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En Afrique de l’ouest, depuis le VIe siècle au début du millénaire suivant, la grande activité commerciale et les terres fertiles y ont favorisé l’émergence de royaumes et d’empires puissants tels que la civilisation Nok, l’empire du Mali, l’Oba du Benin, le royaume du Kanem-Bornou, le Dahomey, le royaume d'Oyo, l’empire Ashanti, l'empire du Ghana, l’empire Songhai et l'empire Djolof, Empire Kongo, Empire peul du Macina, Royaume bambara de Segou, Empire Monomotapa.
La création de l'empire du Mali, appelé aussi Mandé ou Manden, est sans doute l'un des plus grands évènements de l'histoire de l'Afrique. Il eut lieu en 1235, lorsque Sundjata Keita ou Soundiata Keïta gagna avec son armée la bataille de Kirina. Sundjata devint alors roi des rois ou empereur, et est considéré comme l'un des plus grands héros de toute l'Afrique, bien que la transmission orale de son histoire ait sans doute contribué à lui donner les caractéristiques d'un héros de conte. Il dota son empire d'une constitution, la charte de Kurukan Fuga ou charte du Manden, en 1236, qui s'apparente en certains points à une déclaration des droits de l'homme. Cette charte, transmise oralement de génération en génération, affirme notamment le droit à la vie, la préservation de l'intégrité physique, la tolérance, le respect des sages et marabouts, le principe d'éducation des enfants par tous, d'association des femmes à la politique, le bon traitement des esclaves... Il est même fait mention d'une suppression de l'esclavage, mais celui-ci a continué dans les faits. La charte donne également des règles économiques, et concernant la guerre.
À l'est, le royaume éthiopien donne suite au royaume d'Axoum qui développe ses relations commerciales entre l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Inde.
Enfin en Afrique australe, occupée initialement par les peuples Khoïsan puis Bantous, le Grand Zimbabwe, centre de l'Empire Monomotapa, apparaît dès le IVe siècle av. J.-C...
Des fédérations plus lâches de cités-États telles que les Yoruba et les Haoussa virent également le jour, mais la plupart de ses royaumes virent leur puissance tomber avec l'installation de ports européens en Guinée.
À partir du VIIe siècle, les armées Arabes envahirent et colonisèrent l'Afrique du Nord. Le commerce caravanier et l'expansion islamique nouèrent de nouvelles relations entre les deux Afrique. L'islamisation se fit aussi bien de manière pacifique que militaire. En Afrique, ce sont souvent les ethnies initialement islamisées, qui propageront cette religion.
L'Afrique Noire eut ses premiers contacts avec le monde arabe au VIIe siècle, puis avec les européens au XVe siècle. Ces derniers établirent des comptoirs adversaires de la traite orientale ; d'abord pour commercer, ensuite aussi pour la traite des Noirs à l'origine de la diaspora africaine.
L'Afrique du Nord en s'islamisant, est passée de la civilisation islamique à l'ottomane, sauf le Maroc qui a pu stopper l'avancée ottomane au fleuve de la Moulouya (près d'Oujda) lors du règne des Saadiens sur le pays.
Au XIXe siècle, après l'abolition de l'esclavage, les États européens se sont installés en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne grâce à leur avance technologique et malgré la résistance des peuples africains. Les puissances coloniales se partagent l'Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884-1885. L'exploitation des ressources naturelles et humaines africaines continua sous administration européenne jusqu'au XXe siècle. Deux pays échapperont néanmoins au partage de l'Afrique :
Les aspirations nationalistes africaines menèrent aux indépendances qui s'étalèrent de 1910 à 1975 suivant les pays. L'Afrique fut jusqu'aux années 1990 instrumentalisée par les puissances de la guerre froide.
De nombreux conflits sont présents en Afrique :
L'Afrique est le continent le plus ravagé par les conflits. Selon l’Atlas stratégique 2008, sur 35 conflits graves répertoriés dans le monde, 13 sont situés en Afrique, où 15 pays sur 53 sont concernés par une « crise d’intensité moyenne à haute ». Le premier fournisseur d'armement en valeur à l'ensemble du continent étant entre 1998 et 2005 la France.
Par un cercle vicieux, ces conflits entraînent la pauvreté puis des conflits sociaux, ce qui favorise l'éclatement d'autres conflits.
Dans un souci de préserver la paix sur le continent, l'Organisation de l'unité africaine a été créée en 1963, puis remplacée en 2002 par l'Union africaine. En 2008, sur 88 000 casques bleus de l’ONU déployés dans le monde, 61 000 sont engagés en Afrique dans huit conflits ouverts ou larvés. Pour les Nations unies, la facture militaire africaine atteint 5,5 milliards de dollars sur un total mondial de 7,2 milliards.
En 1994, le gouvernement à Kigali encourage le massacre systématique de la minorité Tutsi. En deux mois, les milices hutu tuent près d'un million de personnes.
Il se déroule actuellement au Darfour une guerre civile pour obtenir le contrôle de certaines ressources (eau, terres...) et un nettoyage ethnique. On dénombre déjà plus de 300 000 morts.
En Côte d'Ivoire se disputent les forces de l'État ivoirien et des forces rebelles pour obtenir des changements politiques, cette crise a duré 5 ans (2002-2007).
La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, colonie française de 1830 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République et considerée comme département français. Dans les années 1990, une violente guerre civile oppose le gouvernement à l'opposition islamique. Actuellement, le terrorisme résiduel qui existe encore en Algérie n'a plus rien à avoir avec celui des années 1990, une mutation s'est faite et l'Algérie a affaire maintenant à un terrorisme globalisé comme al-Qaida au pays du Maghreb islamique.
Cela désigne l'attitude politique, impérieuse, d'un pays face à une de ses anciennes colonies.