Le plus utilisé des opérateurs d'ordre 2 est le laplacien, du nom du mathématicien Pierre-Simon Laplace. Le laplacien d'un champ est égal à la somme des dérivées secondes de ce champ par rapport à chacune des variables.
En dimension 3 et en coordonnées cartésiennes, il s'écrit :
Cette définition a un sens aussi bien pour un champ de scalaires que pour un champ de vecteurs. On parle respectivement de laplacien scalaire et de laplacien vectoriel. Le laplacien scalaire d'un champ de scalaires est un champ de scalaires alors que le laplacien vectoriel d'un champ de vecteurs est un champ de vecteurs. Pour distinguer ce dernier, on le note parfois
L'autre notation du laplacien qui apparaît ci-dessus,
Le laplacien apparaît dans l'écriture de plusieurs équations aux dérivées partielles qui jouent un rôle fondamental en physique.
l'équation de Poisson:
ou encore l'équation des cordes vibrantes :
Le Laplacien d'un champ de vecteurs
Le Laplacien vectoriel est présent :
Soit M' le point translaté de M par la translation de vecteur
définit l'opérateur linéaire noté par un chapeau pour signifier que sa représentation dans une base est une matrice carrée [3-3], application linéaire tangente du champ de vecteurs F(M).
Le déterminant de cet opérateur est le Jacobien de la transformation qui à M associe F(M).
Sa trace définira ( voir ci-après) la divergence du champ de vecteurs F(M).
Cela permettra de donner du rotationnel du champ de vecteurs F(M) une définition intrinsèque.
On pourra vérifier que symboliquement :
La divergence s'applique à un champ de tenseurs d'ordre n et le transforme en un champ de tenseurs d'ordre n-1. Pratiquement, la divergence d'un champ de vecteurs exprime sa tendance à fluer localement hors d'un petit volume entourant le point M où est calculée la divergence.
En dimension 3 et en coordonnées cartésiennes, si
où
La définition indépendante du choix de la base est :
Une autre définition possible, plus générale mais plus difficile à formaliser, consiste à définir la divergence d'un champ de vecteurs en un point comme le flux local du champ autour de ce point.
Le rotationnel transforme un champ de vecteurs en un autre champ de vecteurs. Plus difficile à se représenter aussi précisément que le gradient et la divergence, il exprime la tendance qu'a un champ à tourner autour d'un point : sa circulation locale sur un petit lacet entourant le point M est non nulle. Par exemple :
Dans un espace à 3 dimension et en coordonnées cartésiennes, on peut définir le rotationnel par la relation
où
Cela peut aussi s'écrire, par abus de notation, à l'aide d'un déterminant :
où
A partir du champ
Une autre définition possible, plus générale mais plus difficile à formaliser, consiste à définir le rotationnel d'un champ de vecteurs en un point comme la circulation locale du champ autour de ce point (voir rotationnel en physique).