À l'époque postérieure le château fort se dote d'une double enceinte au XIIIe siècle : les deux remparts dégagent donc un espace intermédiaire appelé « lices », d'après un mot d'origine francisque (*listja), qui s'utilise généralement au pluriel, "les lices". Il se traduit par "barrière", "palissade".
Des tourelles sont construites pour ne pas laisser d'angles morts. Un chemin de ronde ainsi qu'un fossé plus large et plus profond sont aménagés. Pour se défendre contre les projectiles incendiaires, les toits sont couverts de plomb, les planchers sont remplacés par des voûtes de pierre. Cependant, le bois est toujours utilisé pour les défenses annexes : barbacanes, bretèches, hourds (remplacés plus tard par les Mâchicoulis).
Les princes et les rois font entourer leurs villes d'enceintes : Rouen, Paris, Laon, Aigues-Mortes, Provins, Angers…
Philippe Auguste adopte par la suite l'idée d'un dispositif fortifié quadrangulaire autour du donjon, notamment dans le cas du Louvre, par un ajout effectué vers la fin du règne. Le plan est alors flanqué de tours aux angles, l'accès se fait par un châtelet à deux tours. Ce plan quadrangulaire est aussi observé à Caen (dont le donjon est carré). Le château de Montreuil-sur-Mer (avant 1212) se présente sous la forme d'un polygone irrégulier. Le donjon peut dès lors être excentré en tant que tour d'angle (comme à Yèvre-le-Châtel et Dourdan).