Akira | |||
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アキラ | |||
Type | Seinen | ||
Genre | Science-fiction, cyberpunk | ||
Manga | |||
Auteur | Katsuhiro Otomo | ||
Éditeur |
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Prépublication |
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Sortie initiale | 20 décembre 1982 – 25 juin 1990 | ||
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Voir aussi | |||
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Akira (アキラ?) est un seinen manga de science-fiction des années 1980 écrit et illustré par Katsuhiro Ōtomo.
Ce manga se caractérisant par sa longueur (dix années se sont écoulées entre la publication du premier et du dernier volume au Japon), sa richesse scénaristique, sa dynamique et sa qualité graphique ont nettement participé à la diffusion du manga en Occident. Il a été adapté en anime en 1988.
Akira obtint le Prix du manga de son éditeur Kōdansha en 1984, catégorie Général (seinen).
Tokyo est détruite par une mystérieuse explosion en décembre 1982 (1992 dans la version occidentale) et cela déclenche la Troisième Guerre mondiale, avec la destruction de nombreuses cités par des armes nucléaires.
En 2019 (2030 selon les versions colorisées américaine et française), Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l’un d'eux, Tetsuo, a un accident de moto en essayant d'éviter un étrange garçon qui se trouve sur son chemin. Blessé, Tetsuo est capturé par l’armée japonaise. Il est l’objet de nombreux tests dans le cadre d’un projet militaire ultra secret visant à repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques (télépathie, téléportation, télékinésie, etc.). Les amis de Tetsuo, dont leur chef Kaneda, veulent savoir ce qui lui est arrivé, car quand il s’évade et se retrouve en liberté, il n’est plus le même… Tetsuo teste ses nouveaux pouvoirs et veut s’imposer comme un leader parmi les junkies, ce qui ne plaît pas à tout le monde, en particulier à Kaneda.
En parallèle se nouent des intrigues politiques : l’armée essaye par tous les moyens de continuer le projet en espérant percer le secret de la puissance d’Akira, un enfant doté de pouvoirs psychiques extraordinaires (et de la maîtriser pour s'en servir par la suite), tandis que les politiques ne voient pas l’intérêt de continuer à allouer de l’argent à un projet de plus de 30 ans qui n'a jamais rien rapporté. Le phénomène Akira suscite également l’intérêt d’un mouvement révolutionnaire qui veut se l’approprier à des fins religieuses (Akira serait considéré comme un « sauveur » par ses fidèles). Kaneda va se retrouver malgré lui au centre d’une lutte entre les révolutionnaires et le pouvoir en place.
C'est le profond traumatisme japonais à la suite d'Hiroshima qui est dépeint dans l'histoire d'Akira ainsi que le bouleversement de la société japonaise devant cette démonstration de puissance américaine et l'occupation que le pays subit au lendemain de sa défaite.
L'univers d'Akira est une métaphore du monde en reconstruction au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le personnage d'Akira est la personnification achevée de la bombe atomique lachée au-dessus d'Hiroshima, autrement surnommée Little Boy. Le manga est traversé par le thème de la destruction de Tokyo qui a lieu une première fois au tout début de l'histoire en guise de prologue et qui a lieu une seconde au milieu de l'histoire après le réveil d'Akira et provoquera un bouleversement complet du récit.
On peut aussi voir dans « Akira » une référence au projet MKULTRA en raison de l'omniprésence des thèmes de la télékinésie et des pouvoirs mentaux. Ainsi, la psychologie et le contrôle des esprits sont présentés comme les armes supérieures à la bombe atomique et autrement convoitées. À partir de la destruction de Tokyo au milieu de l'histoire on assistera même à une multiplication du nombre de personnages dotés de tels pouvoirs.
Les noms de Shotaro Kaneda, Colonel Shikishima, Tetsuo Shima ainsi que le numéro 28 associé à Akira sont empruntés au manga Tetsujin 28 Go (L'homme de fer n°28) de Mitsuteru Yokoyama.