Affaire de Roswell - Définition

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Introduction

L’affaire Roswell (Roswell Incident) désigne le crash d'un objet non identifié aux États-Unis près de Roswell (Nouveau-Mexique) en juillet 1947. Cet événement est considéré par les principales associations d'ufologues et la plupart des enquêteurs sur le sujet comme la plus extraordinaire preuve tenue secrète depuis 1947 de la présence d'une civilisation extraterrestre avancée et par les officiels américains et leurs alliés les ufologues sceptiques (encore appelés « debunkers ») partisans notamment de l'hypothèse socio-psychologique (confusions, hallucinations, farces, troubles psychiques, presse à sensation, hystérie collective, sectes, escroqueries, influence de la science-fiction...) comme un mythe moderne.

Deux courants de pensées s'affrontent concernant la nature réelle de cet incident : les sceptiques et le gouvernement des États-Unis d'un côté et les partisans de l'hypothèse extraterrestre de l'autre. Le gouvernement explique après avoir changé 3 fois sa version des faits depuis 1947 l'incident par le crash d'un ballon-sonde top-secret (Mogul) destiné à espionner les expériences nucléaires militaires soviétiques. Les partisans de la thèse extra-terrestre soutiennent que l'épave retrouvée est celle d'un OVNI extra-terrestre, récupérée et dissimulée par les militaires. Le but serait d'en tirer des avantages technologiques et d'armement en ce début de guerre froide et d'éviter une panique et une révolution culturelle sans précédent dans la population. Les partisans de l'hypothèse extraterrestre (HET) expliquent en effet certaines manifestations d'OVNI par des visites extraterrestres (le CNES parle en France de phénomène aérospatial non identifié ou PAN). En raison des nombreux témoignages en faveur de l'hypothèse extra-terrestre à Roswell (près de 600 recueillis à ce jour) le crash et la récupération supposés d'un OVNI les mieux documentés de l'histoire a depuis évolué en phénomène de culture populaire hyper-médiatisé. Roswell est devenu l'une des manifestations supposées extra-terrestres les plus célèbres

Localisation du crash supposé d'un engin extraterrestre entre Roswell et Corona au Nouveau-Mexique

Les faits

La ville de Roswell

Le 4 juillet 1947, William « Mac » Brazel, propriétaire d'un ranch dans une zone particulièrement désertique et peu accessible près de Roswell, découvrit des débris tout à fait inhabituels sur ses terres. Ces débris couvraient une très large surface de près de 80 m de large sur près d'un kilomètre de long que ses moutons refusèrent de traverser. Brazel qui avait déjà par le passé récupéré des ballons météo comme beaucoup d'habitants du secteur ramassa quelques échantillons et fut si intrigué de l'aspect inhabituel des matériaux qu'il alla montrer sa récolte à ses plus proches voisins situés à plusieurs kilomètres de là,la famille Proctor. Ceux-ci lui conseillèrent de contacter le shériff de Roswell qui jugea opportun d'avertir la base militaire la plus proche. Le lieutenant Walter Haut porte parole du Roswell Army Air Field (RAAF) (seule base militaire au monde alors de bombardiers atomiques d'où sont partis les attaques nucléaires sur le Japon} fit alors un premier communiqué de presse à la demande du colonel William Blanchard commandant de la base de Roswell, où il annonça qu'ils avaient récupéré une soucoupe volante (« flying disc ») écrasée près d'un ranch à Roswell, déclenchant un fort intérêt de la part des médias du monde entier. Les standards téléphoniques des journaux locaux et de la base aérienne furent encombrés d'appels de toutes les agences de presse des États-Unis et de l'étranger. Blanchard (qui finira sa carrière comme général quatre étoiles à un des plus haut poste de l'US Air Force) devint alors cependant injoignable pour les médias car officiellement en congé depuis le jour même. L'« observation » originelle du phénomène OVNI, celle de Kenneth Arnold,qui avait observé aux commandes de son avion privé le vol en escadrille de 9 objets volant à plus de 1 500 km/h au-dessus du Mont Rainer avait eu lieu un mois plus tôt et avait été du fait de la forme et du caractère atypique du déplacement de ces aéronefs inhabituels à l'origine de l'appellation journalistique de « soucoupes volantes ». Une vague d'observations d'ovni très conséquente à travers tout le pays avait également eu un écho important dans la presse. Au Nouveau-Mexique où se situe Roswell deux observations majeures furent rapportées le 27 et le 28 juin. Le brigadier général Ramey de la Base de Fort Worth au Texas déclara le 30 juin à la presse qu'il s'agissait probablement de confusions avec des avions conventionnels ou des vagues de chaleur. La nuit du 4 juillet alors que se produisait un orage extrêmement violent fréquent dans la région, une nouvelle observation fut rapportée ultérieurement d'un objet volant lumineux peut-être en difficulté à proximité de Roswell. Les soucoupes volantes étaient donc dans l'esprit de tous, y compris des jeunes militaires. Le lendemain, le brigadier général Ramey de la base de Fort Worth où avaient été transportés les débris par avion pour examen publia un rectificatif, annonçant que la soucoupe volante était seulement un ballon-sonde. Une conférence de presse fut organisée dans la foulée, exposant aux journalistes des débris prétendus de l'objet crashé facilement identifiables et confirmant officiellement la thèse du ballon. Et nul ne vint s'étonner des rapports élogieux et carrières prestigieuses ultérieurs de ces mêmes militaires doués de si peu de discernement.

