Aéroport Le Mans-Arnage - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Le Mans-Arnage
Avion espagnol au décollage sur l'aéroport Le Mans-Arnage

Code AITA Code OACI
LME LFRM
Localisation
Pays France France
Ville desservie Le Mans
Latitude
Longitude
47° 56′ 57″ N 0° 12′ 06″ E / 47.94915, 0.201788
Altitude 59 m (194 ft)
Carte de France
Le Mans-Arnage
Pistes
Direction Longueur Surface
02/20 1 420 m (4 659 ft) bitume
02/20 970 m (3 182 ft) gazon
Informations aéronautiques
Nom cartographique LE MANS
Type d'aéroport civil
Gestionnaire CCI du Mans
Cartes SIA VAC - IAC
Catégories
Aéroports • Aéroports français

Présentation générale

L'aéroport du Mans ou Aéroport Le Mans-Arnage, autrefois nommé aérodrome des Raineries, se situe à environ 7 kilomètres au sud de la ville du Mans sur le territoire de la commune d'Arnage. Il est facilement accessible via le périphérique sud de la ville. Son gestionnaire est la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe.

VFR/IFR de jour et de nuit, de catégorie C, il répond à la définition d'aéroport communautaire à caractère international. Les voyages privés sont de plus en plus nombreux. Les avions internationaux sont autorisés à s'y arrêter sur demande. Il n'y a pas de liaison internationale journalière existante. Il sert aux déplacements sportifs : les joueurs de football en usent pour des déplacements nationaux, l'équipe de basket pour des déplacements européens. Il sert aussi à l'accueil des pilotes ou d'invités privés lors des 24 heures du Mans.

Histoire : Le Mans et l'aviation

Le record des frères Wright

Installation du Flyer en 1908
Wright Flyer lors de son 100e anniversaire

Le Mans possède une certaine tradition de l'aéronautique. Nombreuses ont été les démonstrations de dirigeables et de ballons à l'occasion par exemple de l'exposition internationale de 1899 ou du premier grand-prix en 1906 où 5 ballons décollent du port du Mans. L'expérience la plus ancrée dans la mémoire reste celle du Flyer de Wilbur Wright réalisée à quelques kilomètres de l'actuel aérodrome, tout près du circuit, sur le site de l'hippodrome des Hunaudières dont le nom est plus connu dans le monde du sport automobile pour la fameuse ligne droite des Hunaudières. Le quotidien "la Sarthe" rapporta l'événement ainsi :

« C'est aux Hunaudières que Wilbur Wright a fait le 8 août 1908 à 18h30 sur le champ de courses des Hunaudières près du Mans, une première expérience qui a été couronnée d'un plein succès. Dès le premier essai, l'aéroplane dirigé par M.Wilbur Wright, s'est élevé dans les airs. Il a décrit, se tenant à une hauteur de 15 à 20 mètres, trois cercles complets, parcourant ainsi environ 3 kilomètres et demi, en 1 minute 46 secondes, et est venu très facilement, presque sans secousse, atterrir à 20 mètres de son point de départ ; l'atterrissage n'a pas occasionné à l'appareil la moindre avarie. Une centaine de personnes y assistaient, parmi lesquelles M. Archdeacon, MM Blériot, l'aviateur Gasnier, d'Angers, membres de l'Aéro Club de France, qui s'est signalé l'an dernier, dans l'épreuve de la Coupe Gordon Bennett ; M. Zens qui, la semaine dernière, a commencé des expériences avec un appareil de son invention, et quelques représentants de la presse française, allemande, américaine, anglaise. Ils ont chaleureusement applaudi M. Wright. »
- Extrait du quotidien La Sarthe du 8 août 1908 (2° édition).

