Anesthésie - Définition

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Introduction

Le mot anesthésie provient du grec (αισθησις: faculté de percevoir par les sens) combiné à l'alpha (α) privatif et du nu (ν) euphonique. L'anesthésie peut viser un membre, une région ou l'organisme entier (anesthésie générale). L'anesthésie est la suppression des sensations (et en particulier la sensation de douleur). Elle vise à permettre une procédure médicale qui autrement serait trop douloureuse. L'anesthésie loco-régionale est aussi pratiquée dans les cas de douleurs chroniques.

Le domaine de la médecine qui étudie et pratique l'anesthésie est l'anesthésiologie. Cette spécialité médicale est récente, et elle a révolutionné la médecine en permettant une chirurgie de qualité.

Typologie

Anesthésie générale

L'anesthésie générale est un acte médical dont l'objectif principal est la suspension temporaire et réversible de la conscience et de la sensibilité douloureuse, obtenue à l’aide de médicaments administrés par voie intraveineuse et/ou inhalatoire.

À cet objectif essentiel, permettant la réalisation sans mémorisation et sans douleur des interventions chirurgicales et de certains examens invasifs, s'associe la nécessité d'une surveillance continue et souvent d'un contrôle artificiel (mécanique et/ou pharmacologique) des fonctions vitales : respiration (fréquence respiratoire, volume courant, oxymétrie), hémodynamique (rythme cardiaque, pression artérielle), tonus musculaire. En raison des spécificités de l'approche technique, physiopathologique et pharmacologique du patient anesthésié et de l’impératif de sécurité qui entoure cet acte, la pratique de l'anesthésie générale n'est possible, en France, que sous le contrôle de médecin-anesthésiste-réanimateur.

Anesthésie loco-régionale

L'anesthésie loco-régionale (ALR) a l'avantage de ne pas entraîner de perte de conscience. La respiration et les réflexes de protection des voies aériennes sont maintenus. Lorsque la chirurgie le permet, les anesthésies d'un membre diminuent les complications reliées à l'anesthésie (le patient est plus vite sur pied) : c'est donc une technique de choix pour la chirurgie ambulatoire. On l'accompagne le plus souvent d'une sédation à l'aide d'une benzodiazépine ou d'un hypnotique à faible dose. Néanmoins le risque vital global n'est pas différent entre une anesthésie générale et une anesthésie rachidienne (épidurale ou rachianesthésie) sauf pour les césariennes où l'avantage va à l'anesthésie rachidienne (d'où son utilisation dans plus de 95 % des cas).

Anesthésie locale

L'anesthésie locale se limite à la région visée et est généralement réalisée par injection d'anesthésiques locaux dans les tissus à anesthésier ou parfois par l'application d'une gelée ou crème contenant ceux-ci. C'est en général cette technique que pratiquent les dentistes. L'anesthésie locale peut être appliquée par le chirurgien lui même. Les normes de sécurité doivent être respectées car les complications allergiques et le choc vagal peuvent survenir.

Anesthésie loco-régionale

Il s'agit de l'anesthésie du territoire desservi par un nerf ou un groupe de nerfs. On l'obtient en injectant un anesthésique local à proximité du nerf. On distingue les anesthésies régionales axiales (rachianesthésies et anesthésies péridurales), qui permettent une anesthésie du bas du corps et les anesthésies régionales périphériques qui permettent d'agir sur un membre ou un segment de membre.

Les anesthésies axiales : le produit anesthésique est déposé soit à proximité de la moëlle, dans le liquide céphalorachidien (rachianesthésie), soit à proximité des racines nerveuses, au niveau des méninges (péridurale et anesthésie caudale). Lorsqu'un cathéter (petit tuyau servant à injecter des médicaments) est laissé en place, on peut prolonger l'effet de l'anesthésie, et moduler sa puissance (afin de faire de l'analgésie, par exemple pour les accouchements). Ces techniques nécessitent donc la réalisation d'une piqûre au niveau du dos. La péridurale peut être réalisée à tous les étages de la colonne vertébrale. Réalisée au niveau des vertèbres dorsales, elle est particulièrement utile pour soulager les douleurs après chirurgie thoracique ou chirurgie abdominale haute.

Les anesthésies tronculaires : on peut n'insensibiliser qu'un bras, ou une jambe par exemple. La localisation précise de l'endroit où le produit anesthésique doit être déposé, est réalisée grâce à un stimulateur nerveux. Celui-ci permet de repérer exactement les divers nerfs à bloquer. On peut aussi glisser un cathéter qui permettra d'injecter des anesthésiques locaux pour entretenir l'effet, et éviter les douleurs après l'opération (analgésie post opératoire). L'échographie prend une place de plus en plus importante dans le repérage des nerfs à bloquer. Ceci permet notamment de visualiser l'endroit où on réalise l'injection d'anesthésique local, de dépister une injection intravasculaire et de diminuer les doses d'anesthésiques locaux utilisées. Les techniques d'ALR sous échographie nécessitant une formation spécifique, l'ALR par neurostimulation reste encore à l'heure actuelle la technique de référence dans de nombreux centres.

Anesthésie péridurale

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