En juillet 1997, Jean-Claude Mayo, propriétaire du fort de Brégantin sur l'ile Ratonneau, et quelques amis décident de fonder cette République libre, sous forme de galéjade, car « dans notre société, on n'a jamais le droit de faire le con ».
Le président, nommé à vie, est Egrégore le Virtuel, tandis que Jean-Claude Mayo en devient le ministre convoyeur du verbe.
La petite république édite sa propre monnaie, la polymonnaie qui n'a cours légal que dans la république.
Sur le plan géologique, l'archipel date de l'Urgonien. Semblable en cela aux calanques de Marseille et aux madragues de l'Estaque, il présente ces falaises de calcaire blanc stratifié tombant dans la mer. Mais au Frioul, ce paysage a été profondément remanié par l'homme, tant durant l'époque des grands travaux militaires, que durant celle des constructions récentes. L'activité militaire a laissé en de nombreux endroits des bâtis éboulés, des gravats, et une pollution métallique de munitions lourdes ou légères sur l'ensemble de l'archipel.
Sur le plan floristique, on retrouve également toutes les espèces endémiques du littoral provençal, ainsi que quelques espèces rares et protégées, propres aux iles de Marseille.
La faune est assez pauvre, essentiellement représentée par l'avifaune, surtout des oiseaux de mer, dont la plupart sont rares et protégés. Il n'y a pas de grands mammifères, mais par contre des espèces introduites comme le lapin et le rat, ainsi que de nombreux chats harets. Les insectes sont bien représentés.
L'archipel est très sec, car il y pleut moins qu'à Marseille. Le faible relief des îles et leur étendue déchiquetée expliquent cette pluviométrie déficitaire. Combinée aux vents souvent violents qui peuvent y souffler, cette météo ne permet qu'une végétation rabougrie, où de rares pins d'Alep tortueux poussent au ras du sol.
Ces paysages, et la très faible fréquentation humaine durant le XXe siècle, ont évidemment privilégié les oiseaux de mer les plus farouches, parmi les espèces animales qui occupent ce biotope très remanié par l'homme.
Mais l'archipel du Frioul est actuellement confronté à des perspectives contradictoires quant à son avenir. Il présente la particularité administrative d'être la propriété foncière de la commune pour plus de 90% de son sol, ce qui est rarissime pour un espace urbain de cette taille, en face et appartenant à la deuxième ville de France. Il excite donc les appétits les plus divers, des promoteurs qui en feraient bien un paradis insulaire pour milliardaires, aux écologistes enclins à y restreindre la fréquentation humaine. Évidemment, ces perspectives sont totalement opposées, et chacun des deux camps assiège les politiques, pendant que les insulaires comptent les points.
L'archipel a été proposé par l'État français comme zone "Natura 2000". Le site, en vertu de son patrimoine naturel exceptionnel, a été retenu par l'Europe pour intégrer ce réseau européen dont l'objectif est de concilier activités humaines et protection de la nature. Dans le cadre de cette démarche NATURA 2000, des réunions de concertation avec l'ensemble des usagers du site ont permis d'élaborer un plan d'action pour la préservation de cet espace naturel.
Ce plan d'action, lorsqu'il sera validé par l'État français, viendra aider au financement du [Parc Maritime des îles du Frioul]. Un arrêté municipal réglemente actuellement les usages sur l’espace naturel terrestre de l’archipel : le camping et le bivouac, ainsi que les feux, sont strictement interdits, les chiens doivent être tenus en laisse.