Anatidés | |||||||||
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Classification (COI) | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Aves | ||||||||
Ordre | Anseriformes | ||||||||
Famille | |||||||||
Anatidae Leach, 1820 | |||||||||
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Les Anatidae (ou anatidés) constituent la plus importante famille de l'ordre des Anseriformes. Elle comprend les oies, les cygnes, les canards et espèces apparentées : dendrocygnes, coscoroba, bernaches, céréopse, stictonette, ouettes, tadornes, brassemers (ou canards-vapeur), oie-armée, ptéronette, anserelles, callonette, merganette, sarcelles, nettes, fuligules, morillon, eiders, arlequin, harelde, macreuses, garrots, harles, hétéronette et érismatures. Certains termes ne sont pas spécifique à une espèce ou un genre ni très précis, c'est-à-dire qu'une même espèce peut s'appeler à la fois Fuligule à collier et Morillon à bec cerclé.
Ce sont des oiseaux aquatiques de taille moyenne à grande (de 30 à 180 cm), au corps massif, aux pattes courtes et palmées, leur doigt arrière est absent ou court et légèrement surélevé par rapport aux autres doigts. Le bec généralement aplati et arrondi à l'extrémité qui possède la caractéristique commune des Anseriformes, c'est-à-dire que l'intérieur est couvert de lamelles filtrantes.
Les canards présentent un dimorphisme sexuel net, ce n'est pas le cas chez les cygnes et les oies. Les jeunes sont nidifuges et leur développement est rapide (quelques semaines). Leur plumage dense est imperméabilisé grâce aux sécrétions de la glande uropygienne.
Seules certaines variétés d'anatidés sont reconnues comme domestiques par la législation française dans la liste officielle du ministère de l'Environnement.
Cosmopolites à l'exception de l'Antarctique, ils vivent dans une large variété d'habitats aquatiques, nichant surtout en eau douce. Leur régime alimentaire est très éclectique, allant des herbivores stricts aux carnivores en passant par les planctivores.
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Les anatidés, comme tous les oiseaux, peuvent être porteurs de nombreux parasites et microbes, qu'ils peuvent véhiculer en tant qu'animaux prédateurs. Les anatidés sont notamment un des hôtes naturels de la la grippe aviaire et de la maladie de Newcastle, et ils peuvent parfois en être porteurs sans signes de maladie (porteur asymptomatique). Les anatidés peuvent être affecté de la Peste du canard, une entérite virale qui ne touche que ce groupe d'oiseau.
Il semble que les élevages de canards et d'oies puissent abriter des porteurs asymptomatiques du virus H5N1 de la grippe aviaire, y compris en Europe : le 29 octobre 2007, suite à la détection confirmée du H5N1 dans des élevages de canetons allemands, avec des porteurs asymptomatiques, la FAO a alerté l'Union européenne sur le fait que le H5N1 pourrait déjà dans certaines zones de l'Europe être asymptomatiquement présent chez des canards et oies domestiques. Ces animaux en bonne santé apparente pourraient transmettre le virus aux poulets chez lesquels le virus est mortel. La FAO craint que l’UE ne devienne la troisième zone mondiale de présence endémique du virus.
Le risque serait plus grand d'une persistance du virus et de foyer de H51N aviaires dans les zones de l’UE où des populations importantes de canards et d'oies domestiques vivent. C'est le cas par exemple autour de la mer Noire (20 millions environ de canards sont élevés rien qu'en Ukraine, et quatre millions de canards et quatre millions d'oies domestiques sont élevées en Roumanie et dans le delta du Danube (ce sont des densités comparables à celles des zones asiatiques où le H5N1 persiste et circule chez les poulets précise la FAO). Joseph Domenech (Vétérinaire en chef à la FAO) exhorte l'UE à "se préparer à affronter de nouvelles vagues de foyers de grippe aviaire, très probablement de l'est vers l'ouest, si le virus réussit à se maintenir tout au long de l'année chez les canards et oies d'élevage. À cette occasion, la FAO a estimé qu'il fallait revoir les stratégies d’évaluation et de gestion du risque, de surveillance et de recherche du virus. En particulier, la surveillance du H5N1 dans les élevages ne doit pas être limitée aux seuls poulets.