Air France - Définition

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Stratégie

Air France se veut un groupe conquérant, qui intègre d'autres compagnies et gagne des parts de marché.

L'alliance Skyteam

Air France est membre fondateur de l'alliance SkyTeam avec Delta Air Lines, Aeromexico et Korean Air depuis l'an 2000.

Le rachat de KLM

Le rapprochement Air France-KLM a abouti à la création du premier groupe européen de transport aérien. La réussite de l’offre publique d’échange sur KLM permet au nouveau groupe, fondé sur le concept un groupe, deux compagnies, trois métiers, d’engager rapidement sa stratégie. Trois niveaux de priorités ont été dégagés :

Fin novembre 2004, Jean-Cyril Spinetta, PDG du groupe, et Leo Van Wijk, vice-président du groupe et PDG de KLM, ont présenté des bénéfices semestriels (de mai à septembre, la fusion n'ayant été concrétisée qu'à partir de cette date) de 296 millions d’euros soit une hausse de 56,6 % par rapport au précédent exercice. Les programmes de fidélisation d’Air France (Fréquence Plus) et de KLM (Flying Dutchman) furent fusionnés en un programme unique, baptisé Flying Blue à compter du 6 juin 2005.

Le rapprochement avec Alitalia

Cette tentative fait l'objet d'un feuilleton à rebondissements.

À la suite d’un séminaire gouvernemental franco-italien, la relance du processus d’alliance entre le groupe Air France et Alitalia a été confirmée. « Alitalia a ses problèmes à résoudre et nous les résoudrons », a déclaré Silvio Berlusconi, et ensuite on se dirigera vers l’intégration pour créer une unique compagnie franco-italienne, ce qui a été confirmé par Jean-Pierre Raffarin. Dès cette annonce, les actions d'Alitalia se sont envolées. L'administrateur délégué, Giancarlo Cimoli a confirmé ces propos en marge du sommet: « une fois que la société aura une situation plus positive d’un point de vue comptable, elle vaudra davantage et elle soutiendra l’alliance avec KLM et Air France ».

Alitalia et Air France sont déjà liées par un accord commercial depuis 2001 ; accord renforcé par un échange d’actions en 2003 portant sur 2 % du capital et la présence des deux présidents dans les conseils d’administration respectifs. Mais la fusion fut reportée tandis que celle avec KLM se réalisa en septembre 2004. Cet accord commercial prévoit notamment de développer un faisceau de correspondances, axé sur les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle, Milan Malpensa, Rome Fiumicino et le développement du partage de code pour l’Europe et les vols intercontinentaux.

Pour les liaisons entre l’Italie et la France, les compagnies opèrent en co-entreprise (comme une seule compagnie) Il y a actuellement 582 vols hebdomadaires dont 30,6 % seulement sont assurés par Alitalia, ce qui fait réagir Giancarlo Cimoli lequel a récemment souhaité que ce partage soit mieux équilibré.

En novembre 2005, Air France a annoncé qu'elle souscrivait à l'augmentation de capital d'Alitalia pour décembre 2005 de façon à posséder toujours 2 % du capital à l'issue de la transaction.

En juin 2006, Jean-Cyril Spinetta a déclaré que le but ultime du partenariat avec Alitalia était la fusion, ce qui aboutirait à une primatie européenne incontestée, avec une flotte globale de plus de 650 avions (en prenant en compte les filiales régionales)

Fin 2007, la fusion avec Alitalia semblait désormais acquise et avait été officialisée le dimanche 16 mars 2008. La compagnie italienne avait fini par accepter les conditions pourtant strictes du rachat par le groupe Air France KLM. Les conditions étaient les suivantes :

Une action d'Air France s'échangera contre 160 actions d'Alitalia, ce qui fait passer la valeur d'Alitalia à 140 millions d'euros.

- Les syndicats doivent donner leur feu vert.

- 1 600 postes devront être supprimés pour permettre des économies dans la branche transport aérien.

- Alitalia doit obtenir une ligne de crédit pour lui permettre de subvenir à ses besoins jusqu'à l'augmentation de capital.

- Les activités de la plate-forme de correspondance de Milan Malpensa devront être réduites au profit de celle de Rome Fiumicino dans le but de centraliser les vols internationaux et de faciliter leur gestion. Cette décision a été très mal reçue par les habitants du Nord de l'Italie pour lesquels Milan, "poumon économique" du pays était plus apte à recevoir le hub principal d'Alitalia.

- Les négociations pourront se solder par un échec au cas où le groupe franco-néerlandais jugerait les conditions de la Commission européenne trop strictes.

L'élection de Silvio Berlusconi, qui durant sa campagne avait annoncé vouloir garder une compagnie nationale italienne, semblait compromettre l'intégration d'Alitalia dans le groupe Air France-KLM mais les réalités économiques pourraient pensait-on finalement l'autoriser, à des conditions acceptables par tous.

