Aluminium - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Alimentation

L'aluminium est repris comme additif alimentaire, son numéro SIN est E173

Gisements

L’aluminium est un élément abondant dans la croûte terrestre mais il se trouve rarement sous sa forme pure. C’est le troisième élément le plus abondant dans la croûte terrestre (8 % de la masse) après l’oxygène et le silicium. L’aluminium est très difficile à extraire des roches qui le contiennent et a donc été longtemps très rare et précieux.

Le principal minerai d’aluminium est la bauxite.

Outil de datation

  • En géomorphologie et paléosismologie, l’isotope 26Al, créé par les rayons cosmiques, est utilisé pour la datation par isotopes cosmogéniques de surfaces ou la détermination de taux d’érosion.
  • Le système solaire provient d'une nébuleuse où le 26Al était autrefois réparti de manière homogène (à ± 10% ; ceci est démontré par l'analyse des chondres des météorites les plus anciennes). Il se désintègre en magnésium avec une demie-vie de 0,73 millions d'années, ce qui constitue un étalon pour évaluer la date de formation des premiers solides du systèmes solaire. Ceci pourra aider à mieux connaître le calendrier de la formation des premiers solides du système solaire.

Pollution

Deux types de pollutions sont engendrées par la production de l’aluminium :

– une pollution fluorée lors de la transformation de l’alumine en aluminium ;
– des rejets gazeux au-dessus des cuves d’électrolyse doivent être captés.

Production

La bauxite contient de l’alumine (AlO), qu’il faut d’abord extraire. Pour cela la bauxite doit être traitée par une solution de soude.

On obtient un précipité de Al(OH) qui donne de l’alumine par chauffage. L’aluminium est extrait par électrolyse : l’alumine est introduite dans des cuves d’électrolyse avec des additifs comme la cryolithe (NaAlF), le fluorure de calcium (CaF), le fluorure de lithium et d’aluminium (LiAlF) et le fluorure d’aluminium (AlF) afin d’abaisser le point de fusion de 2 040 °C à 960 °C.

La production d’une tonne d’aluminium nécessite de quatre à cinq tonnes de bauxite. Elle nécessite entre 13 000 et 17 000 kWh (entre 47 et 61 GJ). Lors de l’électrolyse, sont émis des gaz tels que du dioxyde de carbone, (CO), du monoxyde de carbone (CO), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), et des fluorures gazeux. Dans les meilleures usines, le monoxyde de carbone (CO) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont brûlés ou recyclés comme source de carbone, et les fluorures sont retournés dans le bain d’électrolyse.

Statistiques de production

La production mondiale d’aluminium secondaire à partir du recyclage s’est élevée à 7,6 Mt en 2005, soit 20 % de la production totale de ce métal.

Année Afrique Amérique
du Nord
Amérique
latine
Asie Europe
et Russie
Océanie Total
1973 249 5 039 229 1 439 2 757 324 10 037
1978 336 5 409 413 1 126 3 730 414 11 428
1982 501 4 343 795 1 103 3 306 548 10 496
1987 572 4 889 1 486 927 3 462 1 273 12 604
1992 617 6 016 1 949 1 379 3 319 1 483 14 763
1997 1 106 5 930 2 116 1 910 6 613 1 804 19 479
2003 1 428 5 945 2 275 2 457 8 064 2 198 21 935
2004 1 711 5 110 2 356 2 735 8 433 2 246 22 591

Recyclage

L’aluminium a une excellente recyclabilité. Pour recycler l’aluminium, on le fait simplement fondre. En plus des bénéfices environnementaux, le recyclage de l’aluminium est beaucoup moins coûteux que l’extraction à partir du minerai de bauxite. Il nécessite 95 % d’énergie en moins et une tonne d’aluminium recyclé permet d’économiser quatre tonnes de bauxite. En sautant l’étape de l’électrolyse, qui réclame beaucoup d’énergie, on évite les rejets polluants qui lui sont associés. L’aluminium est quasiment recyclable à l’infini sans perdre ses qualités, à condition de ne pas fondre dans un même bain des alliages de composition différente.

Le recyclage de l’aluminium est pratiqué depuis les années 1900 et ne cesse de progresser : dans la consommation d’aluminium en Europe, la part d’origine recyclage est passée de 50 % en 1980 à plus de 70 % en 2000. Il existe différentes filières industrielles de récupération de l’aluminium. En France, l’aluminium ménager est récupéré avec les emballages dans le cadre du tri sélectif. Dans les centres de tri, l’aluminium est trié manuellement ou plus couramment grâce à des machines de tri par courants de Foucault. Il est ensuite broyé avant d’être refondu par des affineurs d’aluminium pour redonner du métal utilisable, appelé aluminium de seconde fusion. L’aluminium de seconde fusion est utilisé essentiellement pour la fabrication de pièces de fonderie pour l’automobile (blocs moteur, culasses, pistons, etc.)

Après la Seconde Guerre mondiale la pénurie a conduit à refondre des alliages d’aluminium pour en faire des pièces n’exigeant pas de caractéristiques mécaniques précises, et en particulier des ustensiles de cuisine. La composition des alliages obtenus n’était pas appréciée des fondeurs qui les qualifiaient de « cochonium ». Les casseroles ainsi réalisées se piquaient (corrosion par piqûre), sous l’effet de l’acidité des aliments. Les conséquences d’une alimentation polluée ont déjà été évoquées.

Dans certains pays en voie de développement, le recyclage non contrôlé de matières à base d’aluminium conduit encore de nos jours à réaliser des ustensiles alimentaires avec des teneurs en éléments nocifs (nickel, cuivre, etc.).

Néanmoins, le recyclage des alliages d’aluminium, effectué sérieusement, avec un contrôle précis de la composition, donne d’excellents résultats.

Les cinq premiers producteurs mondiaux

Les cinq principaux producteurs mondiaux sont en 2006 :

  • Rio Tinto Alcan
  • Rusal
  • Alcoa
  • Hydro Al
  • Chalco
Page générée en 0.032 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise