Afrique - Définition

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Économie

Pays les moins avancés

L'exploitation des matières premières est de loin la première exportation de l'Afrique mais la part de l'Afrique dans les exportations mondiales a chuté de 4,5% en 1990 à 1,1% en 2008 et celle des investissements étrangers directs de 5,8% en 1990 à 1% en 2008, selon un communiqué de la FAO.

La dette africaine

La dette constitue une part essentielle du budget de l'économie de la majeure partie des pays africains. Le service de la dette constitue par exemple sur les années 1992-1997, 35% du budget du Cameroun et de la Côté d’Ivoire, 40% de celui du Kenya et du Zambie, 46% de celui de la Tanzanie (dans le même temps la part des services sociaux constitue moins de 15% du budget, 4% au Cameroun). Une partie essentielle de cette dette extérieure est constituée de la dette dite multilatérale, c’est-à-dire envers les institutions financières internationales où la représentation de ces pays n’a pratiquement aucun poids.

Selon le Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, la dette « est la conséquence de choix géopolitiques bien précis. Surtout elle est un puissant mécanisme de subordination des pays du Sud »

On peut distinguer trois grandes phases dans le développement de cette dette :

  • Tout d’abord dans les années 1960-70, « la Banque mondiale incite les pays du Sud à emprunter dans l’espoir affiché de financer la modernisation de leur appareil d’exportation et les connecter au marché mondial. l’endettement est encore supportable pour les pays du Sud car ces prêts leur permettent malgré tout de produire davantage, donc d’exporter plus et de récupérer des devises pour les remboursements et de nouveaux investissements. »
  • À la fin de l’année 1979, les États-Unis amorcent un virage libéral, Paul Volcker, le directeur de la Réserve fédérale américaine, décide une forte augmentation des taux d’intérêt américains dans le but d’attirer les capitaux. De l’ordre de 4-5 % dans les années 1970, ils passent à 16-18 % au moins, voire davantage au plus fort de la crise, car la prime de risque devient énorme. Par conséquent, le Sud doit rembourser trois fois plus d’intérêts. C’est la crise de la dette.
  • Dès qu’un pays est contraint de stopper ses remboursements, le Fonds monétaire international (FMI) accepte de prêter l’argent nécessaire au taux fort à condition que le pays concerné accepte de mener la politique décidée par ses experts : la politique économique de l’État endetté passe sous contrôle du FMI. Les mesures préconisées sont inscrites dans un Plan d'ajustement structurel (PAS), qui correspond au même schéma libéral : abandon des subventions aux produits et services de première nécessité : pain, riz, lait, sucre, combustible... ; austérité budgétaire et réduction des dépenses, en général baisse drastique des budgets sociaux « non-productifs » (santé, éducation, subventions aux produits de base) ; dévaluation de la monnaie locale ; taux d’intérêt élevés, pour attirer les capitaux étrangers avec une rémunération élevée ; production agricole tout entière tournée vers l’exportation (café, coton, cacao, arachide, thé etc.) pour faire rentrer des devises, donc réduction des cultures vivrières et déforestation pour gagner de nouvelles surfaces ; ouverture totale des marchés par la suppression des barrières douanières ; libéralisation de l’économie, notamment abandon du contrôle des mouvements de capitaux et la suppression du contrôle des changes ; fiscalité aggravant encore les inégalités avec le principe d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la préservation des revenus du capital ; privatisations massives des entreprises publiques, donc un désengagement de l’État des secteurs de production concurrentiels.

Selon les chiffres du CADTM en 2009, le bilan des flux financiers montrent que, suite à la crise de la dette, les pays en voie de développements ont remboursé jusqu’en 2009 l’équivalent de 102 fois ce qu’ils devaient en 1970, dans le même temps leur dette a été multiplié par 48.

Le remboursement de la dette extérieure entre 1986 et 2007 correspond ainsi à l’équivalent de 7.5 plans Marshall injectés vers les pays du Nord. Ainsi selon le CADTM, « par l'intermédiaire de la dette, le transfert des richesses des peuples du Sud vers les classes dominantes du Nord avec la complicité de celles du Sud est à l'oeuvre sous nos yeux. »

La dette extérieure publique de l’Afrique se chiffre à 130 milliards de dollars en 2009.

Le 10 juin 2009, deux collectifs d’associations françaises et belges réclament dans un rapport sur les « fonds vautours » la mise en place d’un véritable tribunal international de la dette. Ces associations soulignent que ces fonds spéculatifs «rachètent les dettes de pays pauvres à un prix extrêmement bas en vue de les contraindre par voie judiciaire à les rembourser au prix fort, engrangent des plus values colossales sur le dos des populations du Congo, de Zambie, du Pérou, d'Argentine ou du Nicaragua».

Elles pointent du doigt les responsabilités des pays riches, estimant notamment que « les justices française, anglaise ou américaine donnent systématiquement raison aux fonds vautours contre les pays pauvres » et que « l'argent que la France et les pays riches ont consacré aux allègements de dette se voit confisqué par des fonds privés au lieu de financer les dépenses sociales, comme annoncé ».

La place de l'Afrique dans la mondialisation des échanges

L´Afrique est un continent totalement délaissé dans la mondialisation : sa contribution dans le commerce mondial est très faible, et en déclin permanent, de 8 % dans les années 1990 à 2 % aujourd'hui, et ses exportations sont constituées à 80 % de pétrole, des minerais et des produits agricoles .

Ressources naturelles

L'Afrique possède des gisements de minéraux (métaux), de pierres précieuses, de reserves d'or et de zinc. Les ressources (pétrole, gaz naturel, charbon) sont exploitées majoritairement par des grandes multinationales. Elles sont souvent dénoncées comme contribuant à la paupérisation des populations autochtones. Depuis quelques années, on assiste à l'exploitation de nouvelles ressources naturelles, notamment par les pays asiatiques (dont la Chine et l'Inde) ou pétroliers en manque de place : les terres agricoles sont achetées, et les surfaces concernées sont très importantes pour un continent qui subit la malnutrition et des famines régulières. Certains parlent de recolonisation de l'Afrique à ce sujet.

Tourisme

La Grande Mosquée de Kairouan, la plus ancienne au Maghreb et l'une des plus prestigieuses d'Afrique, est un joyau de l'architecture islamique, Kairouan, Tunisie
Pyramides en Égypte
Notre Dame d'Afrique et la statue Lavigerie, Alger, Algérie

Lieux et monuments célèbres :

  • Pyramides d'Égypte au Caire, Louxor, Sphynx, Alexandrie Égypte.
  • Désert du Sahara, Algérie,tchad, Maroc, Mauritanie, Mali, Tunisie, Libye, Égypte, Niger, Soudan.
  • Chutes Victoria, Zimbabwe, Zambie.
  • Mont Kilimanjaro, Tanzanie.
  • Tunisie sites et monuments :
    • la Grande Mosquée de Kairouan également appelée Mosquée Oqba Ibn Nafi reste encore aujourd'hui l'emblème de Kairouan et constitue le plus ancien et le plus prestigieux monument islamique de Tunisie et du Maghreb ainsi qu'un véritable joyaux architectural qui orne la ville de Kairouan elle-même étant considérée comme la quatrième ville sainte de l'islam ;
    • Carthage, Sidi Bou Said, la médina (avec la mosquée El Zitouna) située au cœur de la capitale Tunis ;
    • le Collisé d'El Djem le plus grand de l'Empire romain après celui de Rome, Dougga (site archéologique romain inscrit au patrimoine mondial de l'humanité), le site archéologique punique de Kerkouane, les habitats Troglodytes du sud tunisien, etc.
  • Maroc : Mosquée Hassan II.
  • Les réserves d'animaux sauvages accessibles par des safaris : République démocratique du Congo, Kenya, Namibie, Afrique du Sud, Tanzanie.
  • L'ile de Gorée, lieu de mémoire concernant l'esclavage, au Sénégal.
  • Nombreux sites égyptiens en Nubie, Soudan.
  • Plages sauvages de l'Archipel des Comores.
  • Mali : Tombouctou, Djenné, pays dogon (région la plus visitée de l'Afrique de l'ouest). Ces trois sites sont inscrits au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
  • Côte d'Ivoire :
    • Assinie
    • Grand-Bassam
    • Man
    • Yamoussoukro (La Basilique Notre Dame de la Paix)
    • Maison du PDCI-RDA
    • Parcs nationaux
    • Fondation Félix-Houphouët-Boigny

Le tourisme de masse concerne davantage l'Afrique du Nord que l'Afrique subsaharienne.

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