Allélopathie - Définition

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Introduction

L’allélopathie est l'ensemble de plusieurs interactions biochimiques directes ou indirectes, positives ou négatives, d’une plante sur une autre (micro-organismes inclus) au moyen de métabolites secondaires tels les acides phénoliques, les flavonoïdes, les terpénoïdes et les alcaloïdes.

Ces composés allélochimiques jouent un rôle important dans la compétition aux ressources environnementales que sont l’eau, la lumière et les substances nutritives ; dans l’armement chimique de défense des plantes contre leurs prédateurs, et dans la coopération intra- et interspécifique.

L’incorporation de ces substances allélopathiques dans la gestion de l’agriculture peut réduire l’utilisation d’herbicides, de fongicides et d’insecticides ; aussi diminuer la détérioration de l’environnement.

Historique

Le terme d’allélopathie a été introduit pour la première fois par Hans Molisch, scientifique autrichien, en 1937 pour décrire les interactions biochimiques néfastes et bénéfiques entre tous les types de plantes incluant les micro-organismes. Elroy Leon Rice, en 1984, renforce cette définition dans sa monographie sur l’allélopathie (la première sur ce sujet) : « Tout effet direct ou indirect, positif ou négatif, d’une plante (micro-organismes inclus) sur une autre, par le biais de composés biochimiques libérés dans l’environnement ».

Ces composés biochimiques sont appelés composés allélochimiques. Ils peuvent être classés en grande partie comme métabolites secondaires, qui sont généralement considérés comme étant des composés ne jouant aucun rôle dans le processus du métabolisme essentiels à la survie des plantes.

On trouve parmi ces composés des acides phénoliques, des flavonoïdes, des terpénoïdes, des alcaloïdes, et des glucosinolates. Ces produits allélochimiques sont présents dans pratiquement tous les tissus de la plante; des fruits, des fleurs, des feuilles en passant par la tige aux racines et rhizomes. Aussi au niveau du pollen et des graines.

Ils sont libérés de la plante à l’environnement au moyen de quatre processus écologiques : volatilisation, lixiviation, exsudat racinaire et décomposition des résidus de la plante.

Les interactions allélopathiques sont souvent le résultat d’action jointes de plusieurs composés différents. Les activités biologiques des plantes réceptrices sont dépendantes de la concentration des produits allélochimiques c’est-à-dire qu’il y a émission d’une réponse que lorsque la concentration en produits allélochimiques atteint une certaines valeurs seuil.

L’interférence qui s’établit entre plantes voisines est attribuée principalement à des effets de compétition pour les ressources environnementales : eau, lumière et substances nutritives. Ainsi de nombreuses espèces végétales synthétisent des molécules capables d’inhiber la germination et la croissance des plantes croissant dans leur voisinage. Aussi faute de mobilité, les plantes ont du s’adapter aux attaques prédatrices d’autres organismes tels les insectes, les champignons et les bactéries ; cela par des mécanismes chimiques de défense pouvant avoir plusieurs fonctions. Ils peuvent être insecticides anti-microbiens voire pour certains herbicides. Actuellement, plus de 30 000 métabolites secondaires sont connus et ce grâce à l’analyse phytochimique de plantes supérieurs.

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