Tension et des industriels électro-intensifs. En 2008, suite à la signature de l’accord bilatéral de coopération avec la France, Areva a créé une nouvelle filiale, Areva India Pvt Ltd.
Dès la réouverture du commerce nucléaire entre le pays et le reste du monde, Areva a conclu, fin décembre 2008, le premier contrat de fourniture d’uranium d’origine étrangère, signé avec le Département à l’Énergie Atomique indien. Cet accord porte sur la livraison de 300 tonnes d’uranium à l’électricien nucléaire indien Nuclear Power Corporation of India Ltd (NPCIL), destinées à alimenter ses réacteurs soumis aux contrôles de l’AIEA.
Areva envisage de fournir plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde. Un Memorandum of Understanding (MOU) a été signé à cet effet entre Areva et la NPCIL, le 4 février 2009, portant sur :
En janvier 2007, Areva a remporté deux contrats portant sur la modernisation de la tranche 2 de la centrale d'Oskarshamn et l'extension de la durée de vie de la tranche 4 de la centrale de Ringhals.