Selon Olivier Todd, Malraux était un grand mythomane. Par exemple, rédigeant lui-même son dossier militaire, il s'est attribué des blessures fictives et a prétendu être entré dans la Résistance dès 1940, ce qui serait faux. Clara Malraux, comme Olivier Todd le rappelle, prétendait que Malraux était un escroc permanent, mais génial. Paul Nothomb, lui, affirmait que Malraux n'était pas dupe une seconde.
Au cours d'une vie marquée par des épreuves personnelles, il a perdu pendant la guerre ses deux demi-frères, Claude et Roland, engagés dans des réseaux britanniques du SOE et morts en déportation ; puis sa deuxième compagne, Josette Clotis (8 avril 1910 - 12 novembre 1944), morte happée par un train; puis les deux fils qu’elle lui avait donnés, Gauthier Malraux (5 novembre 1940 - 23 mai 1961) et Vincent Malraux (11 mars 1943 - 23 mai 1961), morts ensemble dans un accident de voiture; ils reposent tous trois au Cimetière de Charonne.
Il a été la cible d'un attentat de l'OAS le 7 février 1962, à son domicile de Boulogne-Billancourt, qui a défiguré et rendu aveugle la petite Delphine Renard, 4 ans. Il quitte les lieux pour s'installer jusqu'en 1969 au Pavillon de La Lanterne à Versailles, mis à sa disposition par le gouvernement.
André Malraux aura rencontré les grandes personnalités du monde politique (Mao Zedong, John F. Kennedy et Jawaharlal Nehru par exemple) et poursuivi un dialogue constant avec les grands artistes et intellectuels : Pablo Picasso, Marc Chagall, Georges Braque, Maurice de Vlaminck, André Derain, Fernand Léger, Jean Cocteau, André Gide, Max Jacob, Pierre Reverdy.
Malraux ne s’est jamais cru lié par un dogme et, à travers ses mutations, il est resté fidèle à son besoin de dépassement, en excluant tout recours aux utopies consolatrices, mais en devenant de plus en plus dépendant aux stupéfiants. Agnostique, il a mis dans l’art — et notamment dans l'idée d'un musée imaginaire qui arracherait les œuvres d’art à leurs fonctions traditionnelles pour les repenser dans leurs relations et leurs métamorphoses — la seule grandeur à la portée de l’homme et ses seules chances d’éternité. C’est pourquoi fraternité et humanisme sont au cœur de sa vie et de son œuvre :
« L’humanisme, ce n’est pas dire : « Ce que j’ai fait, aucun animal ne l’aurait fait », c’est dire : « Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête, et nous voulons retrouver l’homme partout où nous avons trouvé ce qui l’écrase. »
— Les Voix du silence, 1951
On lui a souvent attribué la phrase « Le siècle prochain sera religieux ou ne sera pas », qui semble en fait une citation non littérale de ce propos authentique : « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connue l'humanité, va être d'y réintégrer leurs dieux. »
Dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire de sa mort, et à l'instigation de Pierre Messmer, les cendres de Malraux ont été transférées du cimetière de Verrières-le-Buisson où il était enterré, au Panthéon en 1996.
(liste non exhaustive)