Anxiété - Définition

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Introduction

L'anxiété est pour la psychiatrie phénoménologique biologique et comportementale, un état d'alerte, de tension psychologique et somatique, en rapport avec un sentiment désagréable de peurs, d'inquiétude, voire d'autres émotions. Des manifestations physiologiques peuvent accompagner l'état d'anxiété : vertiges, nausées, palpitations, difficultés à respirer, contrition de la poitrine, transpiration. Néanmoins, quand les symptômes physiques sont très présents, on classe alors plutôt le phénomène sous l'appellation d'angoisse.

Quand l'anxiété est sans objet, ou qu'elle est disproportionnée par rapport à son objet, ou causée par une maladie ou l'absorption d'une substance, on parle alors de troubles anxieux qui sont un état pathologique dans lequel un individu ne parvient plus à maîtriser son anxiété.

À son degré le plus élevé, l'anxiété se manifeste par une emprise totale sur l'individu qui perd alors ses perceptions de l'environnement, du temps, des émotions auxquelles il est habitué. On parlera alors de "Raptus anxieux" (par exemple à la suite d'un surdosage aux amphétamines). Le degré d'intensité peut être si grand qu'il est alors pratiquement indispensable de pratiquer un traitement médical.

Pour la psychanalyse, l'anxiété est à distinguer de l'angoisse dont la nature (perte d'objet, dépressive, psychotique, de castration) doit être investiguée dans le cadre d'entretiens psychanalytiques afin d'en établir sa fonction intrapsychique pour l'éclairer du point de vue de la conscience et la dépasser dans une cure. Toujours pour la psychanalyse, quatre émotions sont refoulées et ont besoin d'être ressenties chez les gens anxieux: la crainte, le regret, la frustration et la déception.

Signalons enfin qu'outre ces effets négatifs, une anxiété légère peut cependant avoir des effets favorables. Les résultats des neurosciences tendent en effet à montrer que l'état normal d'un sujet est une légère anxiété et que celle-ci favorise la mise en mémoire.

Épidémiologie des troubles anxieux

Les troubles anxieux sont très fréquents. Tel qu'il est défini dans le DSM-IV (classification internationale des affections psychiatriques), il concerne près de 30% de la population américaine et son âge d'apparition est de 11 ans. Elle comporte un risque majoré de dépression. Elle est également associée à certaines conduites pouvant générer des problèmes de santé, tel que le tabagisme, l'alcoolisme ou la sédentarité.

La prise en charge en reste très partielle, près de 40% des Américains souffrant de troubles anxieux ne recevant aucun soin pour cette affection.

Prise en charge

Médicaments

Les symptômes spécifiques de l’anxiété sont le plus souvent pris en charge à l’aide de certains médicaments comme les benzodiazépines. Le diazépam figurait parmi les premiers médicaments utilisés à cet effet. Aujourd’hui les professionnels de la médecine disposent d’une gamme beaucoup plus importante de produits servant à réduire les symptômes de l’anxiété. L'administration de ce genre de produits peut s’avérer dangereuse et elle devrait être prise en charge par un médecin ou, préférablement, un psychiatre. Il est également conseillé de ne pas arrêter soudainement ce type de traitement une fois commencé. Il s'agit principalement des benzodiazépines et d'autres types de médicaments comme la buspirone, le captodiame, le méprobamate, l'hydroxyzine ou encore l'étifoxine,

Thérapie cognitive comportementale

La Thérapie cognitive comportementale (TCC) est le moyen le plus courant pour traiter l’anxiété. Le but de ce genre de thérapie est d’empêcher que le patient évite la source de ses troubles anxieux et d’aider le patient à développer des techniques spécifiques pour y faire face.

