Le risque essentiel est celui de la rupture de l'anévrisme entraînant une hémorragie à l'origine d'une compression des structures adjacentes.
Avant sa rupture, un anévrisme peut se manifester inconstamment par des signes secondaires à son volume et à la compression de structures proches (dans le cas d'un anévrisme cérébral : céphalées, déficits neurologiques focalisés…).
Du fait de la modification du calibre de l'artère (sans augmentation du débit cardiaque), le flux sanguin qui normalement était laminaire, devient turbulent au niveau de l'anévrisme. Cette turbulence peut entraîner la formation d'un thrombus (caillot de sang) dans le sac anévrismal qui pourra se détacher ultérieurement et aller se bloquer en aval dans une artère de plus petit calibre: c'est une embolie (risque d'ischémie).
Avec le temps, l'anévrisme augmente progressivement de diamètre, et comme la tension de la paroi artérielle est proportionnelle au rayon de l'artère (conséquence de la loi de Laplace), le risque de rupture augmente. Le risque de rupture devient menaçant dès un diamètre de 7 mm (pour les anévrismes des artères cérébrales). Lorsqu'il se rompt, l'anévrisme entraîne une hémorragie interne pouvant, si la rupture est importante, rapidement entraîner la mort par compression d'organes vitaux (le cerveau pour les localisations cérébrales, le cœur pour les localisations dans la crosse de l'aorte).
Les anévrismes sont particulièrement fréquents au niveau des artères cérébrales, où leur rupture entraîne une hémorragie méningée (qui est un accident vasculaire cérébral).
Dans tous les cas, la survenue d'une rupture d'anévrisme constitue une urgence absolue, de par le risque de décès rapide.
L'échodoppler permet de mesurer l'anévrisme et de suivre son évolution.
Le scanner et l'IRM sont les autres moyens d'investigation.
Selon la société française de neuroradiologie, 5 % de la population aura un anévrisme intra-cérébral. Lorsqu'elle survient sans crier gare, il n'y a malheureusement souvent plus grand chose à faire pour éviter la mort subite (un tiers des cas), cependant des signes précurseurs peuvent attirer l'attention dans les heures et même les jours qui précèdent l'AVC, parmi ceux-ci :
Les anévrismes cérébraux rompus relèvent de la neurochirurgie et de la neuroradiologie interventionnelle : après l'artériographie cérébrale, le neuroradiologue et le neurochirurgien discutent du traitement qui doit être entrepris en urgence :
Le consensus n'est pas établi en cas de découverte d'un anévrisme non rompu : le traitement préventif n'est pas dénué de risque vital ou fonctionnel, et la décision doit se prendre au cas par cas. Dans tous les cas, la correction des facteurs de risque (hypertension artérielle et tabac) reste indispensable.
Après une rupture d'anévrisme, l'issue n'est pas forcément fatale : 2/3 des patients survivent, et environ 1/3 n'aura que des séquelles légères après sa phase de réadaptation. Mais le patient doit être traité en urgence, quelques heures à au plus 3 jours après le premier saignement, sinon une récidive survient très fréquemment.
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