Toujours est-il que le 21 avril 2008 Air France, constatant un blocage total dans les négociations menées avec les partenaires sociaux Italiens, annonçait retirer son offre de rachat de la compagnie Alitalia. En novembre 2008, le plan privilégié par Silvio Berlusconi d'une « solution italienne » semblait se confirmer, avec la cession des actifs d'Alitalia à la CAI (Compagnia aerea italiana), le « partenaire industriel de référence » associé à ce plan semblant devoir être à nouveau Air France qui racheterait entre 20 et 25 % des actions de la nouvelle compagnie. D'autres grandes compagnies aériennes européennes (Lufthansa, British Airways) avaient également témoigné (en vain) leur intérêt pour une association avec la « nouvelle Alitalia ».

Le 2 janvier 2009, la presse italienne annonce qu'Air France a décidé d'acheter (la signature du contrat devrait se faire le 10 janvier), 25 % des parts de la nouvelle société (Compagnie aérienne italienne) qui reprend le nom d'Alitalia depuis le 30 décembre 2008, soit un total de 300 millions d'euros, en y prenant trois membres du futur conseil d'administration et en désignant deux membres du comité exécutif. Air France devient ainsi le principal actionnaire d'Alitalia.

L'atout

Il est généralement considéré qu’un des atouts essentiels d’Air France est son implantation à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle (son principal épi) qui présente l'avantage de posséder un fort potentiel d'extension (il est entouré de zones rurales). Sa superficie est actuellement de 3 200 hectares, soit environ 3 fois plus que la plupart des grands aéroports européens. Air France concentre son épi (Hub) sur le terminal 2 de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Depuis l'ouverture du Satellite S3 en 2007, puis par l'ouverture du Satellite S4 en 2012, Air France abandonne progressivement la première partie du terminal, c'est-à-dire les terminaux 2A, 2B, 2C et 2D pour se concentrer sur les 2E, 2F, 2G (aérogare régionale), S3, et S4 qui lui offriront une capacité annuelle de 40 millions de passagers. Cela poussera Roissy à avoir une capacité totale d'environ 72 millions de passagers. L'ultime projet est le T4, projet de terminal au Nord pour accueillir 30 millions de passagers.

Partenariats

Partage de codes

Outre ses partenaires SkyTeam et ses filiales régionales, Brit Air, CityJet et Régional; Air France offre des programmes de fidélités avec les compagnies aériennes suivantes:

  • Baboo
  • Japan Airlines
  • Swiss
  • Tarom
  • Westjet

Compagnies franchisées

Franchise (définition) : « la compagnie franchisée assure la gestion de ses vols, les exploite sous sa responsabilité financière et verse une redevance à Air France. Les vols sont commercialisés sous le code AF (et non sous le code IATA de la compagnie franchisée). »

En retour, la stratégie d’Air France répond aux besoins des compagnies régionales par :

— le renforcement de leur politique commerciale, grâce à la puissance de commercialisation et au réseau d’une compagnie telle qu’Air France ;
— la possibilité d’offrir à leur passagers un plus grand nombre de destinations dans le cadre d’un réseau structuré et cohérent, tout en bénéficiant d’une chaîne de services homogène ;
— l’accès à un programme de fidélisation très attractif pour leurs clients.

Air France a développé des accords de partenariat et des prises de contrôle majoritaire dans des compagnies régionales. Le pôle régional est organisé autour des sociétés acquises en 2000 :

— Brit Air, basée à Morlaix ;
— CityJet, compagnie irlandaise basée à Dublin qui relie Paris/Orly & Charles-de-Gaulle, Dublin et London City Airport (LCY), ainsi qu'un nombre important de destinations au départ de Paris-CDG et d'autres aéroports européens (Florence, Zurich, Birmingham, Edimbourg, Dublin) ;
— Régional, issue de la fusion de Regional Airlines, Flandre Air et Proteus.

Ce pôle disposait au 30 septembre 2006 d’une flotte de 127 avions de moins de 100 sièges. Ces transporteurs, tous filiales d'Air France, ainsi que la CCM Airlines (ex Compagnie Corse Méditerranée) et, jusqu'en 2004, le britannique British European), sont franchisés. Les avantages Flying Blue s'appliquent à tous les vols franchisés.

  • Brit Air (code IATA DB)
  • Régional (code IATA YS)
  • CityJet (code IATA WX)
  • CCM Airlines (code IATA XK, pour la desserte de la Corse surtout)

Ancien partenaire aérien : British European

Fret

Air France Cargo correspond à l'activité fret d'Air France. En octobre 2005, les activités commerciales de Air France Cargo et de KLM Cargo ont été regroupées au sein d'une seule organisation, basée aux Pays-Bas. Les activités opérationnelles restent distinctes et offre des services à partir de Roissy CDG et de Schiphol.

Maintenance

L'activité maintenance est commercialisée sous la marque Air France Industries.

Filiales et participations non compagnies aériennes

  • BlueLink, détenu à 100%
  • Servair, détenu à 98%
  • CRMA ou Société de construction et de réparation de matériel aéronautique, filiale à 100 % d’Air France, couvre la réparation de modules de moteurs, la régénération de pièces moteurs et la révision d'équipements,
  • Sodexi ou Société de développement de l'express international, détenue à 60%, est le premier opérateur mondial de traitement de fret express.
  • Amadeus (participation vendue en grande partie en 2005).
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