Alim-Louis Benabid né le 2 mai 1942 est un docteur en médecine et en sciences. Il est depuis le 19 novembre 2002 membre de l'Académie des Sciences.
Alim-Louis Benabid est docteur en médecine depuis 1970 et docteur ès sciences depuis 1978. Il a été professeur de biophysique à l'Université Joseph Fourier Grenoble I. De 1989 à 2004 il a été chef du service de neurochirurgie du centre hospitalier universitaire de Grenoble et directeur de l'unité "Neurosciences précliniques" de l'INSERM. Depuis septembre 2007, il est Professeur émérite de biophysique à l’université Joseph Fourier et Conseiller scientifique au CEA (DRT).
Ces travaux ont donné lieu a de nombreuses publications scientifiques.
Il est aussi membre de la Société de neurochirurgie de langue française, membre de l’European Society for Stereotaxy and Functional Neurosurgery, membre de la Society for Neurosciences, membre de la Société de biophysique, membre de la Société française de neurosciences, membre de la Society for Movement Disorders et membre de l’American Association of Neurological Surgeons Membre du Congress of Neurological Surgeons. Au 31 décembre 2001, il est promu Chevalier de la légion d'honneur
Quant à leur maladie de Parkinson, l'amélioration des troubles moteurs a été presque complète chez l'un groupe des malades, et seulement partielle chez l'autre groupe. Bien que ne concernant que deux groupes restreints de personnes, cette observation suggère que l'électrostimulation puisse agir non seulement sur des symptômes neurologiques mais également des phénomènes psychiatriques. L'électrostimulation, réalisée à haute fréquence, est en fait ici paradoxalement responsable d'une inhibition fonctionnelle de noyaux profonds de cerveau, permettant ainsi de les inhiber sans les détruire. C'est cette possibilité d'inhiber une structure qui a permis au Pr Benabid d'implanter une électrode d'électrostimulation dans le "noyau sub-thalamique" de patients parkinsoniens, noyau sub-thalamique qui est anormalement hyperactif dans cette maladie. Ces recherches ont été conjointement menées avec le Pr Pierre Pollak, neurologue au CHU de Grenoble.
Spécialiste du traitement neurochirurgical de la maladie de Parkinson, le Pr. Alim-Louis Benabid avait saisi en octobre 2001 le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) sur les implications éthiques liées au développement de nouvelles applications de ce traitement. En juin 2002, le CCNE donnait son feu vert de principe tout en fixant des limites assez strictes. Vis-à-vis d'autres applications possibles (dépressions graves résistantes au traitement, psychoses schizophréniques résistantes au traitement…), le comité émet des réserves, en l'absence d'études complémentaires. Dans tous les cas, un encadrement très strict de ces pratiques, la mise en place d'un comité de contrôle et l'acceptation du traitement par le malade sont essentiels. Ces restrictions devraient, selon le CCNE, éviter les risques de dérives.
L'intérêt scientifique pour cette technique est très élevé. Lors du troisième forum européen sur les neurosciences en juillet 2002, le Pr Benabid rappelait que les chercheurs ont évoqué une large gamme d'applications potentielles dans des cas aussi variés que l'épilepsie, différentes formes de dystonie et l'obésité due à un dysfonctionnement endocrinien. Le professeur avait également évoqué de possibles applications préventives :