Alien, le huitième passager - Définition

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Récompenses et nominations

  • Oscar des meilleurs effets visuels en 1980.
  • Trois Saturn Award dans les catégories Meilleur réalisateur, Meilleure actrice dans un second rôle (Veronica Cartwright) et Meilleur film de science-fiction.

Musique

À l'origine, Ridley Scott voulait travailler avec Isao Tomita pour faire la musique d'Alien. Mais les producteurs de la Fox en ont décidé autrement. Ils voulaient quelqu'un de formation plus classique. Leur choix s'est porté sur Jerry Goldsmith, qui avait auparavant travaillé sur Freud en 1962. Ridley Scott a également utilisé pour la scène et le générique final la 2e symphonie « Romantique » de Howard Hanson. Ce thème musical n'apparaît pas dans le disque de la bande originale.

L'esthétique d'Alien

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Style

L'esthétique torturée, obscure, cauchemardesque d'Alien (le monstre, mais aussi la planète du monstre) est fortement influencée par l'œuvre de l'artiste suisse H.R. Giger.

Le vaisseau extra-terrestre écrasé sur la planète LV-426, dont l'apparence est étrangement osseuse et arrondie, véhicule un message : celui d'une menace, d'un danger imminent, d'un avertissement. Sa structure d'acier et de résine biologique semble d'ailleurs endormie plutôt qu'inerte, vivante plutôt que morte. À la vue de cet univers biomécanique, hostile et moite, l'on ressent deux envies : fuir, ou explorer ce monde fascinant et si différent, qui s'adresse à l'inconscient du spectateur.

Lorsque l'équipage du Nostromo explore LV-426, ce sont eux les étrangers par rapport à la race du pilote décédé. Puis, lorsque l'alien erre dans le vaisseau des humains (vaisseau dont le style est beaucoup plus fonctionnel, ordinaire, que celui du pilote extra-terrestre), c'est lui l'étranger et on comprend qu'il était déjà Alien dans le vaisseau écrasé. À la seconde vision, on ne peut s'émpêcher de faire le parallèle entre le pilote ET et Ripley, en se disant que les deux ont dû vivre une aventure très similaire.

Le monstre

Le succès du film tient notamment à l'Alien, le monstre de la saga. On le voit peu dans le premier opus, ce qui le rend encore plus inquiétant et menaçant. Cette « discrétion » était en partie motivée par le fait que le personnage de l'alien était interprété par un acteur qui endossait un costume en latex, ce qui pouvait porter atteinte à la crédibilité du monstre en tant que tel dans les scènes en gros plan. Mais bien sûr, cet aspect de dissimulation renforce aussi le côté énigmatique et dangereux de l'alien.

Le système de reproduction de l'alien, ainsi que les différentes phases par lesquelles il évolue avant d'atteindre son stade adulte, sont des points forts de la mythologie de la série : tout commence par la ponte d'œufs par une reine ; œufs desquels jaillissent des parasites arachnéens qui s'agrippent à la tête de tout être passant à proximité. Les parasites implantent alors un œuf à l'intérieur du corps de la victime (dans l'estomac par le biais de l'œsophage, ce qui justifie l'attaque à la bouche de la victime) puis se détachent de la victime après un court laps de temps et meurent, leur tâche accomplie. L'embryon ainsi implanté grandit, puis après une gestation très rapide, perfore violemment la cage thoracique de son hôte pour s'échapper. Le « bébé » alien, de taille réduite, mais complètement formé, peut alors grandir à sa guise en traquant ses proies.

Le système de reproduction incluant une Reine fait penser à un type de société de genre « insectoide », par exemple une colonie de fourmis. C'est une invention du réalisateur James Cameron. En effet, la version longue du film Alien - le huitième passager montre que la victime de l'alien se transforme petit à petit en cocon, comme l'avait imaginé Giger, le tout formant un cycle : l'œuf donne un « facehugger », qui féconde une victime, qui elle-même donne naissance à un alien, qui lui-même transforme une autre victime en œuf, et ainsi de suite. On le voit avec le personnage de Brett, lorsque Ripley retrouve le commandant Dallas, qui est à un stade de transformation avancée.

Ce cycle reproductif autonome donne une autre vision du film. Par exemple, le champ d'œufs découvert par l'équipage du Nostromo s'apparente plus à un cimetière, et non à une succession de pontes issue d'une Reine.

Selon l'hôte qui a porté l'alien, celui-ci aura une morphologie différente, mais il conserve 20% de la morphologie de l'être infecté : humanoïde le plus souvent, mais aussi animal comme dans Alien³, où le monstre, qui a été implanté dans le corps d'un chien, marche à quatre pattes (on peut aussi citer celui implanté dans le corps d'un bœuf dans la version longue d'Alien³). À la fin du film Alien vs Predator, on peut voir émerger d'un prédator mort une créature mi-Alien, mi-Predator. Dans le film Alien vs Predator: Requiem, le "Predalien" (l'alien surnommé ainsi parce qu'il est issu du corps du prédator et qu'il en possède quelques caractéristiques, notamment au niveau facial) possède la faculté d'inséminer directement des œufs dans la bouche de ses victimes, en se servant de sa gueule. Les œufs se développent dans le corps des hôtes, et, en fonction du nombre d'œufs, plusieurs aliens peuvent naître simultanément du même corps.

L'alien a un physique très particulier qui, sur de nombreux points, possède un aspect phallique : son crâne allongé tout d'abord ; sa « langue », un organe massif et puissant avec lequel il perfore le corps de ses victimes, et au bout duquel se situe une seconde bouche ; enfin une longue queue à l’extrémité acérée qu'il utilise comme une lance.

Le système de défense de l'alien est tout aussi remarquable. Il comprend l'épaisse carapace, mais également une particularité génétique diablement efficace : son sang. Celui-ci est un véritable acide, qui dissout le métal le plus dur et peut brûler intensément l'épiderme de quiconque a le malheur de rentrer en contact physique avec l'alien, en lui infligeant une blessure à main nue par exemple, ou bien en étant éclaboussé par le sang de l'alien. La virulence de cet acide est soulignée dans le premier film, où l'on voit qu'il peut traverser plusieurs planchers du vaisseau spatial les uns en dessous des autres avant de perdre sa puissance corrosive.

Au cours des différents films, le monstre conserve à peu de choses près le même aspect. Mais chaque épisode présente un alien particulier : une reine puissante et massive dans le second épisode, un alien à la forme semi-animale dans le troisième film, et un alien mi-homme mi-monstre dans le dernier épisode.

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