Cependant en 1978, le lieutenant-colonel en retraite Jesse Marcel, arrivé en tant que premier émissaire sur les lieux du crash présumé et impliqué dans la récupération des tout premiers débris alors qu'il était responsable, avec le grade de major, de la sécurité de la base de bombardiers atomiques , déclara à l'ufologue Stanton Friedman venu l'interviewer sur les conseils d'un ami puis à la télévision que ceux-ci étaient sûrement d'origine extraterrestre et que les débris que le général Ramey (responsable de la base) avait montrés aux journalistes n'étaient pas ceux que Marcel lui a apportés de Roswell. Il fit part de sa conviction selon laquelle les militaires avaient en réalité caché la découverte d'un vaisseau spatial. Il avait passé toute la journée de ce 8 juillet avec le lieutenant Cavitt venu avec lui chez Brazel après un long trajet en voiture collecter une partie seulement de très grandes quantités de débris comme éparpillés par une explosion dont certains de très large envergure classables selon lui en quatre types de matériaux distincts extrêmement solides et aux propriétés jusqu'alors totalement inhabituelles (dont des feuilles métalliques poreuses extrêmement légères quasi indestructibles et à mémoire de forme).Il trouva ces débris si étranges qu'il s'arrêta sur le chemin du retour réveiller sa femme et son fils pour leur faire tester les propriétés de quelques échantillons de son étonnante collecte. Son histoire circula d'abord dans le milieu ufologique et fut le début de plusieurs enquêtes puis de livres très documentés enrichis au fil des éditions de nombreux autres témoignages en faveur de cette hypothèse et confirmant une politique indéniable du secret imposée par les autorités militaires.. En février 1980, le National Enquirer conduisit sa propre interview du major Marcel, attirant l'attention mondialement sur l'incident de Roswell. D'autres témoins dont des militaires de haut rang ou leur famille accréditant par affidavits (déclaration écrite sous serment) des vidéos ou des déclarations testimoniales la thèse extra-terrestre et des rapports dé-classifiés sortirent de l'ombre au fil du temps, ajoutant de nouveaux détails à l'histoire. Par exemple, une grande opération militaire se serait déroulée à l'époque,aboutissant à retrouver des morceaux d'épave, ou encore des aliens et la partie principale du vaisseau extra terrestre endommagé sur un autre site situé au nord est de Roswell,. En 1991, le général Du Bose, chef d'état-major du général Ramey en 1947, confirma que ce dernier a substitué aux débris transmis par la base de Roswell ceux d'un ballon météo, qu'il a montrés aux journalistes.

