L’antimoine se trouve le plus facilement sous forme de sulfure combiné ou non avec d’autres métaux (plomb, cuivre, argent). C'est souvent un sous-produit de la métallurgie du plomb. Plus rarement on le trouve sous forme d’oxyde.
La berthiérite se confond assez facilement avec la stibine. Pour les distinguer, il faut faire une attaque à l'hydroxyde de potassium (KOH). La stibine réagit plus facilement que la berthiérite en produisant un enduit jaune.
Il existe une nombreuse famille de sulfosels d’antimoine contenant divers éléments métalliques comme le plomb, l’argent, le zinc, le cuivre, etc. C’est le plomb qui est le plus fréquemment représenté. On peut citer par exemple :
Les oxydes sont généralement colorés.
L'antimoine et la plupart de ses composés sont toxiques.
Vu la grande toxicité de l’antimoine, Santé Canada a émis une norme provisoire pour la concentration maximale acceptable pour l’eau potable qui est de 6 µg/L.
En France, il existe deux fiches toxicologiques sur le site de l'INRS:
L'antimoine est une ressource non renouvelable, produite dans les pays suivants :
Pays | Tonnes | % du total |
---|---|---|
République populaire de Chine | 126 000 | 81,5 |
Russie | 12 000 | 7,8 |
Afrique du Sud | 5 023 | 3,3 |
Tadjikistan | 3 480 | 2,3 |
Bolivie | 2 430 | 1,6 |
Total 5 pays | 148 933 | 96,4 |
Total monde | 154 538 | 100,0 |
La quantité d’antimoine dans différents milieux est quantifiable par différentes méthodes analytiques. Pour dissocier l’antimoine de la matrice de son milieu, il faut, la plupart du temps, effectuer une digestion à l’aide d’un acide. Vue la grande toxicité de l’antimoine, l’INRS offre deux services de détection pour les composés d’antimoine dans le sang et l’urine soient l’ICP-MS ou la SAA-four de graphite.