Anatomie des oiseaux - Définition

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Introduction

Certaines caractéristiques anatomiques des oiseaux rappellent celles des reptiles ou celles des mammifères. Ces particularités semblent être des adaptations ou des caractéristiques liées à la capacité de voler, même, dans une certaine mesure pour les espèces incapables de voler. Ainsi leur morphologie semble être conçue pour qu'ils soient légers. Leurs os sont creux pour la plupart des espèces, ils n'ont pas de vessie, exception faite par exemple des autruches. Pour répondre à des besoins énergétiques importants, le vol battu nécessitant jusqu'à 10 fois plus d'énergie que la locomotion terrestre, leur métabolisme est plus élevé que celui des mammifères et évidemment que celui des reptiles.

un modèle en plastique présente le squelette et les sacs aériens contenus dans le tronc d'un faucon
Description d'un modèle de Falco tinnunculus
1- sac aérien cervical
2- sac aérien claviculaire
3- sac aérien crânien
4- sac aérien caudal
5- sac aérien abdominal
5'- diverticules dans la ceinture pelvienne
6- poumon
7- trachée
A- furcula
B- coracoïde
C- omoplate
D- notarium (vertèbres thoraciques fusionnées)
E- synsacrum
F- ceinture pelvienne
G- fémur
H- sternum

Les systèmes circulatoires et la température

Le cœur est un organe volumineux chez les oiseaux, du moins par rapport à leur taille, il pèse jusqu'à de 2,4% du poids pour un oiseau-mouche et jusqu'à 0,25% pour les espèces non-volantes. Le rythme cardiaque est également élevé, il varie de 93 pulsations par minute chez le Dindon au repos à plus de 1 000 pour les oiseaux-mouches en vol.

La température corporelle s'échelonne en général de 40 à 43,5°C avec une moyenne de 41°C, mais on a mesuré 45°C chez un merle noir et 37,8°C chez un Kiwi. Tous les oiseaux, même en zone arctique sont homéothermes. Quelques rares oiseaux comme les engoulevents, certains apodiformes (dont les oiseaux-mouches) sont capables d'entrer en léthargie. Cependant la stratégie de survie normale lors des saisons froides est la migration, qui implique un certain nombre de changements anatomiques, phénomène appelé Zugunruhe. La température interne des oiseaux est régulée en partie grâce aux sacs aériens, à leur plumage, mais très peu par la respiration cutanée rendue difficile à cause du plumage.

Les hématies conservent un noyau. Certaines espèces ont la capacité de modifier la viscosité de leur hémoglobine et des caractéristiques de leur système respiratoire en fonction de l'altitude ou des efforts à effectuer. Les oiseaux ont un système de coagulation sanguine peu efficace.

Le système respiratoire des oiseaux est un des plus sophistiqués et performants du règne animal; en contrepartie, ils sont assez sensibles aux infections respiratoires appelées ornithoses. La syrinx est l'équivalent, pour les oiseaux, des cordes vocales chez les humains. Il permet des vocalisations très diverses et à performance unique pour certaines espèces.

Le système digestif

L'appareil digestif des oiseaux présente le même schéma de base que les autres vertébrés, mais peut présenter certaines particularités, comme un estomac en deux parties distinctes, ou la présence d'un oesophage dilaté chez de nombreuses espèces.

Le système digestif des oiseaux est également très performant car il doit permettre à l'oiseau d'extraire rapidement les calories nécessaires au bon fonctionnement de son métabolisme élevé. Les caractéristiques du système digestif dépendent du régime alimentaire.

Le squelette et la musculature

De nombreux os sont creux avec des structures internes pour en assurer la résistance. Le nombre d'os creux et leur répartition dans le squelette dépendent des espèces. Les espèces non volantes comme les Spheniscidae et les Struthionidae n'ont que des os pleins. Pour les espèces volant à haute altitude, les os creux sont reliés aux sacs aériens.

Le squelette ou la musculature dépendent beaucoup de la capacité de l'oiseau à voler. Les os sont en général légers et creux, cependant ce n'est pas le cas chez les autruches et les manchots. Les manchots disposent en revanche d'un bréchet où sont fixés les muscles pectoraux nécessaires au vol. Chez les espèces volantes, comme les oiseaux-mouches, ces muscles pectoraux et supracoracoïdien, responsables du battement des ailes, peuvent correspondre à 25 à 35% de la masse de l'oiseau. Les autres muscles importants se trouvent en général sur les pattes.

La plupart des oiseaux disposent approximativement de 175 muscles différents. Ils disposent aussi de muscles qui leur permettent d'ajuster leurs mouvements et les plumes de leurs ailes. Les plus importants sont les muscles qui actionnent le vol, situés de part et d'autre du bréchet. Les muscles de la cuisse et de la jambe sont eux aussi assez développés. Le reste du tronc ainsi que la queue ne disposent que peu de muscles, mais ils sont puissants. La masse musculaire est ainsi concentrée près de l'axe du corps et vers le bas, ce qui favorise l'équilibre au cours du vol. La queue suit les mouvements du pygostyle. Certaines espèces (espèces se nourrissant de graines dures, ou qui creusent avec leur bec comme les Picinae) ont les muscles du cou plus développés que les autres.

  • voir aussi furcula, synsacrum
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