Contrairement aux médicaments d’ordonnance, l’efficacité de la thérapie cognitive comportementale dépend de divers éléments, y compris le niveau de compétence du thérapeute concerné. En plus des traitements dits «conventionnels», il existe de nombreux programmes cognitifs-comportementaux dont le patient peut se servir pour se soigner. Ceci peut comprendre des techniques servant à:

  • Limiter toute pensée négative envers soi.
  • Développer la capacité d’avoir des pensées positives.
  • Développer la capacité de remplacer des pensées négatives par des pensées positives.
  • Exposer étape par étape le patient à la source de sa crainte.
  • Fournir au patient des informations pouvant l'aider à faire face à l’anxiété. (Par exemple, on peut dire à un patient souffrant de la panique que les palpitations qu’il ressent ne peuvent pas en fait nuire à la santé de façon significative).

Autres stratèges de traitement; la médecine traditionnelle chinoise telle que l'acupuncture peut donner certains résultats bénéfiques en régulant la sécrétion de sérotonine nécessaire à l'organisme réduisant ainsi les troubles anxieux.

Suppléments

Divers suppléments et médicaments librement disponibles dans les pharmacies s’utilisent également pour traiter l’anxiété, bien qu’il n’existe aucune preuve scientifique concrète quant à l’efficacité de ces produits.

S'aider soi-même

Il existe pour ceux qui souffrent de l’anxiété de nombreuses façons de s’aider et de se détendre, qui jouent un rôle important dans le traitement des symptômes de l’anxiété. Ceci comprend :

  • De bonnes habitudes alimentaires – y compris une réduction de la consommation de la caféine, du sucre et une amélioration générale des habitudes alimentaires. La réduction de la consommation de la caféine devrait être étalée. Selon certains patients souffrant de l’anxiété, ces mesures réduiraient de façon significative les symptômes de l’anxiété. Il est aussi conseillé de consommer le plus possible d'acides gras tels que les Omégas-3
  • L’activité physique – L’activité physique serait une mesure efficace pour traiter le stress grâce à sa capacité des réduire le taux du cortisol dans le corps du patient. Il est utile de noter que les palpitations rapides que peuvent entraîner l’activité physique déclenchent dans certains cas une crise de panique, il est donc conseillé d’étaler l’implémentation de tout programme d’activité physique.
  • Le rire.
  • Des techniques de respiration – comme par exemple la respiration diaphragmatique.
  • Dormir correctement.
  • La méditation.
  • Des techniques de détente – un état de détente peut être trouvé à l’aide de cassettes de détente, le yoga ou bien la thérapie pour se détendre.
  • La gestion du stress, ce qui peut comprendre des modifications de mode de vie et/ou de sa façon de gérer son temps. Il existe plusieurs livres à ce sujet.
  • Des stratégies pour faire face aux crises de panique, par exemple le «self-talk» positif et des techniques de respiration.
  • La recherche de son but dans la vie – Quelques experts ont proposé que l’anxiété est, dans certains cas, dû à une sorte d’«ennui» envers la vie. Ceux-ci recommandent la recherche d’une occupation dans laquelle le patient peut avoir un sens dans la vie.
  • Il est conseillé à ceux qui ne connaissent pas la cause exacte de leur anxiété de déterminer s’ils sont préoccupés par une circonstance ou un événement spécifiques ou bien un souci lié à l’existence.

Schéma de raisonnement d'un anxieux

Événement (bon ou mauvais) à venir dans le futur ⇒ anticipation ⇒ inquiétude ⇒ angoisse ⇒ anxiété ⇒ trouble d'anxiété généralisé.

Alcool

La consommation d'alcool est souvent une tentative artificielle et éphémère de réduire l’anxiété. Le contre-coup de la prise d'alcool peut accroître le sentiment d'anxiété, ce qui est le contraire du résultat recherché.

L’alcool, qui entraîne l'euphorie à petites doses, peut être un déprimant puissant et potentiellement dangereux pour la santé. Il peut provoquer une forte dépendance, et augmente les risques d'autres maladies liées à la consommation d'alcool sur le long terme.

La consommation excessive d'alcool en présence des proches risque d'entraîner un regard dérangeant qui peut inciter à une consommation solitaire avec des répercussions néfastes sur le moral.

Médecine non-conventionnelle

En 2002, un sondage des CDC a montré que sur les adultes américains qui ont eu recours à la médecine non-conventionnelle, 4,5 pour cent d’entre eux en citaient l’anxiété comme motivation.

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