En réponse à ces nouveaux éléments, et après une enquête du Congrès des États-Unis, le General Accounting Office ou GAO (organisation de surveillance appartenant au Congrès) fut saisi par Steven Schiff sénateur du Nouveau Mexique devant le refus de l'Air Force de conduire une enquête interne. Le rapport du GAO indique que le débat sur ce qui est réellement tombé à Roswell continue et précise que tous les documents administratifs de la seule base de bombardiers atomiques des États Unis entre mars 1945 et décembre 1949 ont été détruits ainsi que tous les messages radio envoyés par la base d'octobre 1946 à février 1949. Le bordereau de destruction ne mentionne pas quand, par qui, et sur l'ordre de qui cette destruction a été effectuée. L'US Air Force produisit par la suite 2 rapports. Le premier, paru en 1995, conclut que les débris retrouvés en 1947 provenaient bien d'un programme gouvernemental secret appelé Projet Mogul consistant au lâcher de grappes de ballons atmosphériques d'espionnage des expériences nucléaires soviétiques. Le second, paru en 1997, conclut que les témoignages concernant la récupération de cadavres extraterrestres provenaient vraisemblablement de rapports détournés d'accidents militaires impliquant des blessés et des morts, ou encore de la récupération de mannequins anthropomorphiques lors de programmes militaires tels que l'opération High Dive, menés autour des années 1950. Ces rapports ont été rejetés par les partisans de la théorie extraterrestre, parce qu'aucun ballon Mogul correspondant n'a été lancé à cette date et que les parachutages de mannequins datent de 1953. Selon eux par ailleurs il est très improbable que des officiers occupant des postes d'un tel niveau de sécurité aient pu confondre les débris de ballons en néoprène ou en polyéthylène, des morceaux de balsa et du papier collant éparpillés par le vent avec les débris de matériaux très étranges et très résistants dispersés comme par une explosion en éventrant le sol sur plusieurs dizaines de mètres récupérés et transportés en secret dans pas moins 3 bases militaires. Il s'agirait donc selon eux de désinformation destinée à maintenir le secret de ce « watergate cosmique », bien que quelques ufologues de la frange minoritaire « sceptique » se rangeant derrière l'US Air Force réfute la probabilité qu'un vaisseau alien soit en fait l'explication Le lieutenant Walter Haut porte parole de la base de Roswell enregistra en 2002 une déclaration scellée sous serment devant notaire qui ne devait être rendue publique qu'après sa mort en décembre 2005. Il affirma avoir vu les corps des entités extra terrestres récupérés sur le deuxième site découvert par des civils dès le 3 juillet. Il confirma avoir lui aussi eu en main des débris de l'objet volant. Il avait promis à son ami le colonel Blanchard de garder ce secret jusqu'à sa mort se contentant ainsi de témoigner de son vivant qu'au sujet de la substitution des débris originaux par ceux d'un ballon météo. Le communiqué de presse était selon lui destiné à cacher l'existence du site principal comportant des corps. L'ensemble de cette opération de couverture fut agencée avec le général Ramey. Les deux sites ont été ratissés par l'armée par la suite et l'ensemble des débris recherchés jusque chez les témoins de la première heure dont Bill Brazel le fils du fermier qui dut remettre les échantillons en sa possession.Walter Haut pensait que ce silence prudent lui éviterait de voir ses faits de carrière discrédités comme le furent ceux de Jesse Marcel après ses déclarations rompant la politique du secret. Les corps et les débris furent transférés depuis Roswell comme le corroborent d'autres témoignages de soldats par B29 à la base de Fort Worth. Deux autres militaires Benthique et Benjamin confirmèrent la récupération des corps et l'existence du second site. Selon l'ufologue Anthony Bragalia les débris retrouvés à Roswell ont été transférés par l'US Air Force à l'institut Battelle en Ohio pour reproduire à partir de travaux effectués en 1947 un métal à mémoire de forme le Nitinol alliant Titane et Nickel. Plusieurs ufologues pensent comme Gildas Bourdais en France que nous assistons maintenant après plus de 60 ans de silence et de désinformation à une levée imminente et progressive du secret au sujet des OVNI et de Roswell en particulier.

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