Comme l'akathisie le syndrôme de sevrage peut entrainer des pulsions meurtrières et des suicides. Les suicides étant cette fois entraînés. Le nombre de personnes sujettes a un syndrôme de sevrage varie selon les molécules de 50 % à 78% environ. Certains laboratoires ont été condamnés pour avoir caché cette dépendance (deroxat / seroxat / paxil par exemple). Le syndrôme prolongé de sevrage aux antidépresseurs (pouvant durer des mois ou des années) n'est pas encore reconnu en France.
Les taux d'interruption d'un traitement antidépresseur sont particulièrement élevés. Ainsi, entre 28% et 68% des patients consommant des antidépresseurs interrompent leur traitement durant le premier mois et entre 44% et 50% durant les trois premiers mois . Par ailleurs, de nombreux cas d'abandon ont été observés durant les essais thérapeutiques sans que les experts n'expliquent pourquoi, les patients aient interrompu les essais.
Les études établissant un lien entre le risque suicidaire et la consommation d'antidépresseur sont nombreuses. Alors que certaines études indiqueraient une réduction du taux de suicide lié à un diagnostic et une prise en charge de la dépression, d'autres tendent à montrer une augmentation significative mais faible du risque de passage à l'acte suicidaire essentiellement chez l'adulte jeune et des présomptions de risques augmentés chez les enfants et les adolescents.
Les risques accrus d'actes suicidaires seraient liés d'après le Professeur Healy, à l'impatience pathologique, la tension, les réactions psychotiques ou dissociatives induites par les antidépresseurs. De tels risques s'observeraient également selon lui chez des patients qui prendraient des ISRS pour des indications autres que la dépression ou des volontaires sains. Il révèle que les essais cliniques ont maintenant démontré de façon récurrente que les IRSS ont doublé le taux de suicides et d'actes suicidaires chez les déprimés et chez les anxieux en comparaison avec un placebo. Il constate que même si les ISRS et les nouveaux antidépresseurs sont beaucoup moins dangereux en cas d'intoxication volontaire que les tricycliques, l'ancienne génération d'antidépresseur présentait moins de risque parce qu'elle était prescrite sous surveillance à l'hôpital plutôt que lors d'une consultation en ambulatoire de première ligne.
Néanmoins, la plupart des études excluent les dépressifs graves, avec un risque suicidaire maximal et pour lesquels le traitement anti dépresseur aurait une efficacité maximale sur le taux de suicides, la mise de ces derniers sous placebo posant des problèmes d'éthique.
Ce risque de passage à l'acte suicidaire est surtout présent en début de traitement, autour du 10 au 14ème jour de traitement, principalement dans la période de latence, entre le début du traitement et le début des effets sur l'humeur du patient, ce qui a motivé une note d'avertissement de la FDA américaine en 2004.