La relation privilégiée avec Hitler
Beaucoup de chefs nazis ont cru être l'ami du Führer, mais Adolf Hitler aurait dit à la fin de la guerre : « Si j'avais eu un ami, il aurait été Speer ». Hitler, dans sa prime jeunesse avait voulu être un peintre et il avait une admiration pour le talent de dessinateur de Speer. Hitler voulut en faire l'artiste officiel du régime. Mais Speer était bien plus qu'un artiste : c'était sûrement l'un des premiers technocrates, un ingénieur au service de l'État tel qu'on en rencontrera beaucoup après guerre. Tout le monde reconnaît à Speer sa compétence dans l'organisation de la fin de la guerre. On peut même dire qu'à cause de lui la guerre a duré plus longtemps. Il fut, entre autres choses, extrêmement efficace dans l'établissement d'usines d'essence synthétique.
Bibliographie
Ouvrages de Speer
- Albert Speer (trad. Michel Brottier), Au cœur du Troisième Reich « Erinnerungen », vol. 3471, le Livre de poche, coll. « Le Livre de poche », Paris, 1972, 794 p.
- Albert Speer (trad. Dominique Auclères et Michel Brottier), Journal de Spandau « Spandauer Tagebücher », Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1975, 553 p.
- Albert Speer (trad. Guy Fritsch-Estrangin et Jeanne-Marie Gaillard-Paquet), L'Empire S.S « Der Sklavenstaat », Robert Laffont, Paris, 1985, 396 p.
- Albert Speer (trad. Jean-Marie Vigilens), L'Immoralité du pouvoir « Technik und Macht », La Table ronde, Paris, 1979, 285 p.
Autres
- Jacques Brosse, Hitler avant Hitler, postface d'Albert Speer, Fayard.
- L. O., Larsson, Albert Speer : le plan de Berlin (1937-1943), Archives d'Architecture Moderne, Bruxelles, 1983.
- Gitta Sereny, Albert Speer : son combat avec la vérité, Seuil, 1997.
- Joachim Fest, Albert Speer, Le Confident de Hitler, Perrin, 2001.
- Matthias Schmidt, Albert Speer : La Fin d'un Mythe, P. Belfond.
- Heinrich Breloer, Speer et Hitler. L'Architecte du diable, éd. Canal+ éditions.
- (de) « Albert Speer und sein Führer. Der Manager des Bösen », Der Spiegel, 2 mai 2005, no 18/2005 ; un article extrêmement critique sur le véritable rôle d'Albert Speer dans le Troisième Reich, y compris dans la gestion technique de la Shoah.
- Le Bunker, 1981 (TV, par George Schaefer, Anthony Hopkins dans le rôle d'Adolf Hitler et Richard Jordan dans celui d'Albert Speer)
- Nuremberg, (2000) avec Herbert Knaup dans le rôle de Speer.
- La Chute, (2004) de Oliver Hirschbiegel (avec Bruno Ganz dans le rôle d'Hitler et Heino Ferch dans celui d'Albert Speer)
- Speer et Hitler, réalisateur Heinrich Breloer, produit par Canal+ (Sebastian Koch dans le rôle d'Albert Speer et Tobias Moretti dans celui d'Hitler)
Ses enfants
Speer a eu six enfants, quatre garçons et deux filles, Albert, Hilde, Margarete, Arnold, Fritz, Ernst, entre 1934 et 1942.
Son fils, né en 1934 et également prénommé Albert, est un architecte à succès, notamment responsable de la conception d'Expo 2000 (l'exposition mondiale de Hanovre en 2000), de la cité internationale de Shanghaï et du complexe olympique de Pékin. Sa fille Hilde Schramm (née en 1936) est élue comme parlementaire de gauche. Sa seconde fille, Margret Nissen (née en 1938), est photographe.