Wilbur Wright fut accueilli de longue date dans les bâtiments de Léon Bollée afin de parfaire son aéroplane. Le jour dit du 8 août 1906, la démonstration se fit devant un groupe réduit de privilégiés soit une vingtaine de personne, ce qui n'empêcha quelques curieux (une centaine environ) de venir eux aussi jeter un œil. La nouvelle se répandu dans la ville du Mans le soir même. En fait, l'événement attira les foules dès la première annonce dans le quotidien la Sarthe. Cela handicapa lourdement Wilbur Wright qui se retrouva épié sans arrêt par les passionnés et les journalistes. Il menaça même "d'interrompre ses travaux et de ne les reprendre que lorsque ceux qui lui faisaient escorte, épiant tous ses mouvements, se seraient lassé d'attendre vainement" (La Sarthe, le 9 août 1908). Le 18 août, les frères Wright, toujours aidés par les Bollées décident de s'installer sur le terrain d'Auvours, plus pratique car plus spacieux selon eux. Le frère de Wilbur Wright, Orville décède le 17 Septembre de cette même année. Wilbur décide alors de se surpasser pour aller au bout de leur projet, afin de rendre honneur à son frère. Le 31 décembre 1908, c'est la consécration. L'appareil réussit sans encombre deux heures vingt minutes de vol et on décerne à l'équipe la coupe Michelin. Les records du monde de distance et de durée de vol sont tous deux pulvérisés. 200 000 spectateurs vinrent encourager l'américain le jour de l'exploit. Le premier moteur de Wilbur Wright fut conservé par Léon Bollée et cédé aux musées du Mans le janvier 1927. La tradition populaire garda une grande mémoire de cet événement et la ville en est toujours très fière.

A l'occasion du 90è anniversaire du vol des frères Wright, soit en 1998, il fut identifié et authentifié au Musée de l'air du Bourget. Pour les 100 ans du vol, une maquette à l'identique du Flyer fut reproduite. Il prouva qu'il pouvait encore voler. Une démonstration de vol fut effectuée par des passionnés.

Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale

En 1930, l'aéro-club de la ville est fondé sur le terrain historique de l'essai de Wright et Bollée. Il ne s'agira longtemps que d'un vaste champ aménagé. Pourtant, dès 1933, la renommée des 24 heures du Mans fait accueillir sur ce terrain un nombre important d'avions de tourisme bi-moteur. Dès lors, le lien entre mécanique automobile et aviation sera important dans la ville. Le petit terrain est également utilisé par les militaires dont les avions ravitaillent souvent au polygone, quoique les bases militaires de Chartres et de Tours ne soient proches. Après 1933, on pense déjà à fonder un aéroport. Mais aux vues des coûts pour une telle installation, on se contentera d'un hangar métallique et d'un bessonneau à couverture métallique. A partir de 1935, la base dite du polygone est utilisée pour l'installation du service postal Air Bleu sur la ligne Paris-Le Mans-Nantes. L'aérodrome dit des Raineries, sert de base aérienne pendant la seconde guerre mondiale. Peu utilisé par les allemands, il répond au nom de code A 35 et finira par être bombardé par les propres troupes allemandes par des bombes à fragmentation le 8 Juin 1944, détruisant ainsi les principales pistes d'atterrissage et de décollage de la ville. Aujourd'hui encore, et comme dans plusieurs villes du Grand Ouest, les démineurs doivent effectuer un travail récurrent à cause de trouvailles d'anciennes bombes n'ayant pas encore explosé aux abords de l'aéroport. D'une manière générale, les vols d'avions au Mans et dans le Maine furent immortalisés par les peintures de Géo Ham.

Aviation commerciale: succès et déchéance

Depuis les débuts de l'association des ailes du Maine, et notamment depuis 1967, les liaisons avec la ville Allemande de Paderborn ont eu bonne cote. Elles furent cependant arrêtées au point de vue commercial dans les années 1990. L'aérodrome des Raineries devient définitivement en 1971, l'aéroport du Mans. La piste en dur est créée et l'aéroport se dote d'une balise pour vol de nuit. La piste se révèle notamment pratique pour l'aviation d'affaire de l'époque, à savoir des modèles d'avions assez petit gabarit comme des Mystère 20 ou des Falcons. L'aéroport se munit d'une fréquence radio d'airport et une plate-forme aéronautique, bâtie en souvenir sur l'emplacement même où avait eu lieu le premier essai de Wright. C'est en cette même année 1971 que le service de météorologie bénéficie de nouveaux locaux en dur. Dès les années 1970, la société G.M.T Airlines organise 2 vols quotidiens vers des destinations changeantes suivant la saison grâce à des modèles modestes de beechcraft queen air. Mais la société, basée au Bourget, finira par arrêter ses opérations sur l'aéroport du Mans. Par la suite, plusieurs compagnies privées ont essayer de prendre le relais dans une perspective moindre à l'image de la TAM dans les années 70, ou encore du Maine Air Service qui, désabusé au Mans ouvrira son service à Laval. Après un regain de forme dans les années 1980, l'arrivée du TGV en 1989 achève de ruiner les espoirs aéronautiques des compagnies aériennes de la ville. Même la liaison historique Le Mans-Paderborn est coupée.

Page générée en 0.334 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise